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A l'assaut de l'Atlas

A l'assaut de l'Atlas

Publié le 9 juil. 2020 Mis à jour le 9 juil. 2020 Voyage
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A l'assaut de l'Atlas

09Janv 15

Publié par roadtrip-in-peru.over-blog.com  - Catégories :  #Maroc

 

A l'assaut de l'Atlas

Le voyage commence ici à tirer ses Grandes Lettres de Noblesse.



Nous quittons la teuf et nous retrouvons à Sidi Ifni pour changer un pneu crevé sur la piste, faire les courses et le plein d'eau, Renaud passer du mode hippie au mode kepon en allant visiter le coiffeur-barbier ; j'en profite pour activer le blog, envoyer quelques mails, et boire du lait d'avocat sur une terrasse panoramique surplombant la mer ; et passer encore quelques moments avec tous ces gens rencontrés à la teuf dans leurs camions respectifs. Nous prenons la route, le lendemain, Renaud, Tim et moi, pour traverser l'anti-Atlas, direction Ouarzazate.

Attention, la traversée promet....Je vais essayer de vous mettre une carte, malheureux oubli de ma part jusque-là.

Nous voici donc sur la route. S'enchainent devant nos yeux des paysages de déserts caillouteux, des oueds (=cours d'eau, souvent complètement asséchés), des oasis (de nombreux palmiers poussent dans ces endroits, dès qu'une goutte d'eau montre son nez), des champs de cactus, pour arriver à Tighmit, au pied du col de Kerdous.

Là, instant magique : nous descendons nous balader dans le marché. Nous sommes en plein village marocain, typiquement berbère, où tous les hommes revêtent un chèche sur la tête et les femmes un voile, le rythme de vie y est extraordinairement apaisé, lent, les hommes sont en terrasse à boire le thé ou assis au bord du trottoir à regarder les voitures passer, on dirait Planitude Gunch dans l'Arizona, on est tel Lucky Luke traversant ce village, où les "hombres" pourraient faire la sieste sous leur chapeau mexicain ; sauf que là, il n'y a pas de chapeau mexicain, et il y a la voix du mouhedine appelant à la prière.

Nous pénétrons dans le souk. Voici un marché, typiquement local, où tous ceux qui cultivent ramènent les produits de leur terre pour nourrir leurs congénères. Il y a des vendeurs de dattes séchées de dizaines de différentes façons, à toi de choisir celle que tu préfères (moi, perso, je les aime bien quand elles sont bien fondantes au milieu, on dirait presque du caramel mou !!!), de légumes, de poisson frits, de viande, de tripes....

Un pur moment d'immersion dans ce marché berbère, on est dans un autre temps, on se laisse imprégner par cette atmosphère paisible, je suis aux anges, je prends des photos discrètement même si souvent ça ne gène pas, et je me retrouve à faire la conversation avec un vendeur de tripes. En voila un qui sait parler le français, avec son pur accent marocain, mais il le parle ! et pour cause : cet homme de 60 ans environ a habité 3 ans à Paris, dans les années 70. Il y tenait une épicerie, il était sans papiers, il était là pour gagner de l'argent pour sa famille de 6 enfants qu'il avait laissée ici. Depuis, il est revenu et il vend sur le marché. La discussion s'achève par une consultation médicale improvisée "Dis moi, Docteur, est-ce que je peux te poser une tit' question? " (avec l'accent marocain siouplait), je me retrouve à faire une "ordonnance" sur un bout de carton déchiré pour qu'il sache quel produit acheter, et nous nous séparons en échangeant adresses et numéros de téléphone...

La route se poursuit et nous entamons l'ascension du col de Kerdous. Somptueux !!! Terrasses aménagées sur les flancs de la montagne, on dirait un paysage de rizières sauf que la terre y est rouge et qu'on y fait pousser des oliviers et des arganiers, on domine des étendues arides où seuls quelques arbustes coriaces et des cactus survivent, éparses, nous nous élevons sur une route serpentée d'où nous admirons la vue à chaque détour. Tim me fait monter sur le toit, et accroché aux panneaux solaires pour ne pas tomber, je contemple la vue et prends un max de photos.

Nous traçons la route et prenons la direction des gorges d'Aït Mansour. 3 petits bonhommes sur le routard !!! Un pour chacun d'entre nous... Et là, au terme d'une ascension périlleuse, avec de nombreux virages en tête d'épingle, (n'oublions pas que nous sommes en camion, 10m de long, chapeau le conducteur !) nous abordons les débuts d'un cours d'eau, où la végétation se fait plus abondante, et où les parois des roches s'érigent et s'élèvent devant nous, pour finalement former un véritable canyon. Nous établissons notre campement au fond des gorges, entourés de falaises d'une couleur rouge/ocre, le oued est asséché, le fond de l'air bien frais (nous sommes à près de 2000m d'altitude!), la table et les transats se sortent pour un apéro bien apprécié au milieu de ce décor. Et parce qu'il n'est pas dit qu'on se laisse seulement aller à la paresse d'un whisky-coca, quoi de mieux pour parfaire ce petit moment de rêve que de préparer une tajine de boeuf et légumes, dans son plat conique que nous allons chauffer au feu de bois ? Je peux vous dire une chose, on s'est bien régalé....

... ... Et monter au petit matin en haut d'une de ces falaises aux couleurs somptueuses. Dominer les 2 bras du canyon de part et d'autre. Deviner un oasis au loin. Admirer un véritable coucher de lune, puis un lever de soleil sur ces façades qui font office d'écran de cinéma. Ecouter le silence, absolu et s'en laisser bercer. Regarder le vol de quelques rapaces au loin. Y faire sa méditation et quelques exercices de Tai Chi. " Join yourself with the loving sunshine" (clin d'oeil à Flo et à nos exercices de Yoga sur les toits de Rishikesh, en Inde). Tout en dégustant mes délicieuses dattes caramélisées. Et remercier la Nature de m'offrir ce spectacle grandiose et inespéré pour commencer la journée.

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Crédits photographiques Jean-Marc Sire

Jean-Marc Sire
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