

Falcon-Dog - Chapitre 10
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Falcon-Dog - Chapitre 10
Chapitre 10 : Une entrée fracassante !
Une nouvelle journée commence dans le monde d’Ethélys. La Forteresse
Suprême est toujours plongée dans l’obscurité, mais elle n’est jamais totalement
endormie. Des chats siamois restent éveillés toute la nuit pour surveiller les
alentours : ce sont des sentinelles.
Leurs yeux « persan » leur permettent de voir en
pleine nuit sans problème. Les sentinelles se promènent sur les murailles, par duos.
Au centre, les baraquements militaires sont remplis de karaté-cats, et parfois de
chanonniers. Aux quatre coins de la Forteresse Suprême, les mitrailleuses-à-croquettes sont contrôlées par les sentinelles. Au sein de chaque duo, les siamois
alternent entre les tours de garde et le poste à la mitrailleuse-à-croquettes.
Si toutes les tentatives de la Révoltruffe ont échoué, ce n’est pas si surprenant…
En plus de ces puissantes armes, la Forteresse Suprême possède un nouveau moyen
de défense que les Canins ne connaissent pas. Ils ne vont pas tarder à le découvrir…
Pendant son tour de garde, une sentinelle décide d’aller parler à son collègue,
posté à la mitrailleuse-à-croquettes. La sentinelle de garde lui demande :
- J’ai une question à te poser. (Son collègue descend de la tourelle et s’approche.)
Sans indiscrétion, est-ce que ton salaire a augmenté ces dernières années ?
- Non, j’ai toujours été payé deux croquettes par heure… répond la sentinelle en
se grattant le menton. Apparemment, ça s’appelle le Salaire Minimum d’Initiation
aux Croquettes - le SMIC. Et toi, t’as reçu une augmentation ?
- Non, pareil que toi. Je n’ai jamais eu le droit à une prime non plus, d’ailleurs !
Il parait que les chanonniers reçoivent des sardines pour la prime de risques. Comme
si nous, les sentinelles, on ne prenait aucun risque dans notre boulot !
- J’avoue que ça me met en rage. Mais en même temps, ils vont sur le champ de
bataille, eux. (Le siamois se met à ricaner.) Sur cette muraille, on ne risque pas de se
prendre des bombes sur la…
Au même instant, la mitrailleuse-à-croquettes explose dans un vacarme
assourdissant. L’onde de choc arrache une partie des fils barbelés. Les siamois sont
expulsés vers l’extérieur et atterrissent dans la mer. Un peu plus loin, une autre
sentinelle est postée à la mitrailleuse-à-croquettes. La tourelle n’a même pas le temps
de pivoter qu’elle explose à son tour, encore plus bruyamment.
À l’opposé, sur l’autre muraille de la Forteresse Suprême, c’est la panique totale.
Depuis que les chats siamois ont vu et entendu les explosions, ils se sont placés aux
mitrailleuses-à-croquettes et tirent dans tous les sens, sans prendre le temps de viser.
Soudain, l’une des tourelles pivote et mitraille sa voisine sans s’arrêter, comme si
c’était tout-à-fait normal. La cible finit par s’arracher de sa base et tombe à la mer.
Enfin, la mitrailleuse-à-croquettes restante reçoit une bombe et explose à son tour.
Toutes les tourelles sont maintenant hors-service.
Depuis leur aéro-niche, Mentalos et Cabos éclatent de rire, tandis que Falcon-Dog et le Général Cocker les applaudissent.
- Alors là, je ne m’y attendais vraiment pas ! avoue l’Amiral Cabos, en posant
son sniper-à-croquettes. Ce sacré Mentalos s’est servi d’une tourelle ennemie pour
en éliminer une autre… Ouarf ouarf ouarf ! Tes superpouvoirs sont merveilleux !
- Il devait être plutôt surpris, son collègue ! ricane l’husky. En tout cas, vous avez
bien visé les trois autres tourelles, Amiral.
Le berger allemand remercie le super-chien et s’adresse ensuite au pilote :
- Lancez l’attaque, mon brave !
Fier d’avoir cet honneur, le pilote presse un bouton et déclare :
- À toutes les aéro-niches : partez à l’assaut de la Forteresse Suprême !
Automatiquement, les « portes » de la Forteresse Suprême se referment. Ce sont
des murailles coulissantes, en forme de pattes. Ainsi, la structure est totalement
fermée pour empêcher les attaques au sol - même si cela n’empêche pas les appareils
volants d’attaquer les baraquements militaires. Au cœur de la Forteresse Suprême,
l’alerte est donnée ! Une alarme stridente résonne dans les couloirs, où se précipitent
des lieutenants. Ces derniers sont tous armés d’un pistolet-à-pelote-de-laine. Malgré
son nom ridicule, cette arme est très efficace pour immobiliser les ennemis !
Dans sa chambre, alors qu’il dormait paisiblement, Suprêmiaou est réveillé par
le Colonel Firat :
- Toutes mes excuses, grand chef suprême. (Le félin se met à grogner pour
exprimer sa mauvaise humeur.) Nous sommes attaqués par la Révoltruffe.
- Nom d’une boule de poil ! s’écrie Suprêmiaou en se levant d’un bond. Comme
dans mon cauchemar suprême…

