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Une vie d'amour - 08 - Hendaye

Une vie d'amour - 08 - Hendaye

Publié le 26 août 2024 Mis à jour le 9 oct. 2024 Romance érotique
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Une vie d'amour - 08 - Hendaye

L’érotisme est à la sexualité ce que la gastronomie est à la nourriture : un supplément d’âme, une valeur intellectuelle et spirituelle ajoutée au strict nécessaire.

Michel Onfray 

 

Une vie d'amour - 08 - Hendaye

Le soleil montait lentement dans un ciel qui n’avait pas eu le temps de vraiment refroidir pendant la nuit. Il semblait s’être paré de rayons neufs pour magnifier la nouvelle journée qui commençait. Juin avait laissé la place à juillet et des envies de sable chaud trottaient dans la tête de Maria. Des envies de sable et de sel sur la peau. Elle regardait les disponibilités pour passer quelques jours sur la côte atlantique lorsque Gabriel entra dans le salon, vêtu d’une simple tasse de café. Il déposa la tasse à côté du clavier de l’ordinateur avant d’effleurer le cou de Maria du bout des lèvres.
— Bonjour mon amour. Tu fais concurrence au soleil ce matin, dis donc !
Maria répondit d’un sourire qui alla se perdre dans la bouche de Gabriel. Alors, ils échangèrent un baiser mêlé de caresses.
— J’étais en train de regarder pour passer quelques jours à la plage. Tu as une préférence ?
— Arna ?
— Ça risque d’être chaud pour une place.
Malgré tout, Maria afficha le site web du camping naturiste d’Arnaoutchot. Le petit paradis landais de Vielle-Saint-Giron. Elle lança une requête de week-end sans succès pour juillet.
— Je doute, en effet, qu’un simple week-end soit accepté en cottage pour juillet. Essaye sur une semaine pour voir.
Maria relança la requête qui, contre toute attente, afficha une disponibilité. Un seul regard suffit entre eux pour que frénétiquement, elle se mit à remplir la réservation tandis que Gabriel faisait jouer ses fesses en allant chercher la carte bleue.
La réservation était confirmée, mais l’envie d’escapade était toujours présente et tenace. Le genre d’envie qui ne pouvait céder que par un aller et retour du côté d’Hendaye et de sa plage des deux jumeaux. Le strict minimum dans la voiture, ils filaient tranquillement sur l’A63 pour deux heures de route, musique à tue-tête en chantant avec Cyndi Lauper sur Girls just want to have fun.
La chance ne vint pas frapper de nouveau. Elle leur avait donné les clefs pour un cottage en juillet, mais pas l’accès à une place de parking suffisamment près de la plage qu’ils envisageaient. De toute façon, hormis un abri de plage et un petit sac, ils n’avaient pas grand-chose à porter, alors contre fortune bon cœur, une place plus loin fera l’affaire. Le soleil et la mer étaient les seuls vêtements dont ils avaient besoin pour se baigner, et les paréos, avec T-shirt pour monsieur, suffisaient pour gagner l’extrémité de la plage des deux jumeaux réservée à la pratique du naturisme.
Une vingtaine de minutes après avoir quitté la voiture, ils foulaient un sable jonché de trop nombreuses serviettes. Le côté dit « textile ». Sur nombre d’entre elles, des yeux se perdaient dans les replis du tissu de Maria. D’autres tentaient quelques allers et retours, l’air de rien, parfois entre femme et enfants. Une discrétion peu concluante à entendre certains commentaires féminins. C’était toujours ce trajet-là qui semblait le plus long. Le poids du regard sur le genre humain est le plus lourd à porter. L’atmosphère se fit beaucoup plus légère, dès qu’ils eurent franchi la frontière virtuelle entre textiles et culs nus. Ligne fictive convenue après avoir passé les bâtiments de l’hôpital marin. Le sentiment de liberté fut à son apogée, lorsque les paréos furent remisés dans le sac et les foutas installées devant l'abri dressé. Par respect, les uns et les autres faisaient toujours attention à ne pas encombrer la vue des uns et

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