

Chapitre 37: L’appel du doute
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Chapitre 37: L’appel du doute
Chapitre 37 : L’appel du doute
Marbella tournait en rond dans son salon. Le téléphone posé sur la table ne vibrait plus, mais son esprit, lui, était en alerte maximale. Elle jeta un coup d’œil à Yoann, qui la suivait du regard sans rien dire.
— « Il nous ignore… » dit-elle dans un souffle.
— « Tu t’attendais à quoi ? » répondit Yoann, le ton calme mais ferme. « Il veut la paix, Marbella. Et à chaque fois qu’il entend parler de nous, il replonge dans le cauchemar. »
— « Oui, mais là, c’est sérieux. Carl joue encore. Et ça ne va pas s’arrêter là. »
Elle s’arrêta. Fixa la fenêtre, comme si Carl pouvait surgir à tout moment.
De l’autre côté de la ville, Amélisse relisait les échanges de groupe, tendue. Elle se demandait si elle devait tout balancer à la police elle-même. Elle avait conservé un enregistrement vocal de leur pacte fait autour du corps de Félicia. Pas par malveillance, mais « au cas où ». Et maintenant, ce « au cas où » la hantait. Elle craignait les conséquences, non seulement pour elle, mais pour tout le groupe. La loyauté envers ses amis la retenait, mais la peur de ce que Carl pourrait faire la poussait à envisager des mesures drastiques.
Elle appela Aminata, qui répondit aussitôt :
— « Tu crois qu’il est en sécurité, là-bas, Cyril ? »
— « Je ne sais pas. Je crois qu’il nous en veut… ou qu’il a simplement peur de replonger. »
— « Et s’il décidait de parler ? » murmura Amélisse.
Silence.
— « Toi aussi tu y as pensé, hein ? »
Aminata soupira.
— « Ce n’est pas Cyril le problème… C’est Carl. »
Pendant ce temps à Tokyo, Cyril ferma son journal intime, le cœur encore serré. Il venait d’écrire une page pleine de rage. Il se leva, enfila sa veste, et sortit dans les rues. Les lanternes japonaises commençaient à s’allumer, les passants marchaient d’un pas pressé. Il avait besoin de réfléchir.
Mais dans un recoin de ruelle, un homme l’observait discrètement.
Un clic sonore. Une photo.
Puis un message envoyé à un numéro inconnu.
Carl : “Il semble bien décidé à rester. Mais il va craquer. Je le sens.”
Écrit le 23/04/25
Image Canva
Barbara Wonder

