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Rosemary's baby (1968) Roman Polanski

Rosemary's baby (1968) Roman Polanski

Publié le 29 avr. 2022 Mis à jour le 29 avr. 2022 Culture
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Rosemary's baby (1968) Roman Polanski

Quand Roman nous fait frissonner et nous manipule

Le cinéma fantastique est un genre qu'affectionne particulièrement Roman Polanski. D'un point de vue ironique, voire parodique, comme dans Le bal des vampires, ésotérique comme dans La neuvième porte, ou schizophrénique, comme avec Répulsion, il a réalisé plusieurs variations sur ce thème tout en alternant avec des films plus traditionnels. C’est justement après le succès critique du premier que le réalisateur est repéré par un producteur pour toutner son premier film hollywoodien, Rosemary's baby. Le tournage du long-métrage, adapté d’un roman d'Ira Levin, s’effectue, pour de nombreuses scènes, devant le Dakota Building, célèbre immeuble connu, par la suite, pour comme locataire John Lennon, qui sera assassiné devant.

Le début

Deux jeunes gens,  Rosemary et Guy Woodhouse, emménagent dans un vieil immeuble à Manhattan, hanté par des légendes anciennes rapportées par d’anciens résidents. Ils sont toutefois heureux de pouvoir y bénéficier d’un grand appartement pour un loyer raisonnable. Rosemary est un modèle de femme au foyer dévouée à son mari et heureuse en ménage, qui n’attend que de tomber enceinte, tandis que Guy est un acteur qui a du mal à trouver des rôles signifiants. Ils se lient d’amitié avec des voisins âgés, les Castevet, qui deviennent très rapidement protecteurs envers eux deux. C’est un cauchemar qui réveille en pleine nuit Rosamary, dans lequel elle subissait une agression sexuelle violente de la part du Diable en personne, tandis que les voisins étaient témoins de la scène.

Analyse

Le début de Rosemary's baby est d'une banalité somme toute confondante : un jeune couple s'installe dans un appartement, ils veulent avoir un bébé et commencent à lier connaissance avec un vieux couple de voisins. Rien de bien surnaturel a priori, et la mise en scène de Roman Polanski ne semble pas vraiment nous mettre en alerte. Mais tout ne se passe cependant pas comme prévu, et de subtiles et infimes évènements parsèment la vie de notre couple modèle. Ainsi un secrétaire mal placé ou des histoires de sorciers ne préoccupent pas les jeunes tourtereaux mais s’avéreront a posteriori essentiels. C'est tout l'attrait du film que de faire monter la pression petit à petit, sans que rien n'en laisse présager, avec une mise en place subtile de chacun des éléments clés.

Ainsi au fur et à mesure l'héroïne de Rosemary's baby va-t-elle avoir des doutes, qu’elle ne va pas remarquer au début. Mais ses craintes vont s'accentuer, au point qu'on ne saura finalement plus qui est le plus sain d'esprit dans l'histoire. Roman Polanski construit son récit de telle manière que le spectateur ne sait plus où se cache la vérité, et qui manipule qui. Bien entendu on ne peut qu’en conclure que le réalisateur nous mène en bateau pendant deux heures, et qu’il avait commencé dès les premières scènes. Et en réussissant à nous tenir en haleine, et en faisant tout doucement monter l'adrénaline, Polanski nous livre une œuvre formellement impeccable, avec une attention à tous les détails, et d'une habileté impressionnante.

Que dire de Mia Farrow, qui offre dans Rosemary's baby, pour un de ses premiers grands rôles, une prestation irréprochable d'épouse dépassée par les évènements, qui essaye de garder les pieds sur terre alors que les éléments paranormaux ne cessent de la perturber. Son jeu à la limite de la folie laisse la porte ouverte à toutes les suppositions, renforcées par l'attitude plus qu’étrange du couple formé par Ruth Gordon et Sidney Blackmer, trop gentils pour être honnêtes. Seul tout petit bémol : le film, qui possède des qualités artistiques indiscutables, se passerait malheureusement, aujourd'hui encore, d'une réputation sulfureuse, liée au meurtre de Sharon Tate, dont la rumeur a longtemps fait croire qu’elle devait incarner le personnage principal, et qui le dessert bien malgré lui.

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