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Mosquito Coast (The Mosquito Coast, Peter Weir, 1986)

Mosquito Coast (The Mosquito Coast, Peter Weir, 1986)

Publié le 7 juil. 2020 Mis à jour le 7 juil. 2020 Culture
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Mosquito Coast (The Mosquito Coast, Peter Weir, 1986)

Peter WEIR n'a pas son pareil pour dépeindre des microcosmes sous emprise totalitaire tels que "Pique-nique à Hanging Rock" (1975), "Le Cercle des poètes disparus" (1989), "The Truman Show (1998)" ou "Mosquito Coast" réalisé en 1986.

A l'époque de la sortie de "Mosquito Coast", la guerre froide n'est pas terminée. Le monde est encore divisé entre le capitalisme et le communisme et a peur d'une attaque nucléaire venue de l'un ou de l'autre des deux blocs. Peter WEIR commence par montrer pourquoi Allie Fox (Harrison FORD, remarquable dans un rôle à contre-emploi) peut dans un premier temps représenter une alternative à ces deux idéologies. Son discours anti système à la fois altermondialiste, écologiste et anti consumériste est encore plus pertinent aujourd'hui qu'hier. D'ailleurs son employeur dit que s'il est enquiquineur et "monsieur je-sais-tout", il a "quelquefois raison". De plus, c'est un bricoleur de génie qui récupère nombre de déchets dans les décharges pour leur donner une seconde vie. Sa décision de quitter les USA pour le Honduras afin de tenter une expérience "rousseauiste" de retour à la nature s'avère donc en cohérence avec ses paroles. On est donc d'autant plus tenté de le suivre. Néanmoins, on découvre bien vite que dans le petit royaume qu'il s'est construit au Honduras, il règne en seigneur et maître sur une communauté qui lui est entièrement soumise: sa femme qui n'a même pas de prénom, tout au plus un surnom, "Mother" (Helen MIRREN), ses quatre enfants (dont l'aîné est joué par River PHOENIX) et un groupe d'indigènes vus (évidemment) comme de grands enfants à rééduquer. Allie Fox ne peut pas avoir d'égal parce que celui-ci est forcément un rival qui ne peut que remettre en question son "monde parfait". Très vite, il se heurte à un autre pouvoir spirituel et temporel que le sien, celui du révérend Spellgood (Andre GREGORY) à qui il a enlevé sa communauté de fidèles pour les convertir à sa cause. Cette confrontation suggère que Allie Fox est lui aussi un missionnaire en croisade, impression confirmée lorsqu'il se rend dans une autre communauté indigène pour les convaincre de le rejoindre. Mais les obstacles s'accumulent: la glace qu'il a fabriqué a fondu avant qu'il atteigne son objectif et trois bandits armés investissent son royaume déserté par les indigènes qui ont rejoint le révérend en son absence. C'est alors seulement que Allie Fox révèle qui il est vraiment: un dangereux extrémiste qui n'a aucune considération pour l'avis/la vie des autres. Il détruit ce qui lui résiste, tyrannise et manipule sa femme et ses enfants qui en dépit de quelques mouvements de révolte sont sous son emprise et se montre d'une insupportable arrogance paternaliste, colonialiste et raciste vis à vis de la seule personne qui veut l'aider. Le plus ironique toutefois est dans le fait que l'explosion de sa super-machine à glace contamine la rivière: pas très écologique tout ça…

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