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Une vie d'amour - 05 - Hendaye

Une vie d'amour - 05 - Hendaye

Publié le 20 févr. 2024 Mis à jour le 1 nov. 2024 Romance érotique
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Une vie d'amour - 05 - Hendaye

La zone la plus érotique est l’imagination.
Vivienne Westwood 

 

Une vie d'amour - 05 - Hendaye

Leur voyage au carnaval de Venise était déjà un souvenir. L’ordinaire avait repris son quotidien et même le soleil avait abandonné son sourire radieux tandis que le ciel s’ornait de nuages gris. L’air était encore doux, suave avec son parfum d’iode que seul l’océan Atlantique peut offrir, mais il se chargeait progressivement en électricité. Gabriel attendait Maria face aux vagues qui déferlaient en rythme régulier, surfant sans répit sur le sable fin de la plage d’Hendaye. Elle avait réservé un week-end prolongé à l’hôtel Serge Blanco et comptait bien inscrire cette escapade en amoureux sur le registre de ses plus beaux souvenirs. Gabriel en avait profité pour faire un reportage photo sur un artiste local qui gravait des quatrains sur du bois flotté. Il était 16 heures, il lui restait une heure à attendre avant l’arrivée de sa dulcinée. Bercé par l’eau qui le caressait en pensées vagabondes, il se fit surprendre par les premières gouttes et regagna l’hôtel.
En entrant, il en profita pour aller jeter un œil au spa. Maria leur avait réservé 50 minutes de massage balinais et à peine arrivait-il à proximité que l’odeur du beurre de mangue et de papaye l’enveloppa comme une seconde peau. Instantanément, son esprit plongea sur le corps dénudé de sa dulcinée. Il caressait de ses souvenirs sa longue chevelure noire qui se déversait en cascade sur ses épaules. Rien que cette vision provoquait déjà une réaction dans son pantalon. Un réveil qui montait en puissance à mesure qu’il dessinait les courbes de la femme de sa vie, réellement la femme de sa vie comme il ne l’avait jamais envisagé à ce point. Il se perdait complètement ne serait-ce qu’à la regarder, fasciné par son corps, son charisme, son caractère aussi impulsif que le sien. Elle était son autre et il l’aimait. Il allait poursuivre son rêve éveillé dans l’intimité de ses songes en glissant le long du dos de Maria lorsqu’une voix le sorti de sa torpeur.
— Bonjour Monsieur, je suis Claire, vous venez pour un soin ?
— Ho, veuillez m’excuser, j’étais parti vers un ailleurs emporté par les parfums.
Un homme qui demande qu’on l’excuse au lieu de s’excuser lui-même, s’étonnât-elle, un bon point pour lui. Elle avait déjà eu son lot de clients pédants et prétentieux pour la journée.
— Mais ce n’est rien, Monsieur, vous avez un avant-goût de ce qui vous attend, lui dit-elle en décrochant son plus beau sourire. C’est pour un soin ou pour prendre un rendez-vous ?
— Le rendez-vous est déjà pris, à 17 h. Maria et Gabriel, chambre 211. Je suis un peu, beaucoup, en avance. Mais, la curiosité m’a conduit à vous.
Son costume décontracté, son regard profond souligné par un sourire franc, le timbre de sa voix et son apparente bienveillance ne laissait pas l’employée indifférente. Elle eut une amorce de regret en voyant les deux prénoms sur le tableur de réservation, mais resta impassible, surtout quand elle vit qu’elle était de la partie pour s’occuper de lui.
— Je m’occuperais de vous, en effet, avec Camille pour madame. Puis-je vous proposer un rafraîchissement en attendant ?
— Ça ira, merci. Je vais simplement attendre dans le hall. Je suis rassuré d’être d’ores et déjà entre de bonnes mains.
Elle mit quelques secondes avant de s’apercevoir qu’il avait déjà tourné les talons pour s’assoir quelques mètres plus loin. Lui avait-elle répondu ? Elle n’en savait rien. Une onde de chaleur monta en flèche dans tout son corps et contracta son ventre. Il s'ensuivit un frisson et la chair de poule électrisa ses avant-bras. Son petit moment d’absence avait semé le trouble dans son esprit. Avait-il souri, esquissé un sourire ou avait-elle rêvé ? Les hommes faisant des allusions ne manquaient pas ici, parfois même avec leur femme à côté. Cependant, ce Gabriel avait la manière de faire et de dire les choses qui l’avait quelque peu émoustillée. Il n’était pas ce que l’on peut appeler un Apollon, mais il dégageait suffisamment de charme pour ne pas la laisser indifférente.
Gabriel venait de sortir un carnet de cuir et, pensif, ajoutait des notes à intervalles réguliers. Elle l’observait tout aussi régulièrement, se demandant ce qu’il pouvait bien écrire. Moins de 5 mètres les séparaient, suffisamment près pour qu’elle puisse jouir du spectacle de ses mains ondulant au rythme de son écriture. De belles mains de pianiste. Il tapotait de la gauche, en écrivant de la droite, comme s’il comptait. Un poète, c’était un poète ! Friande de poésie volage, elle l’imaginait déjà sensible et tendre. Des images de ses derniers textes érotiques lus la veille au soir se bousculaient pour prendre place devant ses yeux. Elle resserrait ses cuisses, prise d’une envie pressante de sonder son intimité en pensant à lui. Elle était le papier, il était la plume. Personne à l’horizon, pas de rendez-vous avant le sien. Et Camille qui n’était pas encore là. Il fallait qu’elle bouge, comme ce qui bougeait en elle. Depuis quand n’avait-elle pas fait l’amour avec un homme ? Son précédent plaisir avait été solitaire et celui d’avant aussi. Ça n’était pas l’idéal, mais toujours mieux que son dernier partenaire qui lui avait laissé un goût amer. Trois petits tours et puis s’en va… Il aurait lancé en se vautrant à côté d’elle un « alors heureuse ! », ça l’aurait au moins fait rire à défaut de la faire jouir.
Quand Claire reprit un peu ses esprits, Gabriel était au téléphone avec Maria, très probablement à en juger par les mots tendres qui lui parvenaient par bribes. Chacun d’eux était une caresse pour l’oreille, et parfois même, pour des parcelles de peau qui n’avaient rien à voir avec l’audition. Elle sentait un peu plus la chaleur irradier son corps lorsque Camille arriva enfin. Il était temps, car elle sentait suinter son corps au niveau de son entrejambe d’une façon qui ne tarderait pas à laisser une empreinte sur son uniforme.
— Désolée Claire, avec les travaux sur le front de mer, ça devient dur de circuler et de se garer.
— Pas grave. Le monsieur de 17 heures et là, il attend sa femme. Moi, je n'en peux plus, je dois ailler aux toilettes !
Camille jeta un œil sur l’homme en train de téléphoner et se retourna vers Clai

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