Le martin-prêcheur
Le martin-prêcheur
Assis là au bord de l’étang,
J’aspire à ce que s’arrête le temps.
La poitrine tellement compressée,
Que je n’arrive plus à respirer.
Je regarde la surface des flots,
Muet, je suis à court de mots.
Je sens la singularité qui s’emballe en mon sein,
Le vortex qui broie tout, comme un trou noir humain.
La pression intérieure est dévastatrice,
L’anomalie perverse se veut conspiratrice :
Elle me recroqueville, me compacte, j’en deviens pierre,
Dans cette eau marâtre, je pourrais couler... la surface comme bière.
La compression brise tous mes os comme des brindilles ridicules,
L’implosion ravage chaque organe, chaque tissu, chaque molécule,
Un acide puissant me ronge de l’intérieur, ne laissant qu’un bouillon chaud,
Une lave en fusion qui jaillit par chaque pore de ma peau.
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Franck Labat 4 months ago
C’est l’idée en tout cas.
j’ai revu le martin-pêcheur, Il ne prêchait plus, il pêchait. Il ne fait pas bon être un alevin dans cet étang…
Jackie H 4 months ago
les martins-pêcheurs sont redoutables et ne font pas toujours leur Saint-Martin 😉
Jackie H 4 months ago
quand un martin prêcheur habitant dans un trou
partage avec vous
le manteau de saphir et d'ambre de sa joie de vivre
après avoir reçu confession
de votre dépression
au bord des eaux fangeuses
où lentement vous vous délitiez dans un étang de détresse
et au noir de votre misère
ajoute ses couleurs...
(un peu plat mais bon... on fait ce qu'on peut parfois 🙂)