

Tout criait silence...
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Tout criait silence...
Tout criait silence...
Face à ce désordre immense
Tout mon corps, tout mon cœur
Criaient danger, urgence... très fort
Appelaient à la distance, au silence
Dans ce tumulte cognant à ma porte
Des éclats de peur en rafale
Mes pensées, hagardes, en cohorte
Couraient sans fil, en spirale
Je voulais partir, me terrer
Sous des couches de nuit muette
Éteindre ce monde, m’effacer
Devenir invisible, comète
Même les mots me brûlaient la gorge
Et chaque souffle pesait trop lourd
Il me fallait un havre, une forge
Pour rembellir tous mes jours
Dans le creux de cette nuit dense
Qu'une lueur nouvelle surgisse
Comme un souffle de résilience
Que parler encore d'infini, je puisse
Tout criait silence...
Et moi, je n'étais plus qu'absence.
PascalN ©
« De pensées en bavardages »
Illustration créée avec ia

