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Ce que nous a appris (ou confirmé) ce confinement

Ce que nous a appris (ou confirmé) ce confinement

Publié le 19 mai 2020 Mis à jour le 29 sept. 2020 Politique
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Ce que nous a appris (ou confirmé) ce confinement

Un évènement inédit dans notre histoire, un confinement pour cause de pandémie. Certes des pandémies il y en a eu, et des mises en quarantaine aussi, mais un tel évènement d'une telle ampleur avec les moyens de communications à notre disposition : jamais. Cette période sera étudiée, analysée et disséquée. Politiquement, socialement et sociétalement.

Mais à notre petit niveau de citoyen moyen, que peut-on déjà en retenir ?  

Politiquement

Même si cette période n'a pas été épargnée par les fakes news (et aucune période ne l'a jamais été), et si certaines indignations populaires et confinées ont été alimentées par ces fausses nouvelles, force est de constater que nos gouvernants n'ont pas été à la hauteur de l'évènement. Et comment auraient-ils pu l'être ?

Depuis des années nous avons le sentiment que nos portes paroles (on leur attribue un mandat pour le bien commun) se voient plus en tant de seigneurs. Et il faut bien avouer que sous des aspects pouvant être séduisants, du renouveau, des managers habitués à la gestion, donc à avoir des qualités d'anticipation, de vision globale.

Et badaboum, comme toute personne ayant travaillé dans une gouvernance en entreprise pourra vous le dire, les managers ne savent pas manager. Loin de voir le monde via le prisme du principe de Dilbert (et non de Peter). Prendre une décision est compliquée à notre niveau, alors imaginez au niveau gouvernemental où se bousculent les intérêts économiques, sanitaires, politiques.

Car oui la gestion en mode "Yakafokon" (sous entendu Y a qu'a faire ceci, faut qu'on fasse cela) à ses limites, et des limites qui, en général arrivent vite.

Je ne pense pas avoir besoin de refaire l'inventaire des retours arrières, contradictions, et même mensonges dans certains cas.

Dit de manière plus pragmatique et directe, nos gouvernants ne savent pas prendre une décision, ne savent pas analyser, ne savent pas anticiper et au final ne savent pas vraiment communiquer, car communiquer c'est aussi expliquer et rassurer.

D'autres auraient-ils fait mieux ? Dans les gouvernements précédents, pas sûr. Peut être en ne jouant pas les fiers, peut être en ne prenant pas comme argent comptant toutes les infos données par la Chine, peut-être qu'en écoutant un peu plus les scientifiques ... peut-être ....

Humainement

Nous sommes clairement incapable de comprendre les autres. Ô certes nous faisons preuve d'empathie lorsque notre prochain souffre (enfin dans la plupart des cas) et nous avons presque tous loué lé dévotion du personnel hospitalier. Mais nous vivons à une époque de réseau sociaux prompts à s'émouvoir, alors quand une photo/vidéo tente à montrer que les règles ne sont pas suivis, ou qu'elles sont détournées, on s'énerve vite.

Ainsi les néo joggeurs ont été conspués, mais quand vous faites, 500- 800 m par jour + du sport (hors jogging comme tennis, basket, foot, squash, tennis de table) et que vous vous retrouvez à faire 500-800m par semaine, que les gens se retourne vers la course ne me semble pas déraisonnable.

Idem, on autorise les gens à sortir une heure par jour, pas de bol ils sortent en même temps mais surtout je me souviens d'un père de famille, sur qui beaucoup sont tombés, car il était sorti avec ses enfants et était tombé sur un reporter de BFM. Seul problème le père est, semble-t-il qqn de responsable puisqu’il s'agissait de la seule sortie de .... la semaine.

De là à dire qu'on ne comprends les autres que lorsqu'ils agissent selon notre vision. On ne voit pas plus loin que le bout de notre nez.

Sociétalement

Le confinement a aussi été l'occasion d'observer la rapide transformation humaine, celle qui permet de voir le vrai visage des gens, les crises pour cela c'est magique. A chaque crise on a une montée des courants extrêmes en politique, et dans les comportements de chacun aussi. Je pourrais revenir sur les stocks de PQ et de pâtes, mais tout a déjà été dit. 

Non ce qui m'a le plus amusé, c'est surtout de voir toute une frange de l'humanisme 2.0, comprenez les Youtubers et influenceurs, se diviser en 3 catégories. 

Ceux, les moins nombreux, qui gardaient le cap.

Ceux qui nous ont fait part de leur théorie complotiste

Et ceux qui ont, montré leur vrai visage politique. Ainsi aux premières semaines, le message le plus souvent entendu était que : Certes la Chine n'est pas une démocratie, mais ça a eu des bon côtés car le confinement a été respecté (E-penser, Astronogeek etc).

Permettant ainsi de montrer que la règle du "mais" se respectait encore (mais annule tout ce qui vient avant pour justifier ce qui vient après). Oubliant ainsi un peu vite que, la communication de l'épidémie avait été faite avec du retard et partiellement, que la Chine a menti sur les chiffres et qu'elle a mis à l'écart les lanceurs d'alerte originaux. Ce faisant ils ont démontré que leur premier réflexe était la répression et l’aliénation des libertés, et qu'encore une fois ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Ainsi écouter les sachant dans le domaine aurait peut être été plus constructif, c'est à dire confiner plus tôt, ne pas dire que l'épidémie n'arriverait jamais en France, tout en pointant du doigt le système Italien.

Tout cela a été confirmé par nos TL Twitter, nos fils FB et stories IG, on sacrifie beaucoup pour le sentiment de sécurité, regardez l’état d'urgence. Et je précise, pour ne pas être taxé de paradoxe, que se confiner n'est pas une négation de liberté, c'est, semble-t-il la chose à faire quand on a le système de santé que nous avons. Tout cela a été confirmé par nos réseaux sociaux donc, regardez, là encore, les réactions épidermiques, taxant la police de faiblesse, alors que celle ci se permettait de taser et couper les jambes aux contrevenants. Oui mais ils avait qu'a respecter ! a-t-on pu lire. Dans quel pays vivez-vous pour trouver normal qu'on coupe une jambe à un personne n'ayant pas rempli elle même le papier qui lui permettait de sortir ?

On fliquait les autres et on se fliquait déjà nous-même, on s'est autocensuré, s’empêchant d’acheter tel ou tel produit car jugé comme n'étant pas de "nécessité" pourtant les règles le permettait, pourtant le magasin était ouvert, mais non il fallait encore se punir.

Le dé-confinement

On se dé-confine non car le virus est vaincu mais car les hôpitaux sont à nouveau en capacité d’accueillir, il faut donc faire attention, mais les règles sont claires. Et pourtant là encore les attitudes sont équivoques. Règles respectées mais société de l'émotion, alors on rage quand on voit 5 personne discuter dans un parc. On rage quand on voit une file d'attente au Décathlon. File d'attente de neo cyclistes qui ont peur de prendre les transports en commun pour aller bosser.

La vérité ? On a peur du retour à la normale et on ne sait déjà plus comment agir. Dois-je me sentir coupable de sortir de chez moi ? De rentrer dans un magasin ?

Certains rêvaient d'une société changée après le confinement. Nous ne nous sommes pas réveillés. On a demande au précaire de faire des sacrifices, on a promis, mais "on" ne lâchera rien, pas le moindre euro. On parle de dons de RTT, on parle de chèque vacance, on parle même de médaille, remettant au goût du jour la vanne : "Hey j'ai soigné le Covid !"  "Et alors ? Tu veux une médaille ?"

Pour être solidaire et aider l’hôpital et les autres fonctions régaliennes il va falloir re descendre dans la rue.

Le monde d'après sera le même sinon pire, à moins que ...

Professionellement

Sur une note plus légère (encore que) elle aura révélée là aussi le manque de professionnalisme et d'anticipation des employés et surtout des employeurs, managers et autres responsables.

Pour ceux qui ont eu la chance d'être en télétravail elle à montré deux choses. Tout d'abord que la nécessité d'être dans les murs n'existait pas vraiment. Pas vraiment car sous condition que tous jouent le jeu en répondant aux message et autres sollicitations. Elle a ainsi démontré aux chefaillons que le télétravail n'était pas un cadeau mais une économie potentielle. 

Et puis côté employés en télétravail, à la vue du nombre de poses faites dans les jeux vidéos, réseaux sociaux et autres distractions numériques, elle devrait faire comprendre qu'ils n'ont pas 8 heures de travail effectif dans les pattes. De quoi relativiser et peut être optimiser et dédramatiser certains aspects.

Le sens de la vie

Au moins cet épisode historique nous aura appris le sens de la vie, du moins pour ceux qui le cherchait, ne pouvant se contenter d'être un amas d'atomes là par hasard.

Du moins le sens de la vie selon ceux qui "dictent" nos vies par leurs lois et/ou décisions économiques et industrielles.

Le sens de la vie c'est Travaille. Nous ne sommes là que pour produire. Ministre du travail, chroniqueurs de droite, chef du MEDEF, PDG, tous unanime, il faut bosser. restez confinez mais allez sur les chantiers, dans les bureaux. Levez vous, allez bosser, retournez chez vous vite. Métro Boulot Dodo, leur sainte trinité.

Renvoyez les enfants à l'école ! Pour leur scolarité ? Non pour que les parents n'aient pas à les garder et puisse retourner bosser. On a un vaccin ? Non, mais allez bosser, allez produire et on vous demandera peut-être d'oublier vos vacances pour produire. Comme si produire allait améliorer les choses, comme si parce qu'on produisait plus on vendait automatiquement plus. Les agriculteurs savent déjà que non, vous savez ceux qu'il fallait aider quitte à braver la loi sanitaire, qu'on a laisser crever, comme on laissera bientôt l’hôpital et les autres fonctions régaliennes.

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