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SÉMINAIRES FÉCONDS ORIENTÉS VERS L’ACTION

SÉMINAIRES FÉCONDS ORIENTÉS VERS L’ACTION

Publié le 20 avr. 2020 Mis à jour le 28 sept. 2020 Culture
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SÉMINAIRES FÉCONDS ORIENTÉS VERS L’ACTION

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SÉMINAIRES FÉCONDS ORIENTÉS VERS L’ACTION

Mercredi 22 avril 2020

Nous, les humains, ne sommes pas venus au monde avec la sagesse innée et la science infuse. Nous devons tout apprendre et, le plus souvent, la vie et le destin ne nous donnent des informations qu’au compte-goutte et, souvent, trop tardivement. C'est pourquoi nous devons nous défier de la réflexion hâtive, l'impatience et la précipitation qui nous poussent à foncer tête baissée contre des murs.
Pour lancer un projet et, a fortiori, une initiative d'envergure à délais serrés et enjeux majeurs, nous devons en examiner soigneusement les tenants et les aboutissants, et prendre en compte les recommandations des experts et les points de vue des parties prenantes. Des itérations régulières permettront de passer en revue les étapes parcourues et les résultats obtenus, de rattraper les retards et de rectifier les erreurs. Ces regards extérieurs sont indispensables pour signaler aux équipes-projet en pleine action les dangers invisibles, et indétectables, cachés dans les angles morts.

Dans son livre Tous winners ! (Outliers), paru en 2008, Malcolm Gladwell présente des personnages hors-norme et brise le mythe selon lequel le succès proviendrait essentiellement d'un talent naturel. Il montre, au contraire, que les prodiges doivent leurs succès à des facteurs extérieurs : circonstances, moments favorables, culture, famille, classe sociale, lieu et date de naissance et … travail ! Car, selon l'une des lois immuables du succès, il faut consacrer dix mille heures au moins à une discipline pour y exceller !
En Asie, la maîtrise s'acquiert laborieusement avec la décennie comme unité de temps : d’abord la maîtrise extérieure, puis la maîtrise intérieure et, ensuite, les maîtrises intérieure et extérieure unifiées. Selon un proverbe chinois : avec du temps et de la patience, les feuilles de mûrier se transforment en robe de soie ; et selon La Fontaine (Le lion et le rat) : Patience et longueur de temps, Font plus que force ni que rage.

Un enseignement accéléré, ça n’existe pas !

Extrait des Contes et récits des Arts Martiaux de Chine et du Japon, de Pascal Fauliot :

Fils d’un célèbre maître de sabre, Matajuro Yagyu fut renié par son père qui estimait que le travail de son fils était trop médiocre pour espérer en faire un maître. Matajuro, qui avait décidé, malgré tout, de devenir un maître de sabre, partit vers le mont Futara pour y rencontrer le fameux maître Banzo. Mais Banzo confirma le jugement du père :

- Tu ne peux pas remplir les conditions.

- Mais si je travaille très dur, combien d’années cela me prendra-t-il pour devenir un maître ?, insista le jeune homme.

- Le reste de ta vie, répondit Banzo.

– Je ne peux pas attendre si longtemps. Je suis prêt à endurer n’importe quoi pour suivre votre enseignement. Si je deviens votre serviteur dévoué, combien de temps cela peut-il prendre ?

– Oh, peut-être dix ans.

– Mais, vous savez, mon père se fait vieux, et il me faudra bientôt prendre soin de lui. Si je travaille plus intensivement, il faut compter combien d’années ?

– Oh, peut-être trente ans.

– Mais, qu’est-ce que ça veut dire ? D’abord dix, maintenant trente. Croyez-moi, je suis pourtant prêt à supporter n’importe quoi pour maîtriser cet art dans le temps le plus court !

– Bien, dans ce cas, tu auras à rester soixante-dix ans avec moi. Un homme aussi pressé que toi d’obtenir des résultats n’apprend guère rapidement, expliqua Banzo.

– Très bien, déclara Matajuro, comprenant enfin qu’il était blâmé par son impatience, j’accepte d’être votre serviteur.

Il fut alors demandé à Matajuro de ne plus parler d’escrime, ni de toucher à un sabre. Il servit le maître, lui prépara ses repas, lui fit son ménage, s’occupa du jardin, tout cela sans un mot au sujet de l’art du sabre. Il n’était même pas autorisé à regarder les autres élèves s’entraîner.

Trois années passèrent, Matajuro travaillait toujours et il pensait souvent à son triste sort, lui qui n’avait pas encore la possibilité d’étudier l’art auquel il avait décidé de consacrer sa vie. Or, un jour, pendant qu’il faisait le ménage, tout en ruminant ses tristes pensées, Banzo se glissa derrière lui en silence et lui donna un terrible coup de bokken (sabre de bois). Le jour suivant, alors que Matajuro préparait du riz, le maître l’attaqua encore, d’une façon tout à fait inattendue. À compter de ce jour, Matajuro dut se défendre jour et nuit contre les attaques surprises de Banzo.

À chaque instant, il devait être sur ses gardes, pleinement éveillé, pour ne pas tâter du sabre du maître. Il apprit si rapidement que sa concentration, sa rapidité et une sorte de sixième sens lui permirent très tôt d’éviter les attaques de Banzo. Un jour, peut-être moins de dix ans après son arrivée, le maître lui annonça qu’il n’avait plus rien à lui apprendre.

 

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