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Afric@Tech, espoir d’un continent unifié par l’entrepreneuriat et la technologie

Afric@Tech, espoir d’un continent unifié par l’entrepreneuriat et la technologie

Publié le 17 juil. 2019 Mis à jour le 25 sept. 2020 Économie
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Afric@Tech, espoir d’un continent unifié par l’entrepreneuriat et la technologie

 

Pour cette quatrième édition du salon VivaTech, 160 start-ups africaines ont été invitées afin de présenter leur vision d’une Afrique prospère, en harmonie avec l’entrepreneuriat et l’innovation technologique.

Il s’agit d’une première pour le salon. VivaTech accueille cette année 160 start-ups africaines pour des conférences en anglais. Elles sont soutenues par Sanofi, Vinci Energies, Société Générale parmi d’autres. « Nous assistons à l’ascension de la marque africaine et du consumérisme dans le pays » exprime Nunu Ntshingila, directrice de Facebook Africa.

Des smartphones conçus entièrement dans le continent, c’est la promesse d’Ashish Thakkar, fondateur du groupe MARA, en partenariat avec Google. Le salon héberge aussi la première licorne africaine, Jumia, considérée comme un équivalent d’Amazon.

Les start-ups sont à l’honneur, suivant l’opération « Afric@Tech » lancée par VivaTech l’année dernière.

 

L’intégration africaine au profit de l’industrie technologique du pays

9h30 sur la scène du STAGE-Y, Laura-Jane Gautier accueille Amadou Daffe, Bosun Tijani et Yannick Lefang. Ils sont respectivement représentants du GEBEYA, CCHUB et fondateur du KASI.

« Beaucoup de personnes, en pensant à l’Afrique, n’y voient qu’un challenge. C’est en vérité une contrée d’opportunités. La technologie peut l’aider à s’améliorer, aider l’éducation par exemple », introduit Bosun Tijani.

La présentation d’Afric@Tech poursuit avec des solutions quant au développement économique et culturel du pays, comme utiliser l’intégration africaine dans l’industrie technologique de l’Afrique. « En premier lieu, la circulation des personnes, la circulation entre frontières, est importante, notamment lorsqu’on parle de capital. Ensuite, le marché africain doit s’ouvrir et prendre en ampleur pour pouvoir accéder à des opportunités de business plus nombreuses » explique Amadou Daffe.

Un autre problème soulevé par Yannick Lefang concerne le déficit d’infrastructures intelligentes au sein de l’Afrique, marqué par notre dépendance aux technologies aujourd’hui. Infrastructures qui seraient propulsées par une meilleur cohésion entre les pays d’Afrique.

« Nous devons passer plus de temps à trouver des façons de déchaîner la science, exposer plus de jeunes à la science et les technologies, résoudre nos problèmes par nous-mêmes » conclut Bosun Tijani.

 

Le problème des fonds

Dawn Kissi présente la suite de la conférence. Elle est accompagnée de Sofien V. Sidhoum, Eric Kacou, Kenza Lahlou, Eric Osiakwan. Ils abordent la question du soutien économique des entrepreneurs en Afrique.

Eric Kacou, directeur général d’ESPartners, débute sa partie : « Le problème va au-delà d’une question d’argent. Les entrepreneurs ont besoin d’être soutenus. L’accompagnement, comme le disent les français, est très crucial pour les entrepreneurs à travers la Côte d’Ivoire ».

En réponse à Eric Kacou, le partenaire de GreenTec Capital Sofien V. Sidhoum ajoute : « La règle des 3C est fondamentale, si vous n’avez pas quelqu’un pour vous aider à vous améliorer, vous n’irez nulle part, même avec des fonds ».

L’écosystème est aussi mentionné à plusieurs reprises durant l’interview, avec un accent sur le Maroc. Kenza Lahlou, représentante d’Outlierz Ventures,  en est la porte-parole. « Le développement d’un écosystème local rend le marché plus accessible. Les entrepreneurs doivent penser à leur clientèle et définir le problème qu’ils cherchent à fixer. Comment vont-ils livrer les ressources sur place ? Ce n’est surtout pas une histoire de compétition. Pour débuter, il faut partager des offres et s’entraider ».

Cette seconde conférence se termine par une dernière intervention du managing partner chez Chanzo Capital, Eric Osiakwan. Il en conclut que se focaliser sur un pays et garder un rayon d’influence local n’est pas une bonne façon de se construire. « Nous devons réfléchir à des stratégies d’investissements pour grandir en échelles et innover pour gagner des fonds » souligne-t-il.

 

2025, l’Afrique sera un pays connecté digitalement

« À Facebook, nous avons une vision audacieuse de l’Afrique de 2025. Nous pensons qu’en 2025, l’Afrique deviendra un acteur majeur de l’économie digital. Elle deviendra le nouveau « pays de l’opportunité. »

C’est sur ces paroles que Nunu Ntshingila entame son discours. La directrice générale de Facebook Africa estime qu’avec la montée de l’urbanisation et l’émergence des mégapoles africaines (Johannesburg, Lagos, Accra, Nairobi…), plus de la moitié de la population aura souscrit à un abonnement mobile. Elle affirme que d’ici 2025, la majorité des habitants seront des jeunes technophiles.

Elle rajoute : « L’Afrique prime dans ses services et sa connexion mobile. La contrepartie concerne le prix de l’abonnement, qui est beaucoup trop élevé. Vous vous demandez peut-être, est-ce que toutes ces affirmations relèvent du rêve? Nos estimations sont pourtant atteignables et se basent sur des statistiques. En effet, 145 millions d’africains ont accès à Internet et utilisent des réseaux sociaux, Facebook, Instagram ou des applications de messagerie comme WhatsApp ou Messenger ».

Deux start-ups, présentées par Nunu Ntshingila, prêtent main forte à Facebook Africa :

 

  • Getsmarter est un site internet qui collabore avec les institutions académiques les plus réputées. Elle vise à offrir un parcours universitaire en ligne et certifié, permettant d’inculquer des compétences vérifiables à son utilisateur. Avec 600 employés, cette alternative à l’éducation apporte un grand soutien aux futurs étudiants.
  • Cellulant est une compagnie de paiement panafricaine qui propose une plateforme de paiement en ligne. C'est la première compagnie du continent utilisant la technologie AR pour une expérience de shopping inédite.

 

« Le vrai challenge qui se pose pour l’Afrique est son manque de cohésion entre tous les pays qui la constituent. Une meilleur connectivité va jouer dans son développement. Nous devons nous rassembler, créer une communauté collective pour trouver des solutions » conclut-elle.

En parallèle à cette dernière conférence, un entretien avec le directeur d’Afrique/CFI Pierre Jalladeau a permis de fournir des informations supplémentaires sur le sujet. Concernant les affirmations de Facebook Africa d’une Afrique connectée grâce aux services mobiles, Pierre Jalladeau répond : « Je suis en partie d’accord avec cette affirmation, du fait que la démocratie peut être accélérée grâce aux outils de la Civic Tech. Il s’agit de la technologie qui vient renforcer la transparence, l’open-governance, l’implication des politiques démocratiques, etc. ».

Il explique aussi la technophilie de la jeunesse africaine et le rôle des réseaux sociaux dans la démocratisation : « Les effets des outils de la Civic Tech accompagnent aujourd’hui la technophilie des jeunes africains, avec la circulation des smartphones low-cost et le développement de la couverture haut débit mobile. Quant aux réseaux sociaux, ils offrent une plateforme aux jeunes engagés qui leur permet de s’exprimer ».

 

L’avenir de l’Afrique repose donc sur l’essor de son industrie technologique et la connectivité de ses habitants. L’entrepreneuriat joue aussi dans l’intégration africaine mais demande par conséquent la construction d’un meilleur écosystème.

Un autre sujet qui peut être analysé est l’accès difficile au capital qui renforce la recherche d’innovations, ainsi que le rapprochement entre l’Union Européenne et l’Union Africaine et leurs relations économiques, commerciales et politiques.

 

 

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