

Être au monde, peau nue, cœur vivant.
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Être au monde, peau nue, cœur vivant.
Ce que le monde ignore du corps qui sait
Il y a ce mot, "érotisme",
qu’on croit trop connu pour être encore vivant.
On le range dans un tiroir entre deux fantasmes ou trois poses.
On l’utilise pour vendre, ou pour faire genre.
Mais on l’a presque oublié.
L’érotisme, le vrai, ne se montre pas.
Il devance.
Il traverse.
Il trouble sans forcément exciter.
C’est un lieu du corps, pas un objet de l’image.
Un tremblement, pas un produit.
Un frémissement dans l’air, pas une mise en scène de soi.
Quand il surgit, il ne prévient pas.
Il déborde un geste, un regard, un mot retenu, une lenteur.
Il échappe à celui qui le déclenche.
Et surtout, il relie, bien plus qu’il ne divise.
L’érotisme n’est pas une invitation au sexe.
C’est une ouverture au monde.
Un lien entre la peau et la sensation du réel.
Une manière d’être poreux à ce qui vibre en face.
Un art du consentement subtil avec le vivant.
Dans ce lieu que j’ouvre ici,
il ne s’agira pas de séduire, ni de se défendre.
Pas de confession, pas de narration.
Seulement des éclats de présence.
Parfois une scène.
Parfois un texte qui dérange.
Parfois une pratique, une question, un silence.
Chaque mot, chaque sensation partira d’un seul endroit :
le corps qui sent avant de savoir.
Et qui parfois, sait mieux que nous ce que nous sommes venus toucher.
Ici, l’érotisme sera brut, oui —
mais brut comme une pierre qu’on lave lentement.
Pas cru. Pas vulgaire.
Juste authentique, charnel, décalé, sans costume.
Il ne sera jamais là pour exciter.
Mais toujours là pour relier.
Car au fond, il y a cette intuition folle que je porte :
Et si l’érotisme était une voie de connaissance ?
Un chemin pour retrouver le lien au monde, à soi, à l’autre —
par le plaisir, la lenteur, la vérité nue ?
Alors entre. Lis. Respire.
Et laisse-toi frémir un peu.
Anne Yvonne pour coeur-a-corps.org

