

Falcon-Dog - Chapitre 10 bis
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Falcon-Dog - Chapitre 10 bis
Dehors, tous les karaté-cats et les chanonniers sortent rapidement de leurs
baraquements.
Des chanonniers se mettent à bombarder les premières aéro-niches.
Certains appareils se retrouvent couverts de karaté-cats et s’écrasent sur des
baraquements, déséquilibrés. Pour la plupart, les aéro-niches parviennent à déposer
leurs soldalmatiens et à reprendre de la hauteur aussitôt après. Les artilleurs, depuis
chaque aéro-niche, tirent sur les troupes ennemies avec leur pistolet-à-croquettes.
Les soldalmatiens sont plus efficaces par groupes pour repousser les karaté-cats.
Aidés par les sabradors et leurs épées tranchantes, les Canins donnent le meilleur
d’eux-mêmes.
Un peu plus loin derrière, le Commandentier leur donne des ordres tout en
éliminant les karaté-cats un par un avec son canon-à-os. Sa voix forte et grave peut
s’entendre partout dans la Forteresse Suprême :
- Section 9, partez à droite ! Section 7, faites gaffe : des chanonniers arrivent sur
la gauche ! Sections 7 et 3, prenez-les en tenaille. Vous, les Bazookaniches, foncez
devant ! Vous bombarderez le champ de bataille plus loin. Bravo, section 4,
continuez à dégommer ces baraquements ! Attention, derrière vous… (Le carlin
parvient à tirer un os sur un karaté-cat qui arrivait derrière la section 4.) Surveillez
un peu vos arrières, nom d’un chat de gouttière !
Tandis que les soldalmatiens et les sabradors gagnent peu à peu du terrain, le
Commandentier avance et brandit son arme en hurlant des jurons :
- Par les narines de Saint Bernard, on va les avoir, ces matous !
Confiants, les Canins poursuivent l’offensive avec toujours plus d’énergie, en
compagnie de leur commandant de guerre. Un peu plus loin, une aéro-niche dépose
discrètement l’escadron d’élite puis repart aussitôt.
- La seule entrée n’est pas très loin d’ici, annonce l’Amiral Cabos. Nous allons
longer la muraille en courant. Suivez-moi et restez discrets !
Sans attirer le moindre karaté-cat, l’escadron d’élite progresse à pas de loups.
Tout en courant, Mentalos remarque que Falcon-Dog a enlevé son bandage, à la patte
gauche. Plus étonnant encore : il tient une bouteille d’eau.
- Pourquoi as-tu emmené… commence Mentalos.
- … une bouteille d’eau ? complète le super-chien, un sourire aux lèvres. C’est
un conseil de Rétopin. Tu vas voir : ça peut être utile quand tu utilises ton pouvoir !
- D’accord, si tu le dis.
Rapidement, l’escadron d’élite arrive à destination : la seule entrée permettant
d’infiltrer les couloirs de la Forteresse Suprême. Les quatre Canins se mettent à
ramper pour ne pas être repérés par les lieutenants, qui sortent chacun leur tour.
« C’est le moment ! » pense Falcon-Dog. Le super-chien se lève sans prévenir et
verse l’eau de sa bouteille sur le sol, avant d’utiliser son souffle glacé. Une petite
patinoire se forme. Peu de temps après, un lieutenant passe en courant et glisse. Il
fait également tomber son pistolet-à-pelote-de-laine. Falcon-Dog s’empresse de
récupérer son arme et congèle le lieutenant par la même occasion.
L’escadron d’élite entre discrètement dans les couloirs de la Forteresse Suprême.
Les Canins ne rencontrent aucun ennemi pour le moment. Détail intriguant : tous les
murs sont blancs ! Ces couloirs uniformes deviennent un vrai labyrinthe. Pendant
que le petit groupe progresse, l’Amiral Cabos chuchote à Falcon-Dog :
- Alors là, tu m’épates ! Créer une patinoire devant l’entrée, voler une arme à un
lieutenant et le congeler juste après … c’est prodigieux ! Écoutez-moi tous, nous
devons trouver un autre lieutenant pour l’interroger, tant que personne ne l’a
congelé. Il devra nous dire où se trouve le bureau de Suprêmiaou.
Le Général Cocker emprunte le pistolet-à-pelote de Falcon-Dog et se justifie
aussitôt :
- Ne t’encombre pas avec ça, tu n’en as pas besoin. J’ai bien étudié les armes des
félins : je sais me servir de ce pistolet-à-pelote.
Falcon-Dog a l’impression de voir une caméra, plus loin dans le couloir, mais
n’en est pas sûr. Après quelques pas, l’escadron d’élite s’arrête en voyant un
lieutenant, pas très loin d’eux. En plein milieu du couloir, celui-ci leur tourne le dos
et semble être perdu. Le Général Cocker murmure à ses alliés :
- Ne faites aucun bruit, je m’en charge. (Tout en visant avec sa nouvelle arme, le
cocker chuchote à Mentalos :) Ma cible bouge un peu, essaie de l’immobiliser.
Le super-chien obéit au général. Sûr de lui, Cocker presse la détente de son
pistolet et deux pelotes sont expulsées à grande vitesse. Toutes les deux sont reliées
par un fil, ce qui permet aux pelotes d’encercler le lieutenant, autour duquel le fil
s’enroule très vite. Tout l’escadron d’élite est sous le choc devant l’efficacité du
pistolet-à-pelote, arme bien plus impressionnante que son nom ne le laisse deviner.
Aussitôt, l’Amiral Cabos se précipite vers le lieutenant, totalement ligoté.
- Où se trouve le bureau de Suprêmiaou ?! s’énerve le berger allemand, tandis
que le reste de l’escadron le rejoint. Réponds vite !
- Je ne vous répondrai pas, refuse le félin en secouant la tête.
Sans attendre, Cabos le menace avec son sniper-à-croquettes :
- Ne m’oblige pas à répéter ma question !
Malgré quelques tremblements, son interlocuteur reste muet.
- Pas de soucis, intervient Mentalos. Je vais lire dans ses pensées ! (Il touche le
lieutenant et ferme les yeux quelques instants.) Suprêmiaou se trouve au dernier
étage. En fait, il existe plusieurs couloirs comme celui-ci mais il faudra suivre le
couloir principal ; la porte de son bureau est tout au fond. Par contre, d’habitude, ça
grouille de gardes là-bas.
- Pas étonnant ! s’exclame le Général Cocker. Comment peut-on avoir accès à
cet étage ?
- Le lieutenant dit que… commence l’husky. Enfin, il pense qu’on peut s’y rendre
grâce à un ascenseur spécial.
- Sauf qu’il vous faudra le badge adapté, prévient le lieutenant en ricanant. Vous
ne savez même pas où il est !
- Je te rappelle que je peux lire dans tes pensées, imbécile. (Mentalos se tourne
vers ses alliés.) D’après lui, il n’y a qu’un seul félin qui porte ce badge : c’est le
redoutable Colonel Firat…

