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Guillaume, danseur (#38)

Guillaume, danseur (#38)

Publié le 27 mai 2020 Mis à jour le 27 mai 2020 Entrepreneuriat et start-up
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Guillaume, danseur (#38)

CHRONIQUE DU TRAVAIL DÉCONFINÉ 

    « J’ai des projets qui ont été annulés ; il s’agissait de projets collectifs avec d’autres personnes. Je n’étais donc pas seul dans cette aventure : c’était moins anxiogène. 

 

    Le confinement, c’est une privation de liberté. J’ai continué de m’entrainer mais je n’avais pas la même énergie ; c’était assez perturbant. Il ne fallait pas que ça dure plus longtemps ; c’était la limite.

 

    Il s’agissait aussi d’un confinement de l’espace public. J’avais l’impression que tout le monde rasait les murs. Quand on se croisait, chacun avait un mouvement de tête, à l’inverse de la direction de l’autre, pour éviter tout contact. C’était une espèce de rejet, pas personnel mais social, quelque chose d’assez violent malgré le peu de monde dans les rues ; la gestuelle des passants était réfléchie, pas naturelle : on ne peut pas être naturel quand on fait attention.  

 

   Quand le déconfinement est arrivé, il y a eu une prise de conscience, une envie de fraîcheur. C’est comme si on avait appuyé sur « reset ». C’était un redémarrage. Je me souviens d’une femme qui m’a fait une grimace en me croisant avec son masque. Il y avait un panneau de signalisation qui nous obligeait à passer les uns après les autres. Cette femme tenait deux enfants par la main. Son corps était en arrière, les yeux plissés. Je lui ai dit : « Ne vous inquiétez pas. » Elle m’a répondu : « Je suis désolée pour la grimace mais j’ai vraiment peur. »

 

    La question du port du masque dans l’espace public n’est pas très claire. Moi je le porte. C’est compliqué, notamment pour respirer. Je fais attention pour ne pas être collé aux autres. Quand on marche, on a un comportement différent à cause du masque. On devient un peu parano. 

 

    Quand personne ne met un masque dans la rue, j’ai l’impression d’être un ovni, que tout le monde me regarde. Alors je l’enlève. On est influencés. On suit aveuglement ce que font les autres. Et on essaye de s’adapter. »

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