

Falcon-Dog 3 - Chapitre 9 ter
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Falcon-Dog 3 - Chapitre 9 ter
La base Spectror est plus que jamais menacée. Malgré l’urgence d’agir, le chef
de la Révoltruffe est absent. L’Amiral ne donne plus signe de vie alors que la plupart
des Canins ont besoin de son soutien. C’est le Général Cocker qui se tient dans la
Place centrale de Spectror. Depuis ce lieu, on peut rejoindre chacune des quatre
trappes, situées aux quatre points cardinaux ; la Place centrale porte bien son nom.
Les résistants sont présents ainsi que les plus haut-gradés de la Révoltruffe. Pas le
temps de réunir le Conseil, bien entendu, mais ses membres sont pratiquement tous
ici. Certains reprochent à Cocker de prendre les commandes alors que l’Amiral ne
le considère plus comme son bras droit. Le Général répond qu’il fait partie des
stratèges de la Révoltruffe et des seuls Canins ayant planifié une contre-attaque visà-vis des panthères.
– Je demande votre attention, clame le Général Cocker en haussant la voix. Les
circonstances m’obligent à donner des ordres aussi bien à mes fidèles associés qu’à
ceux qui ne m’apprécient guère…
– Du moment que vous n’abusez pas de cette position, lance la maréchale
Dalmajeste avec amertume.
– Il y a urgence : les quatre entrées qui donnent accès à l’intérieur de notre base
sont attaquées, et les panthères ont déjà endommagé la trappe Sud. Je demande dès
à présent à nos huit sabradors de s’y rendre dès maintenant pour repousser
l’envahisseur. Vous ne nous avez jamais déçus. Soyez braves, honorables guerriers !
Des caméras nous permettront de suivre l’avancée du combat pour veiller sur vous.
(Les huit sabradors concernés partent aussitôt, tandis que Lisa reste.) Les autres
trappes ne vont pas résister longtemps, donc je vais à présent répartir nos troupes
parmi ces trois endroits. Pour commencer, j’appelle …
Pendant que le Général redirige les équipes vers chaque trappe, les sabradors se
rapprochent de l’accès Sud. Leurs gants et leur masque ignifuges ainsi que leur
bouclier les rassurent un peu, même s’il s’agit de leur premier affrontement contre
les panthères de feu. Ces huit labradors épéistes feront de leur mieux pour repousser
l’ennemi, quitte à mettre leur vie en jeu.
Le large couloir Sud est moins sombre que d’habitude : la lumière du jour perce
à travers ce qu’il reste de la trappe. Les grognements de fauve inquiètent un peu les
sabradors qui marchent lentement vers la source de lumière, sabre en avant.
– J’avance en tête, dit l’un d’entre eux. Avertissez-moi, si jamais vous …
Soudain, une panthère projette une boule de feu qui illumine le couloir. Le
sabrador en tête de groupe utilise son bouclier mais la puissance du projectile le fait
reculer. Deux de ses alliés se précipitent sur la panthère et tentent de l’atteindre avec
leur arme. Un autre sabrador, très jeune, se rapproche furtivement du fauve et
parvient à frapper l’une de ses pattes. Mais une panthère n’est jamais seule : ses deux
sœurs lui portent secours en sautant sur le jeune sabrador. Sa combinaison ne le
protège pas des coups de griffes, qui lui font souffrir le martyre. Ses compagnons se
jettent sur les ennemies pour lui permettre de s’écarter du combat.
À distance, le blessé constate que trois panthères se montrent bien plus agressives
que sept des plus redoutables combattants de la Révoltruffe. Beaucoup reçoivent des
jets de flammes qui leur auraient été fatals sans leurs protections. Il faut compter un
certain temps avant que les sabradors reprennent l’avantage en tuant l’une des
panthères. Plus équilibré, le combat se déroule mieux pour les épéistes qui
parviennent bientôt à faire fuir leurs adversaires. L’un d’entre eux emmène le blessé
chez les infirmiers canins, tandis que les six autres restent sur place pour sécuriser
les lieux.
Du côté de la trappe Ouest, la maréchale Dalmajeste et vingt soldalmatiens
montent la garde. Ils n’ont pas à attendre longtemps avant de voir les panthères
détruire la trappe et s’immiscer dans le vaste couloir. Equipés d’un bouclier, les
soldalmatiens passent à l’attaque et montrent leur incroyable maitrise dans les arts
marchiots. Une puissante déflagration provoque une vague de chaleur dans le couloir
et impressionne les Canins. Sans boucliers, nombre d’entre eux auraient reçu de
sérieuses blessures. Dalmajeste, qui accordait peu de confiance envers les
équipements de l’Orfèvre au départ, s’empare finalement de son bouclier. Elle passe
devant ses soldats en espérant mettre au tapis la première panthère qui s’approche.
Un duel de forces égales s’engage : coups de pattes et coups de griffes se succèdent,
sans que l’un ne prenne l’avantage sur l’autre. Tandis que les soldalmatiens
affrontent deux panthères, la maréchale commence à faiblir devant son adversaire,
mais son orgueil l’empêche de demander de l’aide. La lutte est sans pitié.
Tout-à-coup, Dalmajeste tombe au sol ; le fauve en profite pour lui asséner une
sévère morsure à la gorge. La maréchale pousse un cri étouffé. L’un des
soldalmatiens l’aperçoit et, dans une vision d’horreur, a l’impression d’assister à la
mort de la maréchale. Il ne réfléchit pas et court la secourir sans prendre de bouclier.
Le soldalmatiens parvient à l’emporter plus loin, alors que la panthère lui projette
une boule de feu dans le dos. Son corps protège Dalmajeste mais ne résiste pas à la
fureur des flammes. Il s’écroule avec celle qu’il secourait, pendant que le reste du
bataillon fait de son mieux pour contenir les trois fauves.
Des infirmiers arrivent en urgence et portent sur des civières les deux Canins
grièvement blessés. C’est avec grande difficulté que les soldalmatiens tuent deux
panthères et chassent la dernière. Bilan : neuf blessés graves sur un total de vingt-etun soldats …
La trappe Est vient de succomber à la détermination des panthères quand Billy
et les Bazookaniches débarquent. Cette fois, ce ne sont pas trois mais cinq fauves
qui se présentent à eux ! Billy mise beaucoup sur les bombes électriques de l’Orfèvre
pour affaiblir ses adversaires. Les Bazookaniches se concentrent énormément au
moment de tirer les premiers projectiles. À peine arrivés, ils bénéficient de l’effet de
surprise. La première bombe est lancée… mais c’est un échec.
– Tant pis pour l’effet de surprise ! tranche l’un des Bazookaniches. On lance
tout !
Un déluge de bombes électriques s’effondre alors sur les nombreuses panthères,
prises au piège dans le fond du couloir. Elles ne savent pas où se réfugier et, avant
de pouvoir partir attaquer, l’un des projectiles provoque une puissante onde de choc.
Une panthère est électrocutée et deux autres sont au sol. Billy crie de joie et les
Bazookaniches redoublent d’enthousiasme. L’une des bombes parvient à électriser
tout le groupe d’un coup, quand une seconde touche une panthère déjà très affaiblie.
Il ne reste que deux fauves en état de se battre.
Billy se lance au combat avec vigueur : ses terribles Mossues font de gros
dégâts ! Pour lui, la meilleure défense est l’attaque. Et cette tactique fonctionne très
bien puisque les panthères se prennent de violents coups de Mossues sans pouvoir
riposter. Les Bazookaniches ne peuvent plus tirer de bombes sans risquer de toucher
Billy et le regardent finir le travail. À part une ou deux petites égratignures, le
chihuahua n’a aucune blessure sévère ; toutes les panthères sont au tapis. Grâce à la
caméra située à l’intérieur du couloir, le Général Cocker est rassuré de savoir que la
défense de la trappe Est s’est mieux déroulée que les autres…
Lisa, quant à elle, est pour l’instant seule. Seule devant la trappe Nord, certes
plus solide que les autres mais qui finira démolie. Seule face à un certain nombre de
panthères qui l’attaqueront dans quelques instants. Combien ? Une, deux, cinq…
dix ? Lisa ne le sait même pas. Un bruit métallique inquiétant lui indique qu’elle ne
va pas tarder à le découvrir…

