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Inspirant ! Ils sauvent les derniers orangs-outans

Inspirant ! Ils sauvent les derniers orangs-outans

Publié le 2 nov. 2020 Mis à jour le 13 nov. 2020 Environnement
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Inspirant ! Ils sauvent les derniers orangs-outans

Baby orang-outan being rescued

Vous avez à cœur la protection des orangs-outans ? Vous vous demandez ce qu’il se passe dans un centre de réhabilitation ? Je vous emmène à la découverte des hominidés roux de Bornéo dans leur milieu naturel. Découvrez le témoignage émouvant d’un vétérinaire. Agissez pour la sauvegarde des grands hominidés.

Je me suis rendue à l’autre bout de la planète, sur l’île de Bornéo. Suivez-moi dans les coulisses du centre de réhabilitation de Sepilok, en Malaisie. Selamat datang ! (Bienvenue en Malaisien)

Sepilok, Borneo Island

Sauver les derniers orangs-outans

L’orang-outan est une espèce endémique des îles de Bornéo et Sumatra. C’est un animal solitaire et extrêmement intelligent. Pourtant, ce grand primate est au cœur d’un terrible scandale. Il est sur le point de disparaître complètement. Les centres de soins et de réhabilitation pour orangs-outans sont de véritables espoirs pour l’espèce. Ici, les soigneurs et vétérinaires, souvent bénévoles, sauvent des orangs-outans en danger de mort. Ils consacrent leur vie à la sauvegarde de ces grands primates. En danger d’extinction imminente, les orangs-outangs ré-apprennent à vivre avant de ré-intégrer leur environnement naturel.

Avec plus de 40 km² de superficie, le centre de réhabilitation de Sepilok est l’un des plus importants pour la réintégration des orangs-outans. Il est situé en plein cœur de la réserve naturelle de Sepilok, dans l’état de Sabah, tout au nord de l’île de Bornéo.

Un centre de réhabilitation, c’est quoi exactement ?

Depuis 1964, le centre de Sepilok prodigue des soins médicaux aux orangs-outans rescapés. Ce sont généralement des adultes blessés et des bébés orphelins. Lorsqu’ils sont aptes à se débrouiller par eux-mêmes, ils sont réintroduits dans la nature.

Dans leur milieu naturel, les bébés orangs-outans vivent aux côtés de leur mère jusqu’à l’âge de 6 ans. Ils développent leur instinct de survie et apprennent à grimper aux arbres, indispensable compétence pour se nourrir.

Ici, on encourage le parrainage entre primates. Les singes adultes encadrent les plus jeunes dans leur apprentissage. C’est une aide indispensable dans le développement d’aptitudes vitales perdues, ou encore jamais acquises.

Pourquoi l’orang-outan est-il en danger critique d’extinction ?

Les 3 principales causes sont :

  • La chasse illégale.

  • Le commerce illégal.

  • La déforestation liée à la production d’huile de palme.

Pour en savoir plus sur les ravages de l’huile de palme, découvrez cette courte vidéo de la Fondation PanEco pour la protection des orangs-outans :

Si la déforestation de Bornéo ne cesse pas, l’orang-outan aura disparu de la Terre d’ici 2030.

Combien d’orangs-outans y a-t-il au centre de Sepilok ?

Environ 80 individus en 2020, dont une trentaine de bébés. Ces derniers sont choyés 24h/24. Les singes adultes sont soignés et font l’objet d’observations régulières.

Le saviez-vous ?

Au centre de réhabilitation de Sepilok, l’alimentation est délibérément fade pour obliger les singes à retrouver leur instinct et se nourrir par eux-mêmes. Lorsqu’ils sont prêts, ils reprennent naturellement le chemin de la liberté.

Exclusif | Sauvetage d’un bébé singe : le témoignage bouleversant d’un vétérinaire

J’ai moi-même recueilli ce témoignage d’un vétérinaire du centre de réhabilitation de Sepilok :

(Traduit de l’anglais)

Un jour, j’ai trouvé un bébé orang-outan collé au cadavre de sa mère. Il n’était pas plus gros qu’un bébé humain. Il n’avait pas un an. La chute d’un arbre avait écrasé sa maman. C’était lors d’une opération de coupe à blanc dans la forêt tropicale. De nombreux arbres avaient été abattus. Ils avaient tous des centaines d’années. J’imagine que d’autres orangs-outans sont morts cette journée-là. Beaucoup ont dû agoniser. De nombreux bébés ont dû mourir de faim près du corps de leur maman et beaucoup de mamans ont dû mourir de chagrin près du corps de leur petit. C’est consternant. Si ce jeune singe n’avait pas été sauvé, il serait mort très jeune. C’est pour ça que je fais ce métier. Pour sauver le plus d’orangs-outans possible.

Malheureusement, ce genre de témoignage est monnaie courante à Bornéo.

Heureusement, la création de réserves naturelles, comme celle de Sepilok, minimise les terribles conséquences de la déforestation. En outre, le gouvernement malaisien a interdit le commerce illégal d’orangs-outans destinés au tragique sort d’animal de compagnie. C’est une pratique encore très courante, et désolante.

Chéri, un singe ça te dit ? | Entre horreur et viol de la nature, un orang-outan comme animal de compagnie

Orang-outan maltraité

À Bornéo, les braconniers agissent en permanence en totale impunité et toute illégalité. Ils tuent de sang-froid les orangs-outans adultes pour capturer les bébés et les vendre comme animaux de compagnie. Pourtant, ces pratiques sont interdites et sévèrement punies par la loi.

Sauver les derniers orangs-outans | Leur maltraitance : une mort à petit feu

Les jeunes captifs tombent souvent malades ou sont victimes de négligence, voire de cruauté. Arrachés à leur milieu, ils finissent par mourir dans des conditions déplorables.

Même sauvé de la captivité, un orang-outan élevé en tant qu’animal de compagnie peut difficilement réintégrer un environnement sauvage. Avec persévérance et patience, certains peuvent y arriver, mais c’est un processus extrêmement long, et très coûteux.

Il faut 7 ans pour réapprendre à un orang-outan à vivre et retrouver son instinct.

Le centre de Sepilok accueille les orangs-outans en situation de détresse et maltraitance domestique. Ils sont pris en charge avec bienveillance et respect. Quand ils se sentent prêts, les orangs-outans reprennent d'eux-mêmes leur liberté. Grandes nurseries à ciel ouvert, les centres de réhabilitation sont des refuges indispensables pour la sauvegarde des orangs-outans. Aujourd’hui en voie critique de disparition, ces grands primates ont encore une chance d’être sauvés. Agissons maintenant et stoppons les crimes contre la nature. En dénonçant la chasse et le commerce illégal, et en sélectionnant des produits de consommation sans huile de palme, nous pouvons sauver les derniers orangs-outans. Nous devons protéger les écosystèmes, indispensables à notre propre survie.

Je soutiens financièrement le centre de réhabilitation de Sepilok en Malaisie. Voici la liste des organismes qui agissent pour la défense des orangs-outans :

Expérience de toute une vie ! Vous pouvez aussi faire du bénévolat pour contribuer à la protection des orangs-outans de Bornéo et Sumatra. Engagez-vous pour changer le monde !

Cécile Tellier

 

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