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Le martin-prêcheur

Le martin-prêcheur

Publié le 29 juin 2025 Mis à jour le 29 juin 2025 Poésie et chanson
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Le martin-prêcheur



Assis là au bord de l’étang,

J’aspire à ce que s’arrête le temps.

La poitrine tellement compressée,

Que je n’arrive plus à respirer.

Je regarde la surface des flots,

Muet, je suis à court de mots.


Je sens la singularité qui s’emballe en mon sein,

Le vortex qui broie tout, comme un trou noir humain.

La pression intérieure est dévastatrice,

L’anomalie perverse se veut conspiratrice :

Elle me recroqueville, me compacte, j’en deviens pierre,

Dans cette eau marâtre, je pourrais couler... la surface comme bière.


La compression brise tous mes os comme des brindilles ridicules,

L’implosion ravage chaque organe, chaque tissu, chaque molécule,

Un acide puissant me ronge de l’intérieur, ne laissant qu’un bouillon chaud,

Une lave en fusion qui jaillit par chaque pore de ma peau.

Pourtant, la douleur de mon être qui, dans cette intensité se pâme,

N’est rien en comparaison des affres de souffrance de mon âme.


Si mon agonie est un puits sans fond,

L’étang, lui, n’est pas si profond.

Amalgame morbide où se faufilent les idées noires,

Sombres berges d’où je vois mon reflet comme un miroir.

Personne ici n’a envie de mourir,

J’ai juste besoin d’arrêter de souffrir.


« Tes pensées sont bien obscures, ami humain ».

Je lève la tête et reconnais un martin.

« Regarde comme je brille de saphir et d’ambre ».

Il est à l’affût et je n’ose plus bouger un membre.

« De toi à moi, qui vis pourtant dans un trou : »,

Je sens lentement repartir les battements de mon pouls.

« Émerveille-toi simplement chaque jour de ce qui est beau ! ».

Il s’envole en myriades de scintillements bleutés, emportant mon fardeau.


Quand le poids du monde m’écrase sous l’eau,

Un oiseau bleu parle plus vrai que les mots.

Il me dit sans fioriture, sans bruit, sans détour :

« La beauté existe, même aux jours les plus lourds. »


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Commentaires (3)

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Franck verif

Franck Labat il y a 1 mois

C’est l’idée en tout cas.
j’ai revu le martin-pêcheur, Il ne prêchait plus, il pêchait. Il ne fait pas bon être un alevin dans cet étang…

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Jackie H verif

Jackie H il y a 1 mois

les martins-pêcheurs sont redoutables et ne font pas toujours leur Saint-Martin 😉

Jackie H verif

Jackie H il y a 1 mois

quand un martin prêcheur habitant dans un trou
partage avec vous
le manteau de saphir et d'ambre de sa joie de vivre
après avoir reçu confession
de votre dépression
au bord des eaux fangeuses
où lentement vous vous délitiez dans un étang de détresse
et au noir de votre misère
ajoute ses couleurs...

(un peu plat mais bon... on fait ce qu'on peut parfois 🙂)

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