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Pourquoi vivre sous le regard des autres ?

Pourquoi vivre sous le regard des autres ?

Publié le 13 févr. 2020 Mis à jour le 13 févr. 2020 Culture
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Pourquoi vivre sous le regard des autres ?

Pourquoi vivre sous le regard des autres ? Ou plutôt, devons-nous y attacher de l’impor­tance ?

Sûrement parce que nous n’avons pas assez confiance en nous-mêmes, et que nous cherchons, quémandons, mendions souvent l’acquiescement d’au­trui, qui pensons-nous nous donnera caution de ce que nous sommes, de ce que nous faisons, et nous permettra de nous accepter. On ne vit qu’avec l’approbation de ce regard, et à l’inverse s’il nous est hostile, ou si nous le supposons tel (toujours par projection !), on se sent écrasé. Un mauvais regard d’autrui nous rejette au néant.

L’éducation y a sa part. Combien de fois voyons-nous telle mère corriger son enfant, ou simplement le menacer de correction, avec cette expression : « devant tout le monde » ! Elle lui représente, pour réprouver sa conduite, ce qu’en penseraient les autres, et elle le menace éventuellement de cette arme imparable : le ridicule ! Il n’est pas étonnant que l’enfant ensuite intègre ces avertissements, et ait peur, avant de faire quoi que ce soit, « de ce qu’en penseront les autres »... Comme tout adulte est le fils de l’enfant qu’il a été, cette survalorisation du regard d’autrui peut le suivre toute la vie.

Mais les plus attentifs à ce regard sont bien les adolescents. On les dit libres, spontanément épanouis, non conformistes. En réalité c’est tout le contraire. Rien de plus conformiste en général qu’un adolescent. Le mal-être qu’il ressent, il veut, peut-être inconsciemment, l’oublier en faisant corps avec les autres, et ce comportement grégaire l’amène à chercher pour tout ce qu’il dit et fait la validation des autres membres du groupe. Là le regard des autres est tout-puissant, il juge toutes les conduites. Je fais exception bien sûr de certains solitaires et introvertis, qui ne se reconnaîtront pas dans cette description. Mais sans doute l’exception confirme-t-elle la règle.

D’où l’importance accordée par beaucoup d’ado­lescents au « respect » qu’on leur doit. « Il m’a mal regardé », « il m’a manqué de respect », sont des antiennes dans beaucoup de groupes dont ils font partie. Je suis aussi frappé de l’expression par laquelle ils définissent maintenant une situation pour eux dévalorisante : « La honte ! » Comment mieux dire que c’est bien le regard du groupe qui constitue le Tribunal suprême ? ...

***

Ce texte est extrait de mon livre Sur les chemins de la sagesse - Des clés pour mieux vivre, nouvelle édition augmentée 2019 (pp. 41-42) - éd. BoD.

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