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"Le Déni", extrait 11 : une gentille bluette

"Le Déni", extrait 11 : une gentille bluette

Publié le 14 août 2025 Mis à jour le 14 août 2025 Romance
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"Le Déni", extrait 11 : une gentille bluette

Le film de la soirée - enfin, le film que Caroline a choisi de regarder - est vraiment une gentille bluette. On n'en voit plus beaucoup, des pareilles. Un film parfait pour un public dit 'familial', sans scènes osées - enfin, avec beaucoup de retenue par rapport à ce que l'époque a l'habitude de montrer ou même d'évoquer.

À part ce point, si même c'en est un, ce film est tout plein de bons sentiments.

Sans doute est-ce pour cela que sur la plateforme d'IPTV, il ne récolte que deux étoiles sur cinq en termes d'appréciation du public. Bien sûr. Au vingt-et-unième siècle en Europe, la pudeur n'a plus la cote et les bons sentiments non plus. D'ailleurs, n'est-il pas dit qu'on ne fait ni grande littérature ni grand art avec de bons sentiments ?

Certes, Caroline n'est pas en train de regarder une grande œuvre du Septième Art, et elle le sait. Elle le savait quand elle a sélectionné ce film, et depuis qu'elle le visionne, ça ne fait que se confirmer. Il n'a rien d'inoubliable. Mais il est reposant, et comme aurait si souvent dit son père de son vivant, on a bien besoin de temps en temps d'une petite histoire toute gentille et un tant soit peu optimiste qui fasse autre chose que ressasser toute la laideur du monde - qu'on a largement assez d'occasions de constater tous les jours - et mettre dans la tête des gens que tout va mal et qu'il n'y a que des problèmes.

Tout à coup retentit dans le film un coup de klaxon qui tire Caroline de ses pensées et ramène son attention à ce qui se passe à l'écran.

Bon, elle n'a pas perdu grand-chose. L'action n'est pas bien compliquée à suivre de toute façon. Et surtout, elle est beaucoup plus simple que la façon dont elle-même a vécu les choses en son temps.

Dans le film, il n'y a pas de problème de décalage culturel pour compliquer les choses. Il n'y a pas non plus de conflit de générations en matière d'éthique et de conventions, qui jouerait le même rôle ou même qui s'y superposerait. Au contraire : tout le monde y tire dans la même direction, tout le monde partage la même optique, tout le monde a les mêmes valeurs.

Dans toute cette belle unité, il y a juste la beauté et l'innocence de deux ados qui s'éveillent à l'amour, avec un peu de crainte de l'inconnu et de fascination pour la nouveauté. Il y a les petites rivalités, les chassés-croisés et les malentendus qui sont ceux des écoliers et qui, comparés à ceux de la vie adulte, ne tirent pas encore vraiment à conséquences. Et l'action évolue de façon à montrer que si chacun y met du sien et un peu (beaucoup) de bonne volonté, rien n'est vraiment grave et tous les problèmes peuvent se résoudre. D'ailleurs, tout est bien qui finit bien. C'est frais, léger, reposant.

Ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça change agréablement de la sinistrose ambiante. Ça soulage un peu le moral.

Caroline aurait bien aimé qu'avec Stéphane, à l'époque de ses propres premières amours, les choses se passent aussi bien et aussi facilement.

Peut-être se passent-elles ainsi pour d'autres qu'elles. Difficile à dire. À vue de nez, la situation mise en scène dans cette petite bluette, si elle correspond bien à une réalité, doit représenter l'exception plus que la règle. Bénis soient ceux et celles qui trouvent leur destin et leur bonheur tôt dans la vie. Ouvertement ou en secret, c'est ce dont tout le monde rêve. Pour soi-même, ou bien, s'il est trop tard, pour les siens - pour ses enfants. Même si cela ne se concrétise que pour une minorité. Mais ça fait du bien de rêver. Une fois de temps en temps.

Caroline se laisse aller au fond de son fauteuil, un hémisphère cérébral occupé à suivre les développements du film et l'autre à remonter le fil de ses souvenirs.


Crédit image : © Famveldman | Dreamstime.com - photo libre de droits

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