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La Quarantaine Fertile

La Quarantaine Fertile

Publié le 17 mars 2020 Mis à jour le 28 sept. 2020 Curiosités
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La Quarantaine Fertile

15 mars 2020

Si au moins cette crise pouvait nous permettre de redéfinir nos paysages, si au moins la peur qui s'installe pouvait devenir le premier stimulant pour réagir, pour changer nos modes de vie...

 

Et si ce virus, et si cette Europe à l'arrêt, pouvaient nous offrir la réflexion pour redessiner les contours de notre société. Et si on pouvait sortir grandis de ce qui nous terrifie aujourd'hui : l'isolement, l'arrêt des chaînes de production, l'effondrement des grands pans économiques de nos sociétés. Et si une fois que le virus aura passé, une fois que la fièvre sera retombée, on pouvait ne pas remettre les turbines à plein régime, la pollution à son plus haut niveau.

Peut-être pourrait-on tirer leçon de la fragilité de nos vies respectives. Nous ne savons plus cultiver, subvenir à nos besoins premiers. Nous sommes dépendants de l'achalandage des rayons, de leur approvisionnement. Ce soir, ils sont vides, les gens se sont rués sur les derniers paquets de pâtes, sur les ultimes rouleaux de papier WC. Une fois la crise terminée, ils se rueront sur leurs billets d'avion, sur leur dernier 4X4 SUV... Ne pourrions-nous pas tirer profit de cette mise en quarantaine imposée par un virus de quelques nanomètres de long pour repenser notre quotidien. Redéfinir notre rapport à la vie, notre rapport à autrui.

 

En ce printemps des poètes, qui met à l'honneur le courage, ne pourrions-nous, nous montrer à la hauteur de ce courage pour dire haut et fort que cette société qui défigure le monde à longueur de journée est la corde que nous passons à notre cou volontairement. Nous sommes ces moutons qui marchons vers l'abattoir en chantant. « There is no alternative »... Vraiment ?

Ne pouvons nous penser chacun dans nos quarantaines un autre monde, un autre environnement ?

N'est-il pas possible d'espérer que ce temps de reflexion imposé, que ce débrayage collectif subi, ne nous permette d'envisager autrechose que cette surconsommation ir   aisonnée, que des voyages individuels en Thailande ou au Japon à la petite semaine, ce mode de tourisme et de consommation dévastateur et globalisé...Pouvons nous envisager nos voyages à l’autre bout du monde différemment ? Pouvons nous mettre en réflexion ce à quoi la société nous biberonne depuis notre plus tendre enfance, ce fameux « parce que je le vaux bien ! »

 Pourrions-nous offrir à nos vies une nouvelle singularité, une manière de relocaliser, redéfinir cet universel en les murs, redéfinir notre relation à l'autre avec qui nous pourrions peut-être un jour mutualiser, échanger autrement que sur des valeurs marchandes.

Le capitalisme nous a appris l'individualisme, la compétition, la rivalité. En ces jours de pénurie, on serait prêt à tuer pour obtenir le dernier rouleau de papier WC.

Ne pourrions-nous penser nos quarantaines comme de nouveaux espaces de mutualisation? Déjà j'entends les italiens qui chantent sur leur balcon. Nous sommes des êtres de rencontre et d'émotion. Nous sommes ces rires, nous sommes ces larmes, nés de chacun de ces moments. Le capitalisme nous a dépouillés de notre sève première, de ce qui fut notre sang, notre ADN. Le virus vient nous rappeler cet état premier, en nous obligeant à la quarantaine. A nous de redéfinir notre horizon. A nous de tout mettre en œuvre pour que de cette crise naisse un regard différent. Nul besoin d'une révolution, mais une voix dissonante prête à assumer le courage de sa différence... Notre planète respire grâce au virus, paradoxalement toutes les régions touchées par le covid 19 montrent des analyses de l’air rassurantes, les couleurs anxiogènes auxquelles nous sommes habitués, telles que le rouge, le noir sur les cartes de nos mégalopoles virent au bleu ciel, au blanc nuage…La vie reprend ses droits en dehors de nous, malgré nous… Les images satellites nous montrent à quel point nous sommes nuisibles pour notre environnement, à quel point l’arrêt de nos activités permet à cette planète de respirer. Saurons-nous seulement l'entendre, le lire et qui sait peut-être, en tirer la leçon ?

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