

Falcon-Dog 3 - Chapitre 9 quater
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Falcon-Dog 3 - Chapitre 9 quater
Le début de la descente s’avère assez compliqué pour Falcon-Dog. Des
problèmes d’équilibres, surtout. Le radeau ne sera stable que lorsque la pente sera
plus douce. Pour le moment, le cours du Sandroc se situe en relief montagneux.
L’embarcation est secouée de toutes parts et menace de jeter Falcon-Dog par-dessus
bord. Le super-chien s’accroche au mât comme il le peut… Le voyage commence
avec des tremblements qui lui rappellent le voyage en sous-marin depuis la
Forteresse suprême, il y a deux ans, après avoir vaincu Suprêmiaou.
Quand les tumultes sont passés, le radeau retrouve un certain équilibre.
« Heureusement que je ne suis pas un félin, songe Falcon-Dog, sinon j’aurais peur
pour ma vie pendant tout le voyage sur le Sandroc… » Il peut enfin s’asseoir et
souffler un peu. Ensuite, le super-chien pourra exercer sa maitrise du vent sur la voile
du radeau.
Lisa garde son calme et brandit son sabre d’excellence. Si elle détient une arme
aussi prestigieuse, ce n’est pas pour rien. Cette talentueuse sabrador doit faire
confiance à son expérience… ainsi qu’au bouclier de l’Orfèvre. Le moment est
arrivé : la trappe Nord est enfoncée par la première panthère, bientôt suivie des deux
autres. « Trois panthères, se dit Lisa. Ce n’est pas le bout du monde… si ? » Trois
contre un. Le combat n’est peut-être pas perdu d’avance, mais il risque de se terminer
avec de sérieuses blessures des deux côtés. À travers son masque protecteur, la
sabrador surveille attentivement ses adversaires.
C’est Lisa qui mène la première offensive : bouclier près du corps et sabre loin
devant, elle prend le moins de risques possibles. Le fauve évite l’estocade et projette
une boule de feu tout en restant à distance. Lisa esquive aussi vite que possible, pare
un nouveau jet de flammes et tente une frappe au visage. La mâchoire de la panthère
est en sang et celle-ci se retire un peu, tandis que les deux autres se glissent derrière
Lisa. La sabrador est prise en tenaille. Il s’agit de la pire situation possible face à de
tels prédateurs !
L’étau se resserre, petit-à-petit… et Lisa exécute un saut périlleux pour atterrir
derrière la panthère blessée. Aussitôt elle l’agresse à grand coups de sabre et parvient
à toucher ses pattes arrières. Ce sont les deux autres panthères qui prennent le relais
et poussent Lisa dans ses derniers retranchements. Elle se trouve dans un cul-de-sac
au fond du couloir, juste en-dessous de la trappe Nord complètement saccagée. À
bien y réfléchir, le trou est tellement large qu’elle pourrait rejoindre la surface…
mais c’est bien trop haut. Les panthères en profiteraient pour souffler leurs flammes.
Lisa ne sait pas comment s’en tirer cette fois-ci, elle compte vraiment sur l’arrivée
de renforts. « Ils doivent être assez occupés comme ça, du côté des autres trappes…
soupire-t-elle. Je vais devoir me débrouiller seule. »
Tout-à-coup une épaisse brume apparait et brouille sa vision, ainsi que celle de
ses adversaires. Lisa n’entend que quelques bruits furtifs et des grognements
agressifs, sans savoir d’où ils proviennent. Un violent combat semble s’engager loin
devant elle. Quelques instants plus tard, tout se dissipe. La sabrador se trouve face à
des silhouettes qu’elle reconnait parfaitement :
– Je ne rêve pas, c’est la Meute sacrée ! Le Père des loups est là. Comment estce possible que … ?
Soudain une autre silhouette descend dans le couloir et la surprend. Les larmes
aux yeux, Lisa retrouve la jeune louve qui lui avait tant manqué, Mauve. Leurs
retrouvailles se déroulent avec beaucoup de câlins et d’émotion… mais une voix
grinçante vient gâcher l’ambiance :
– Il y a d’autres moments pour ça, arrêtons de perdre notre temps.
– Moi aussi je suis très heureuse de vous revoir, l’Etranger… soupire Lisa sans
même se retourner. Votre bonne humeur et votre joie m’ont beaucoup manqué.
Lorsqu’elle se tourne enfin pour le regarder, la labrador ne peut se retenir de
pousser un petit cri de surprise. L’Etranger, quant à lui, passe devant elle sans même
la regarder et marmonne :
– Oui, je suis un renard, c’est impressionnant. Quand tu te seras remise de tes
émotions, tu me guideras jusqu’à tes coéquipiers en vitesse. Férus a décidé de passer
à l’attaque, et il serait temps qu’on en fasse de même. Par pitié, dis-moi que ce n’est
pas votre Amiral qui va mener la résistance, cette fois-ci… !

