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La déforestation impunie !

La déforestation impunie !

Publié le 10 avr. 2020 Mis à jour le 29 sept. 2020 Environnement
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La déforestation impunie !

La déforestation demeure impunie !

J’ai l’honneur de compter dans mes amis, une personne ayant vécu au Brésil durant vingt-cinq années. J’ai pu récolter un témoignage concret, « vécu de l’intérieur » de ce phénomène bien réel qu’est le blanchiment de bois illégal au Brésil. Une personne risquant la mort à chaque instant sur le sol brésilien, qui a préféré conserver le confort que l’anonymat lui assurait. Par conséquent, nous lui garantissons la sécurité qu’elle est en droit de recevoir. Un témoignage précieux, glaçant et empreint de pessimisme qui ne fait que confirmer la véracité factuelle décrite dans le rapport de Greenpeace « Imagninary Trees, Real Destruction » (mars 2018). Ce rapport évoque un système complexe de blanchiment, où des exploitants corrompus agissent de concert avec des agents de l’État, dans le but d’exporter par le biais de documents officiels d’exportation frauduleux, une quantité supérieure à celle autorisée. Le témoin a quant à lui, vu de ses propres yeux ce phénomène et assure que la réalité est pire encore. La déforestation est un fléau. Les chiffres sont effrayants. On parle de 17% du total de la forêt amazonienne. Au cas où l'on atteint les 20% (et si l'on continue ainsi on y arrive bientôt), c'est la catastrophe : le point de non-retour, un "abîme climatique".

Mon ami, exportateur brésilien et Belge d’origine a vécu à Bahia et possédait une succursale exportatrice dans l’État de Rondônia (Région amazonienne) là où la déforestation par rapport à l’étendue de son territoire a atteint le paroxysme. Pour son travail, il se retrouvait fréquemment dans des hôtels avec de grands marchands de bois (acheteurs/exportateurs), la police fédérale, les agents de l’IBAMA (service chargé du contrôle de l’environnement), les agents du fisc de l’État de Rondônia et du gouvernement fédéral. Par la force des choses, il commençait à rentrer dans le secret des Dieux et finalement ce milieu clos lui a ouvert ses portes. Plusieurs anecdotes nous interpellent. Notamment dans les contrôles de bois illégal. Ces camions qui attendaient que les barrages de la police fédérale routière soient levés, afin de rejoindre les ports de Santos et de Rio (considéré comme le plus corrompu). Quand il y avait une saisie de bois (des arbres centenaires coupés) par la police fédérale routière, les camions demeuraient bloqués durant une semaine — à ce titre, toute la ville en parlait — avant de continuer leurs routes comme si de rien n’était. Les documents avaient été émis a posteriori, l’IBAMA produit les cachets et de concert tous s’entendent pour frauder par le biais de transactions douteuses. La police fédérale de la route est complice de ce système mafieux. 

Il s’agit d’une corruption organisée et tout le monde est parfaitement au courant, mais personne n’ose en parler. Ce témoignage peut être aisément appuyé par une multitude d’autres. Ces dénonciations sont dangereuses en raison des intérêts financiers en jeux. Sur place, les policiers sont « liquidés » ou disparaissent pour un rien. Quant aux certificats, il y a 2 cas de figure. Soit, on le fait a posteriori (on légalise une marchandise illégale, le document n’est pas faux, il est authentique avec de vrais cachets, mais la situation décrite est différente de la réalité). Soit, le certificat est « vrai ». Dans un cas comme dans l’autre, rien n’a été replanté — dans le cadre du légal il y a une série de conditions, dont le fait de replanter alors que quand c’est illégal on ne replante pas —. Et pour cause, qui pourrait vérifier ? Rappelons que les allégations tenues par Greenpeace ne sont pas récentes. Déjà en 2014, l’ONG pointait négativement différentes entreprises belges dont Lemahieu, Omniplex, Lagae, Debeuckelaere, De Groote et Vandecasteele Houtimport).

Emmanuel G.

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