Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Une partie de campagne (Jean Renoir, 1936)

Une partie de campagne (Jean Renoir, 1936)

Publié le 1 avr. 2021 Mis à jour le 1 avr. 2021 Culture
time 1 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 152 lectures
1
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Une partie de campagne (Jean Renoir, 1936)

Ce que je trouve absolument fascinant dans "Partie de campagne" c'est la manière dont Renoir suggère trois temporalités (passé, présent, avenir) à partir d'un même lieu.

- Le passé situé dans la seconde moitié du XIX° siècle est celui de la nouvelle de Maupassant mais aussi (et surtout) celui du propre père de Jean Renoir, l'illustre peintre impressionniste Auguste Renoir. Le choix de tourner sur les bords du Loing s'explique avant tout par le fait qu'il s'agissait de paysages adorés par son père. Et combien de scènes du film se réfèrent à ses tableaux de la Balançoire à la Yole en passant par les Amoureux ou les Canotiers!

-Le présent est celui du tournage du film, l'été 1936, moment mythique du Front populaire où les classes laborieuses accèdent pour la première fois aux congés payés. "L"embellie dans des vies obscures" pour reprendre les mots de Léon Blum on la ressent dans l'aspect hédoniste et sensuel du film (l'envol sur la balançoire, la promenade au fil de l'eau, le rossignol, le temps des cerises ou encore Renoir dans un petit rôle qui invite à goûter la bonne "chair"...)

-Le futur est annoncé par les gros nuages noirs qui s'amoncellent, l'orage violent et le destin funeste d'Henriette (Sylvia Bataille) enchaînée à sa famille et à son mariage arrangé avec un sinistre imbécile. Henriette condamnée à ne plus vivre que dans ses souvenirs. Henriette dont la détresse du regard face caméra nous bouleverse toujours tel un petit agneau sacrifié sur l'autel de la mesquinerie bourgeoise. Une bourgeoisie dont le slogan "Mieux vaut Hitler que le Front populaire" prépare son ralliement aux forces les plus obscurantistes du pays.

lecture 152 lectures
thumb 0 commentaire
1
réaction

Commentaire (0)

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
Sa tristesse
Sa tristesse

Une petite perle pleure Sa mélancolie n'a pas de limite Elle marche sans fin sur...

Arthur Mede
1 min
MANQUE MOI
MANQUE MOI

Manque moi  Quand ma jeunesse  Lentement déclos Manque moi  Avec dé...

Asteria Nemesis
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur