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4 Leçons Du Coronavirus Pour Préparer La Crise Environnementale (Part. 4/4)

4 Leçons Du Coronavirus Pour Préparer La Crise Environnementale (Part. 4/4)

Publié le 13 mai 2020 Mis à jour le 29 sept. 2020 Environnement
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4 Leçons Du Coronavirus Pour Préparer La Crise Environnementale (Part. 4/4)

4 Leçons Du Coronavirus Pour Préparer La Crise Environnementale (Part. 2/4)

Non, la nature ne reprend pas encore ses droits, mais on peut l’y aider

Cette publication fait suite à un autre article. Vous pouvez retrouver les leçons précédentes en cliquant ici.

.   .   .

4. Le deuil de notre mode de vie sera aussi dur que libérateur

 
La transition sera dure, mais elle sera d’autant plus facile à vivre que l’on sera capable d’en anticiper les différentes phases, afin de la transformer en opportunité. Voyons comment.
 
Les évènements actuels sont particulièrement intéressants puisqu’ils nous montrent, en situation réelle, comment le monde peut se coordonner face à une menace globale et brutale. Il ne paraît donc pas absurde de vouloir en rapprocher la situation environnementale qui nous impactera à une échelle tout aussi grande.
 
Le parallèle a évidemment ses limites. Le changement climatique est une transformation de fond et pas une simple vague passagère. Il n’y aura pas de retour à la normale après la disparition de 75% des espèces (le critère d’une extinction massive). Il n’y a pas non plus de vaccin pour l’atmosphère. Le virus s’arrête aux frontières que l’on a fermées, il reste dans les maisons où nous sommes confinés. Mais on ne peut pas confiner le CO2.
 
Néanmoins je suis persuadé que la comparaison reste pertinente.

On ne peut pas confiner le CO2.

Homo Sapiens fait partie intégrante de la nature. Comme elle, il est déterminé par des lois, des règles et des comportements qui sont susceptibles de se reproduire. L’Homme est donc un parfait sujet d’étude scientifique.
 
Ces sciences qui cherchent à tirer des lois générales à partir de phénomènes similaires, forment la branche de sciences dites nomothétiques dont font partie les sciences comportementales, comme la psychologie ou l’anthropologie.
 
Pour faire simple, les évènements changent, mais moins que les réactions des personnes qui y sont confrontées. Or, on les étudie depuis des siècles.
 
En discutant un peu autour de moi avec mes amis et ma famille, je me suis rendu compte qu’on était tous plus ou moins passés par les mêmes étapes. Il y a d’abord eu de l’incompréhension , du déni, de la colère, et puis de la tristesse voire un sentiment de deuil pour certains.
 
Rien d’anormal, d’après un excellent article de la Harvard Business Review, That discomfort you’re feeling is grief , l’humanité serait en train de traverser les cinq phases du deuil selon le modèle Kübler-Ross.
 
Théorisé pour la première fois en 1969 par la psychiatre suisse Elisabeth Kübler-Ross, ce modèle illustre la résistance au changement des individus. Il s’applique à chaque fois qu’un individu (ou une société) est confronté à une mauvaise nouvelle comme un deuil ou tout autre changement important.
 
Il peut être représenté par la courbe suivante.
 

Le modèle original distingue cinq phases distinctes, dans lesquelles certains se reconnaitront :

  • Le déni : « Ce virus n’arrivera jamais jusqu’à nous » « C’est juste une petite grippette ».
  • La colère : « Franchement, pourquoi les médias ne nous parlent plus que de ça à la fin» « On ne va quand même pas s’arrêter de faire la bise ou d’aller boire un verre ».
  • La négociation : « Si je porte un masque et que je respecte mes distances, je peux rester dehors quand même ? » « Ils veulent que je reste chez moi, ok, mais je veux pouvoir aller faire mon jogging ».
  • La tristesse : « Ça ne finira jamais » « Chaque jour se ressemble, je vais faire une dépression à force » « C’était si bien les restaurants, sortir, voir mes amis… »
  • L’acceptation : « J’avais clairement sous-estimé l’impact de ce virus » « On aurait dû faire tout ça avant » « Qu’est-ce que je peux faire maintenant pour patienter/ pour aider les autres »
Bien sûr, le chemin n’est pas le même pour tous. Mais ce guide reste très pertinent pour se faire une idée globale du comportement humain face au changement, changement climatique compris.

.   .   .

Pour résumer nos quatre points :

  • L’homme a décidément bien du mal à apprendre de son histoire
  • Il est facile de sous estimer une menace invisible
  • On accepte d’agir que lorsqu’il est trop tard
  • Le deuil de notre mode de vie sera aussi dur que libérateur
Je pense qu’il est toujours bon d’avoir conscience de ces tendances pour comprendre quel impact le changement aura sur soi et sur la société. Si on fait cela, la crise du coronavirus pourrait alors être transformée en une opportunité unique. Celle de produire l’électrochoc nécessaire pour affronter la crise environnementale qui nous attend à la porte du confinement.
 
Malheureusement, il semble pour l’instant que nous soyons bloqués à la phase du déni.
 
L’avantage, c’est que connaître le modèle permet de rendre la courbe moins profonde (moins d’émotions négatives qui paralysent) et plus étroite (augmenter la vitesse d’action).
 
Pour passer à l’étape suivante, il faudrait donc d’abord sortir du déni largement présent dans nos sociétés de consommation. Pour cela, il suffit qu’un maximum de personnes se renseigne sur le problème, avant même de chercher des solutions. Ce sera justement l’objectif de cette chaîne, vulgariser l’environnement pour démêler le vrai du faux en donnant des informations fiables et chiffrées.
 
“Donnez moi 6h pour abattre un arbre, je passerai les 4 premières à affûter ma hache” “Si j’avais 1h pour sauver le monde, je passerai 55 minutes à définir le problème et 5 minutes à le résoudre”
 
Ces citation apocryphes d’Abraham Lincoln et Albert Einstein illustrent bien une idée très sage: le plus important avant même de s’attaquer à un problème et d’en chercher les solutions, c’est de bien en comprendre les enjeux et de se donner les moyens de le résoudre.

.   .   .

 
Vous pourrez retrouver la suite en cliquant ici.

Maintenant, à vous de jouer !

 
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