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Fatigues polymorphes.

Fatigues polymorphes.

Publié le 16 mai 2021 Mis à jour le 16 mai 2021 Bien-être
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Fatigues polymorphes.

L’un des symptômes de la contamination par le coronavirus est la grande fatigue. Ce même symptôme a émergé chez de nombreuses personnes non atteintes ou non symptomatiques. Cette fatigue fût et est encore contagieuse. Elle s’exprime sous plusieurs versions : « je suis fatigué de ne rien faire » , « l’annonce répétée chaque jour des statistiques me fatigue » , « les sempiternelles émissions sur le covid me fatiguent » , « les polémiques sur twitter et Facebook me fatiguent », « Le télé travail à la maison me fatigue »… Ces fatigues sont plus ou moins intenses, elles vont du « petit coup de mou » à l’effondrement en passant par la grosse fatigue et l’épuisement . Certains s’en plaignent   ouvertement et d’autres l’intériorisent en se taisant. Tout se passe comme si plusieurs états émotionnels différents étaient référencés sous le même vocable. 

Lors de mes interventions en entreprises sur les risques psycho-sociaux j’ai repéré plusieurs manifestations de la fatigue , certaines faisant écran à d’autres émotions inavouables. Simplifions les ici en quatre systèmes , chacun oscillant de basse à très haute intensité.

La vraie fatigue. 

Elle survient après un effort physique, un challenge surmonté en équipe ou une forte charge mentale sur un projet à finaliser. Les personnes concernées disent qu’elles partagent de la « bonne fatigue » . Elles prennent le temps de se poser et se ressourcer. Elles organisent un moment convivial pour « fêter ça ».

Quelquefois, faute de ressentir et d’écouter leurs corps, mus par l’enthousiasme et l’adrénaline, l’on peut s’épuiser à la tâche.

La fatigue colère.

Quand dans une équipe ou un service règne un état de fatigue généralisé, je pose la question : « qu’exprime votre fatigue ? »  Les réponses portent le plus souvent sur des irritations, énervements et colères. Cela signale une envie de changer ou un refus de changer. Je pose alors une autre question : « comment se fait-il que cette colère se présente en forme de fatigue ? » il parait que la fatigue soit plus avouable aux autres et à soi même que la colère. C’est une résurgence des réflexions de parents affirmant quand leurs enfants sont turbulents : « excusez les , ils sont fatigués. »

La fatigue tristesse.

Je rencontre type de fatigue avec des collaborateurs qui s’ennuient au travail ou n’y trouvent aucun sens. Ces personnes ne se sentent pas stimulées et cultivent la croyance qu’elles sont abandonnées, voire inutiles. Peu revendicatives, elles intériorisent leurs frustrations. Elles s’installent dans un état dépressif, abusent de médicaments et d’excipients divers et variés. Parfois, la peur se mêle à la tristesse , en particulier la peur de ne pas faire face aux évènements et à se sentir démuni devant l’adversité.

La fatigue refusée.

Pour des individus et des groupes s’identifiant comme forts et méprisant les faibles, la fatigue est inavouable, aux autres et à soi même. Des formations, et publications managériales accentuent ces croyances en affirmant que la fatigabilité est une contre indications à l’exercice du leadership. Leurs adeptes se donnent à corps perdu dans leurs missions sans prendre soin d’eux. Très impliqués dans leur travail, ils sont éligibles au burn-out.

Hormis pour la vraie fatigue, les autres formes sont les symptômes d’émotions « interdites » considérées comme moins avouables que la fatigue, socialement acceptée. Si vous voulez sortir de cet état de fatigue, je vous invite à trouver en vous les émotions qui vous meuvent, les accepter et « faire avec ».

Avec vos irritations et colères, repérez quels changements vous voulez vivre ou ceux que vous n’acceptez pas. Négociez des ajustements.

Avec votre tristesse, trouvez du réconfort sans pour autant vous complaire dans les plaintes et des postures victimaires. 

Avec votre peur, évaluez les obstacles et dangers que vous allez probablement rencontrer et trouvez des ressources en sollicitant de l’aide et des conseils.

Le point commun de ces approches étant la reconnaissance et l’acceptation de l’émotion tapie sous la fatigue.

Jean Louis Muller-Garcia travaille et réfléchit au sein du groupe ECOSYSTEMIC’S avec Eva Matesanz, Minh-Lan Nguyen, Stéphanie Flacher, André de Chateauvieux, également présents sur Panodyssey, Loïc Deconche, Vincent Gascon et Christophe Martel. 

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