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Elle fait la guerre aux hommes

Elle fait la guerre aux hommes

Publié le 11 juil. 2020 Mis à jour le 11 juil. 2020 Culture
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Elle fait la guerre aux hommes

Elle fait la guerre aux hommes.

Elle, …

Elle a refermé ses orifices qu’ils désirent pénétrer. Cela ne l’empêche pas d’affoler les regards avec une jupe légère, les regards dont l’iris agrandi semble vouloir s’échapper.

Elle garde ses grottes, pas vierges de pénétrations mais désireuses de retrouver leur virginité. Oublier peut-être, le non qui devint oui. La grotte, violée, pillée de ses richesses, révélée au grand jour, asséchée puis désertée, souillée.

Elle, …

Elle fait maintenant ses rêves à l’envers, elle refabrique sa virginité. Elle se referme comme une rose sur un film à rebours, la corolle éclatée au soleil, un à un les pétales se replient, laissant le cœur ombragé puis dans l’obscurité. Le butineur n’a plus le droit au cœur. Il ne dégustera plus le nectar, il ne prendra plus dans ses pattes le pollen.

Elle, …

Elle fait la guerre aux hommes. Devant elle, ils seront rampants. Langue râpée à la poussière. Ils auront soifs d’elle mais ne boiront pas. Elle sourira à leur regard de chien battu, la queue basse, la langue pendante, rêvant de l’abreuvoir à sa source. La source est interdite. Elle jouera avec eux comme on joue avec un jouet dont on se lasse, bien vite. Elle sera capricieuse.

Elle, …

Elle fait la guerre aux hommes.

Elle lui fait la guerre. À LUI. Mais, il sourit encore. Forcément, il a joué avec elle, il a gagné au jeu. Sans suite. Elle sent encore ses chairs vibrantes de ce jeu qu’elle croyait au départ, amoureux. Les caresses tendres, devenues bestiales. Puis de bestiales à violentes. Elle aimait ça, parait-il. Mais, elle se souvient d’un NON… prononcé.

Ses chairs à vif. Sa bouche sculptée sous la main. Le silence emportant le cri gardé en gorge. La piraterie sauvage de la grotte. Le va et vient du navire pour piller jusqu’au sol nu. La chaleur étouffante, sa rougeur sans plaisir, sa beauté dans la pâleur, son iris cherchant la lumière du tunnel.

Et, le navire a repris le large…

Elle, comme une silhouette échouée, sur une plage de sable blanc. Le blanc taché. La silhouette, en fœtus fragile. Les cils, à peine relevés, l’œil à l’horizon, au mât disparaissant. Le cri en gorge en montée de geyser. Telle une noyée à la résurrection. Le lâcher du cri, percutant. Les mouettes rieuses ont cessé de rire. Elles se sont envoler dans un affolement de plumes, l’œil plus rond, apeuré, le bec en bée.

Elle, comme un coffre aux trésors, vide. Autour d’elle, le sable, les patelles, les coques, les amandes, les couteaux…

Elle, un couteau dans chaque pli de chair. Un couteau au cœur.

Elle, sur le sable fin et blanc, parfois doré comme de l’or fin et l’azur dans sa profondeur d’espérance et de rêveries lointaines.

*

La rose, après la guerre imitera le coquelicot et les champs rouges reverdiront.

Puis, la rose attendra, embaumant l’air.

Les hommes ne sont pas tous des pirates. Il y a peut-être un prince. Un jour, un prince viendra…

 

L.G.

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