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Le rapport de Brodeck

Le rapport de Brodeck

Publié le 15 févr. 2020 Mis à jour le 15 févr. 2020 Culture
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Le rapport de Brodeck

Le rapport de Brodeck, Manu Larcenet, Dargaud (2015, 2016)

Brodeck revient dans son village après avoir été déporté dans un camp pendant la guerre. Isolé, il vit avec une vieille femme, sa femme Emélia qui ne parle plus et sa fille Poupchette. Un soir, il va à l'auberge pour acheter du beurre. Tous les hommes du village y sont réunis et l'on compend très vite qu'il y a eu mort d'homme, de l'Anderer, un étranger arrivé quelques semaines plus tôt. Sous la pression, Brodeck est chargé d'écrire un rapport qui relatera les faits et la disparition de l'Anderer sans accabler les villageois. Mais Brodeck sait qui sont les coupables et sait tout ce qu'il s'est passé pendant la guerre. Il décide d'écrire un rapport secret, celui qui racontera les faits, les vrais.

Cette bande dessiné est inspirée du roman de Philippe Claudel, paru en 2007 et est découpée en deux tomes : le premier (en 2015), intitulé L'autre, et le second (en 2016), intitulé L'indicible. Je n'ai pas lu le roman et ne peux donc comparer. L'histoire est forte, noire et violente. Elle parle de crime, de la lâcheté humaine, de la peur et de la haine de l'autre, l'étranger, de la trahison. Elle parle également de la seconde guerre mondiale et du nazisme, de la supposée supériorité de certains, de la déportation et de la survie dans les camps et du retour dans un village coupé de tout et de tous lorsqu'on a subi les pires horreurs et que les villageois restés n'apprécient pas ce retour.

Manu Larcenet développe tout cela dans un dessin noir et blanc duquel sourdent la violence et le désespoir, la noirceur des hommes et leurs pires lâchetés et turpitudes. On est assez loin du dessin net et précis et plutôt dans des traits flous, il est parfois difficile de reconnaître les hommes entre eux. A priori un genre que je n'apprécie pas plus que cela, mais je dois dire que dans ce double album, il renforce la noirceur, l'âpreté du monde décrit, la violence. C'est assez prodigieux. Parfois, les images surgissent d'un fond blanc, avec un minimum de traits, de points et si l'on s'y attarde, des détails apparaissent, pas visibles si la lecture est trop rapide. Les albums ne sont pas très bavards, parfois les dessins sont muets et ce ne sont pas ceux qui sont les moins parlants.

Je ne sais pas si je lirai le roman, mais ce dont je suis persuadé c'est que si je le lis, je ne pourrai pas me défaire des visages et des lieux que Manu Larcenet a dessinés.

Toutes mes chroniques sur mon blog : http://www.lyvres.fr/

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