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Comme les doigts de la main ?

Comme les doigts de la main ?

Published Aug 31, 2025 Updated Aug 31, 2025 Biography
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Comme les doigts de la main ?

Je pourrais compter les repères qui me restent sur les doigts d’une seule main, en ôtant le nombre de mes enfants.


J'ai la chance de pouvoir tendre mon coeur vers mes ami.e.s. mais l’impulsion de cet élan demeure poussif depuis plusieurs mois. Pourtant face à elleux, je me sens vraiment apaisée. On se passionne à travers les mots, les victuailles, les temps privilégiés. Et le temps de quelques heures, j’oublie les coups de scalpel du passé et l’angoisse de l’avenir.


Mais quand je rentre chez moi, en moi, je ne peux guère plus compter que sur mes bricolages pour parer les pics d’angoisse.


J’ai arrêté de boire en juillet. Me suis accordée de rares accrocs en août : c’est un fait - quand je commence, je n’en ai jamais assez. Mais j’apprends à contourner l’envie de commencer. Et ça marche. Reste que la perspective de l’enivrement par l’alcool, c’est vraiment la plus puissante source de joie à disposition - même si elle est artificielle. En face, rien ne fait le poids. Mais je tiens, en me disant que je ne mérite pas cela - cet empoisonnement. Même parfois, je tiens avec tes mots : « Ça sert à rien, l’alcool. » ( comme quoi, on peut devenir gourou avec une simple vérité. Et comme quoi, je t'écoutais religieusement. ) Et je me jette à la place dans du concret.

Donc, on soustrait l’alcool du décompte de mes béquilles.



Et puis, il y a (eu) toi qui me fais partir en vrille, alors que tout avait commencé dans le respect et l’émulation. Je crois, - je sais - que tu n’es pas du tout net. Mais le temps lisse tout. Trop de traumas pour tout garder en mémoire.

Tu dis vouloir être honnête mais tu jargonnes toujours d’imaginaire. Dois-je comprendre que tu veux qu’on reprenne contact … pour de vrai ? Viendras-tu toquer à ma porte ? Il n’y a que dans le réel que tu pourrais me prouver cette promesse d'honnêteté. Et oui : ça, ça va être coton …


Même si franchement … Je ne sais pas comment gérer ton « avec ou sans toi ». Je crois que je n’en ai pas très envie. Parce que te lire, c’est sauter dans une embarcation pour du rafting et de manière assez inexplicable, - parce que je ne suis pas téméraire - , je m’embarque sans peur de chavirer. Ça n’a pas de sens, pas de destination, mais à ton bord, je n’ai pas besoin de réfléchir - je me laisse aller. J'aime.


J’ai eu un sourire en découvrant ton retour.

Puis ailleurs, où je me demandais perplexe « hein, mais c’est qui qui ?… » , je crois avoir poussé un « ooooh » devant ta main tendant ton coeur. Le même « ooohhh » que devant les petons de bébé ou les animaux qui adoptent d’autres races d’animaux. Tu veux m’adopter ?


Je m'égare. Tout ça pour dire que le rare autre repère aujourd’hui qui me reste, toujours sur les doigts de la main, c’est un gri-gri… mon agenda. Oui, celui-là même : THE agenda ! Aujourd’hui était un jour « commencement ». Commencement de quoi ? Ça, faut l’inventer.


Alors comme l’illustration de la lune était coupée en deux, et que si l’on tire un trait invisible, apparaissait donc le P de premier quartier, m’est venu en miroir : « Et si on restait âme-mi.e.s ? »


Parce que je me raconte des choses tolérables pour renouer ( sans quoi … je vais te vociférer dessus ) :


1 - Tu me fais des cadeaux amicaux avec ces lignes affectueuses. C’est hélas un peu ce que j’ai pathétiquement quémandé il y a un an, j’en suis bien consciente …


2 - Si ce sont des cadeaux amicaux, ça va, je tiens ma ligne de conduite. Je peux envisager … quoi ? Ne pas se quitter. O.K.


3- si tu te montres honnête et m’expliques par quoi tu es passé, je peux peut-être y arriver. O.K. O.K. !


4 - et là, BAM ! ça déraille …

Car ailleurs encore, je tombe sur une scène érotique parlée qui t’est plus que probablement destinée. Elle est tellement bien, cette femme. Je la trouve superbe sur tous les plans. Et je déteste qu'elle souffre ou t'attende. Sérieux … est-il bien raisonnable que je m’inflige ces aléas ? Pourquoi a-t-il fallu que tu sois un des leurs ? Un de ceux qui préfèrent convoiter ailleurs plutôt que réinventer sa vie avec sa compagne ?

Ou même sans !

Mais pas ça, pas cet adultère, même s’il n’est que psychique …

Avant d’aller voir ailleurs, pose-toi la question de comment tu la combles ( je ne parle pas que de sexe ), elle, ton épouse, par pitié ! Parlez ! L’honnêteté doit être avec elle, en priorité !


Et sois honnête avec celles à qui tu as promis des tas de trucs qui ne me regardent pas. Ne laisse personne dans l’ignorance. C’est terrible de ne pas comprendre ce qui se passe et d’espérer. Aucune ( combien ? Mais ô bordel : combien ?! ) ne mérite cela, cette lâche « mâle-honnêteté ». C'est ne pas leur faire honneur. Ni à toi.


Bref. J’ai provoqué tout ça sans doute, - ton retour - sans trop le vouloir mais en le voulant quand même … Sans trop le vouloir car je ne me dis pas forcément que tu prendras les choses pour toi. ( sans quoi je serai paralysée pour m'exprimer ) Mais en m’inspirant de toi, ça oui. Je ne m’attendais pas du tout à ce que tu la fasses aujourd’hui, ta sortie du gâteau. Y a quelque chose qui m'échappe ...


Le constat c’est que T’écrire, ça reste une façon pour moi d’avancer. Je ne sais pas pourquoi. Enfin si, je suis tombée sur des tas de mots tirés d’une néo-terminologie digne de nos avancées technologiques : trauma bounding, situationship … Et on est certainement tout ça. Enfin moi par rapport à toi. Et c’est pas jojo. Parce que c’est du fake, mais du fake qui me ligote.


Mais concrètement, y a rien qui m’attend à présent, au présent. L’an denier, c’était une année « trop ». Cette année s’annonce sous le signe du « rien ».


Mon dernier ( 15 ans le 21 prochain ) va en internat pour pouvoir suivre ses études … Je ne le reverrai qu’un we sur deux … Putain, ça n’a jamais été mon projet de vie, ça !


Mon cadet … trop long à expliquer ici. Mais c’est encore l’inconnu.


Mon aîné, parti l’an dernier. Je ne le vois que peu.


Et moi qui dois "nourrir mon feu intérieur" pour me persuader que mes efforts valent le coup, que quelqu’un.e voudra m’embaucher ( j'ai super peur de ne pas être à la hauteur ), que du meilleur m’attend … L’été est passé trop vite, pas mes désillusions et mes angoisses …

Je suis paumée. Plus calme quand même. Mais paumée.


Il y a longtemps, je crois, une amie m’a dit que tu étais une planche pourrie ( te l’avais-je déjà partagé ? Elle est super, cette amie. Elle te plairait. Elle sait parler avec et faire parler le plus sauvage des Crusoë ). Que je n’avais rien à attendre de toi. Oui, c’était vrai puisque tu étais là sans l’être. Mais je me disais que quand même ta planche pourrie m’avait permise d’aller un peu plus loin …


Au printemps, un autre ami, P. qui « voit » les gens, que j’ai appelé à la rescousse quand je déraillais complètement et que j’avais peur de toi a d’abord pleinement vu ta famille et l’écriture et m’a assuré de façon très sûre qu’on partageait les mêmes valeurs. Pour le reste, il n’a pas su dire. ( nous étions seulement au téléphone) Mais cela m’a quand même rassurée. T’étais pas complètement barré.


Enfin .. il y a cet homme que j’ai détesté des années. Je déteste très rarement les gens. Il a fait cocu une amie de longue date. Leur histoire a été tourmentée pendant 10 ans. L’horreur. Et puis, au moment du covid, j’ai découvert qu’il était réapparu et qu’ils allaient se marier. Je n’y croyais pas. Je me disais qu’il allait encore lui faire du mal.

ils se sont mariés. Deux fois : petit et grand comités. Pour l’anecdote, le matin de la 2 ème fois, j’ai eu ma thrombose du membre supérieur, qui aura été non détectée par la prise de sang en urgence ! Comptez sur moi pour mettre de l’ambiance, hein ! En vrai, je peux être fière de moi : j’ai assuré. J’étais morte de trouille avec mon oedème au bras mais je suis quand même allée au bout de ma contribution créative pour eux !


Bref, je l’ai longtemps tenue à l’oeil, ce bonhomme. Je me méfiais de lui. Mais le constat, c’est que de ce groupe, il est le seul mec des temps anciens parmi nous. ( l’amie de « la planche pourrie » a dit très justement qu’il devait être comme au cinéma et se frotter les mains en voyant le jeu de quille parmi les couples qui l’avaient jugé. )


Et comble du comble : c’est lui qui m’a aidé cette année, le jour de l’hystéroscopie, en pleine semaine de stage de J. ! Eric le détestait aussi. Il s’estimait bien meilleur. Ben … C’est M. qui était là ce jour de cauchemar. Il a géré aussi mon fils. Il a été parfait. Et de ça, je lui suis serais éternellement reconnaissante. Je lui ai dit et redit. Il a maintenant une place dans mon coeur.


Alors, si je t’écris aujourd’hui, c’est aussi un peu grâce à P., et à M.


Encore deux choses que je veux te dire au cas-où tout explose malgré tout pour x raisons. Ou une raison X : Comme par exemple le fait de tomber à l’instant sur l’autre pépette qui mise tout sur ses charmes depuis le début, et qui répond à tous les codes d’érotisme patriarcaux, tout en pensant être la reine de l’affranchissement … J’en profite pour glisser au passage que de mon côté, le volcan s’est rendormi pour des siècles et des siècles. C’est la légende qui le dit. Et j’abonderai coûte que coûte dans le sens de cette légende jusqu’à la fin des temps.


Donc voici ces deux lubies que j’ai en tête depuis perpette et qui me procurent de petites étincelles de joie :


  1. Qu’on soit bien clair : il n’y en a qu’un qui aurait pu me redonner le sourire. Et son prénom en quatre lettres commence par un N et se termine par un O. Mais tu peux lui demander conseil, c’est un brave type, en plus d'être extrêmement marrant.


  1. Enfin je ne peux m’empêcher de trouver que ton patronyme sonne comme celui d’un pied-velu … Sorry. Fallait que je te le dise.


Je ne sais pas si c’est ce à quoi tu t’attendais comme épanchement.


Nos retrouvailles, si c'est toujours ta velléité, me font un peu peur. Je ne suis pas persuadée que cette relation soit à entretenir. Mais si des bases saines peuvent encore exister, j’aimerais qu’on tente encore une fois de ne pas se perdre.

Et te compter sur ma 2ème main ...



https://youtu.be/ujNeHIo7oTE?si=egqV0Eo3YtTUhedp


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