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La part des anges (The Angel's Share, Ken Loach, 2012)

La part des anges (The Angel's Share, Ken Loach, 2012)

Publié le 19 mars 2021 Mis à jour le 19 mars 2021 Culture
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La part des anges (The Angel's Share, Ken Loach, 2012)

J'ai tendance à fuir les films de Ken LOACH parce que je les trouve souvent pesants voire déprimants et pas toujours subtils à force de tout voir par le prisme binaire de la lutte des classes. Avec la "La part des anges", il change de registre sans renoncer à son identité de cinéaste. La comédie est en effet atypique dans sa filmographie mais elle n'en reste pas moins ancrée dans un lourd atavisme social. En témoigne l'ouverture avec ses jeunes délinquants aux gueules cassées qui défilent à la barre en comparution immédiate. Parmi eux, Robbie qui traîne de lourdes casseroles tant sur le plan de l'hérédité que sur celui de l'environnement sans parler de l'acte irréparable qu'il a commis et qui a brisé une vie innocente. L'horizon apparaît donc bouché de tous les côtés malgré la lueur d'espoir que lui donne sa compagne Léonie qui vient d'accoucher et qui lui vaut d'effectuer des TIG plutôt que de retourner en prison. Le fait est que Robbie est poursuivi par ses démons et son passé et que de quelque côté qu'il se tourne, il n'entrevoit pas d'issue. Jusqu'à ce qu'il fasse une bonne rencontre. Un petit coup de pouce du destin que certains trouvent invraisemblable mais on est au cinéma et pour une fois Ken LOACH assume la célèbre phrase de Alfred HITCHCOCK. A savoir qu'il s'agit de nous présenter non une tranche de vie mais une tranche de gâteau ou plutôt un bon verre de whisky millésimé plutôt que l'amère potion de la vie réelle. Certains trouvent que ça jure avec le réalisme social, moi pas, je trouve ça plutôt réjouissant et il vaut mieux pour une comédie. Alors voilà que Robbie et ses compagnons d'infortune, tous plus abrutis les uns que les autres (bon en fait il y en a un qui est plus abruti que les autres, c'est Albert dont la crétinerie nous vaut une scène d'introduction mémorable!) se retrouvent dans une distillerie de whisky puis dans une séance de dégustation et que Robbie se découvre (miraculeusement là aussi) un "nez" qui va le mener, lui et les autres, métamorphosés par le kilt au passage jusque dans les Highlands. Très belle idée d'avoir fait prendre l'air à ces jeunes et de les avoir transplantés dans les grands espaces à l'horizon ouvert. Là encore, le scénario offre des opportunités à Robbie pour transformer son larcin en success story avec l'idée sous-jacente qu'il vaut mieux que cela profite à des petits jeunes sans le sou qu'à de très gros bonnets-voyous à l'apparence respectable. Ca c'est le côté "Robin des bois" de Ken LOACH qui revient au galop sans trop de finesse mais qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse et de ce point de vue "La part des anges" est une comédie rondement menée, savoureusement dialoguée et très drôle par moments.

* Je connais d'ailleurs une association "Seuil" de réinsertion des jeunes délinquants qui fonctionne exactement sur ce principe. Les sortir de leur environnement habituel pour les faire marcher, seuls avec un accompagnateur dans les grands espaces afin de leur permettre de réfléchir à leur avenir.

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