

Falcon-Dog - Chapitre 9 bis
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Falcon-Dog - Chapitre 9 bis
Un tonnerre d’applaudissements éclate dès que le golden retriever apparait.
Malgré son bandage à la patte postérieure gauche, il exerce un grand saut et atterrit
sans problème, aux côtés de Mentalos.
Ce dernier lui murmure : « Mais quel crâneur
! ». Les deux amis ricanent discrètement.
- D’après les infirmiers, poursuit l’Amiral Cabos, Falcon devrait vite se remettre
de sa blessure. Et il peut sans problème faire partie de la mission. En même temps,
cela ne m’étonne pas : ce chiot a terminé le programme d’entraînement de superchien en une semaine, au lieu de plusieurs mois ! (Rétopin adresse un clin d’œil au
golden retriever, qui le remercie de loin.) Je dois vous annoncer que, malgré tout ce
qu’il a fait, Falcon n’est pas encore un super-chien…
Stupéfait, l’intéressé se tourne aussitôt vers Cabos, en écarquillant les yeux.
Comme si de rien n’était, le berger allemand fait signe à un soldalmatien, qui lui
apporte une valise. Sous le regard de la Révoltruffe toute entière, l’Amiral Cabos
sort une magnifique cape bleue et blanche, ainsi qu’un médaillon doré. La cape est
ornée des lettres « F » et « D » entremêlées. Un flocon est gravé sur le médaillon.
- Par les pouvoirs qui me sont conférés,
déclare le chef de la Révoltruffe d’un ton
solennel, je remets cette cape et ce médaillon à
Falcon, le super-chiot aux pouvoirs de glace.
Au bord des larmes, le golden retriever enfile
sa cape en tremblant un peu. Il l’attache à son cou
grâce au médaillon doré, puis brandit une patte
en hauteur, en signe de fierté.
- Désormais, la Révoltruffe compte deux
super-chiens ! annonce Mentalos en tapotant
l’épaule de Falcon. Bravo, super-chiot !
- Ecoutez-moi bien, conclut l’Amiral Cabos.
Vous ne l’appellerez plus Falcon, mais FalconDog ! « Dog », d’une langue ancienne
« daughe », signifie « héros ». Ce titre de
noblesse est très rare et mérite le respect.
« Falcon-Dog ?! » pense le golden retriever, encore sous le choc. Dans la foule
de Canins qui l’applaudit et qui crie son nom en chœur, le super-chiot repère Lisa.
Celle-ci l’observe avec un sourire discret.
Dès que le chef de la Révoltruffe annonce le lancement de la mission, tous les
Canins se mettent en route vers les hangars d’aéro-niches. Falcon-Dog fait la route
avec Lisa. Les deux jeunes recrues discutent pendant un bon moment et, enfin, tout
le monde arrive près des hangars. Chaque Canin rejoint son propre équipage.
Mentalos fait signe à Falcon-Dog de le rejoindre.
Le golden retriever prévient Lisa :
- Je dois aller avec les autres. Bonne chance !
- Bonne chance à toi aussi, tu en auras besoin.
Avant de partir, Lisa lui adresse un clin d’oeil pour le narguer. Puis elle pense
aux karaté-cats et lui dit, plus sérieusement :
- Fais attention à toi !
- Tu me connais, non ? lui rétorque Falcon-Dog en souriant.
Lisa lui rend son sourire et rejoint les sabradors, tandis que le golden retriever
arrive près de Mentalos. Celui-ci l’entraîne à l’intérieur de l’aéro-niche qui
transportera l’escadron d’élite ; le Général Cocker et l’Amiral Cabos l’attendent. Les
quatre Canins prennent place et le pilote décolle sans plus tarder.
Dans les immenses champs de Spectror, une plateforme descend sous terre et
laisse partir une centaine d’aéro-niches. La Révoltruffe commence un long voyage
vers la Forteresse Suprême, sans certitude de revenir victorieuse.
En plein milieu de la nuit, Suprêmiaou se réveille en sursaut
dans son lit suprême. Il vient de faire un autre cauchemar
suprême ! C’était presque le même que celui de la semaine
dernière. Seule différence : après avoir fui, l’Amiral Cabos est
revenu attaquer Suprêmiaou avec des renforts !
Perturbé, le félin se lève et se sert un bol de lait suprême. Il boit tout en une seule
gorgée et se met à penser à ses cauchemars suprêmes, plutôt inquiétants. Soudain,
une pensée effrayante traverse son esprit : « Et si ce maudit Cabos avait vraiment
réussi à s’enfuir de son QG, lors de l’attaque… » Une autre pensée encore plus
terrifiante lui parvient aussitôt : « Et si Cabos allait vraiment m’attaquer de front… »
Grâce à un autre bol de lait suprême en guise de remontant, Suprêmiaou parvient à
chasser ses inquiétudes suprêmes et finit par se recoucher. Une pensée bien plus
rassurante l’aide à trouver le sommeil en toute sérénité : « Même s’il est encore en
vie, ce ridicule sac-à-puce n’aurait jamais le courage de m’attaquer ! »

