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Chapitre 1

Chapitre 1

Publié le 20 nov. 2025 Mis à jour le 20 nov. 2025 Fanfiction
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Les flammes s’élevèrent dans le ciel. L’explosion avait soufflé une grande partie du terrain. Le souffle lourd, les bottes crissant sur le sol poussiéreux, l’équipe émergeait enfin de la base en ruines, leurs visages marqués par l’effort et la fumée.

Le capitaine approchait, le pas lent, le visage fermé. Ses yeux étaient dissimulés sous son bob.


Un soupir de soulagement quitta mes lèvres. Mes muscles se détendirent tout seuls.

Mais le silence s’étira, pesant, entre les soldats. Je fronçai immédiatement les sourcils, mon regard balayant les alentours.


Je sus tout de suite. Quelque chose manquait.


Pourquoi n’étaient-ils que sept ?


Le capitaine Price s’arrêta à ma hauteur, et sans dire un mot, ses yeux témoignaient d’une gravité que je n’avais jamais vue.


Mon cœur s’accéléra, battant si fort qu’il résonna dans mes tempes. Le craquement du feu, s’élevant dans le ciel, n’était plus qu’un bruit sourd.


Mon estomac se tordit. Ma gorge se serra.


Une sueur froide glissa sur ma colonne vertébrale, comme un serpent malicieux.


  1. O-où est le sergent ?


Ma voix tremblait. La boule qui nouait mon estomac se serra, au point de me donner la nausée. Mes yeux se posèrent sur le brasier qui s’élevait dans le ciel nocturne. Je ne voulais pas l’entendre. Je ne voulais pas y croire. J’espérais, je priais pour qu’il ressorte de ces flammes en un seul morceau, cela aurait suffi à me rassurer. Mais il n’est jamais venu.


  1. Capitaine, où est-il ?


Mon regard restait bloqué sur le feu. J’avais l’impression qu’il me narguait.

  1. Garrick, je suis désolé-


Je n’entendis plus rien. Mon cerveau cessa de fonctionner. Mes jambes avaient bougé d’elles-mêmes. J’avais lâché mon fusil.


Je courus sans même le savoir, mais des bras puissants entourèrent ma taille, me stoppant dans ma course. Je me débattis avec violence, donnant des coups.


Je devais y aller, il fallait que je le retrouve. Tant pis si j’y laissais ma peau, je devais le sauver.


  1. LÂCHE-MOI !


Je me débattis avec une fureur décuplée. Je hurlai, les larmes coulant d’elles-mêmes, comme si mon cerveau refusait d’accepter la réalité.


Un sourire narquois se dessinait dans les flammes. Elles semblaient danser joyeusement alors qu’elles dévoraient la base. La fureur et la tristesse qui m’animaient semblaient alors se multiplier.


Dans un élan de pure folie, je mordis le bras du lieutenant, le forçant à me lâcher. Je repris ma course sans hésiter.


  1. Kiara, non !


Je n’entendis plus rien. Tout ce que je voyais, c’était la base de Konni en feu.

Il n’avait pas le droit. Pas comme ça.


Tu m’avais promis !


Alors que je me rapprochais dangereusement de l’incendie, une autre explosion balaya la zone, me repoussant violemment.

Je m’effondrai au sol, tétanisée. Des bras m’entourèrent à nouveau.

Je craquai. Pour de bon.


Bientôt, il fit noir et chaud. Mais ce n’était pas une chaleur bienveillante. Plutôt une chaleur de braise, sourde et glacée, comme un souffle funeste qui enveloppait tout.


13 Février, Mount Cemetary


Le vent soufflait à peine, une brise légère incapable de dissiper l’oppression.

Autour de moi, des silhouettes se tenaient en rang, silencieuses, des ombres indisctinctes dans le gris du ciel. Leurs visages étaient flous, leurs murmures un brouhaha qui ne franchissait pas la barrière invisible qui m’enfermait.

Devant moi, le cercueil de mon frère, drapé du drapeau de notre nation, restait le seul point fixe dans ce monde déformé. Mon regard s’y accrochait, captif, empêchant toute autre réalité de pénétrer ma conscience. Je percevais vaguement le froissement des uniformes, le souffle rassis de la foule, mais ces bruits étaient étouffés, comme filtrés à travers un voile épais.


Une main se posa doucement sur mon épaule. Je la sentis, mais cette sensation me parut lointaine, presque irréelle. Mon esprit restait embrumé, suspendu entre le bruit sourd des battements de mon cœur et ce silence intérieur assourdissant.

Je crispai ma mâchoire, la gorge serrée. Mon estomac se tordait douloureusement, éveillant une nausée sourde.

Le capitaine prononça quelques mots, mais ils me parurent lointains, étouffés par un brouillard qui envahissait mon esprit.

Une brume colorée flotta dans mon champ de vision. Je levai les yeux, attirée par ces éclats flous, comme un brouillard dense et irisé qui dissolvait peu à peu les contours.


Dans ce halo vacillant, je distinguai la forme d’un bouquet.


Des dahlias et des gladiolus.


Ma poitrine se serra d’un coup violent. L’air sembla se figer dans ma gorge douloureuse. Sans retenue, les larmes coulèrent, comme des vieilles blessures qui s’ouvraient à nouveau pour déverser ma douleur muette.

Je sentis alors la main sur mon épaule se resserrer doucement.


  1. C’étaient ses fleurs préférées. Il les adorait.


Ma voix se brisa, étranglée par la peine. Des bras m’enveloppèrent, et je craquai, enfin.

Ta scène de funérailles est très poignante et intense, avec une belle montée dramatique et une expression très sincère du choc et du déchirement. Voici quelques points forts et suggestions pour la peaufinée :


Le cercueil s’enfonça lentement dans le sol. Je me détachai de l’étreinte, tombant à genoux. Je n’étais pas prête à l’accepter.


  1. Non ! Non ! S’il vous plaît… Ne faites pas ça !
  2. Kiara…
  3. Non ! Ne l’enterrez pas !


Des roses blanches furent jetées dans la fosse, recouvrant peu à peu le drapeau. Bientôt, je ne parvins même plus à distinguer le bois, ni les lignes de l’Angleterre.


Je me débattis avec le peu de force qu’il me restait, malgré la douleur qui me déchirait. Ma vue se brouilla sous les larmes qui se multiplièrent.


Je sentis des bras m’entourer, m’empêchant de tomber. Il n’y avait pas de force dans cette étreinte, juste une fermeté douce, comme si la personne me laissait craquer une dernière fois avant que je le voie disparaître pour de bon.


  1. S’il vous plaît, je veux rester avec lui. Kyle !
  2. Kiara… Laisse-le partir.
  3. Non ! Je ne veux pas !


Je sentis un torse contre moi. Je me débattis plus fermement encore, mais mes forces s’épuisaient. Je ne pouvais que pleurer et regarder le cercueil de Kyle disparaître sous les fleurs colorées et la terre.

Puis, la voix de Simon, près de mon oreille, brisa le silence pesant. Pour une raison que j’ignore, elle poussa le tsunami qui menaçait de m’engloutir. Je hurlai, à m’en briser les cordes vocales.


Kyle Garrick, mon grand frère, était mort. Assassiné par Konni, tué par Makarov.

Et je n’avais même pas pu le voir une dernière fois, ni lui dire au revoir.


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