Je suis venu trop tard
Je suis venu trop tard
Je suis venu trop tard

đ· Elaine Howlin, Unsplash
Je suis venu trop tard
Mon corps est un tombeau ; je suis venu trop tard.
Prisonnier en ce lieu qui tel un solfatare
Soufre mon quotidien de ce jaune poison,
Je souffre Ă respirer ces viles exhalaisons.
Je suis venu trop tard dâau moins cent cinquante ans.
Et, tandis que jâĂ©puise le sable Ă mon temps,
Sans craindre ce moment dâen ĂȘtre recouvert,
Je rĂȘve dâun ailleurs, un portail entrouvert.
OĂč sont ces Ă©corchĂ©s, aux exquises blessures,
Capables de coucher ces mots que lâon pressure
En de somptueux vers, et de rimes et de prose ?
OĂč sont ces Baudelaire, Verlaine, Apollinaire,
Rimbaud, Mallarmé, Debordes-Valmore et CorbiÚre ?
Leur poésie se fane et je me décompose.
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Je suis Jean-Christophe Mojard, poĂšte et nouvelliste. Ce texte
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Bernard Ducosson il y a 1 mois
CorbiÚre, Tristan, fils de son pÚre ; auteur méconnu de moi, mais plus désormais. Grand merci JC...
Jean-Christophe Mojard il y a 1 mois
Avec plaisir, merci Ă toi.