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Si j'étais une autre
Publié le 28 avr. 2024
Mis à jour le 28 avr. 2024
Drame
1 min
Drame
Publié le 28 avr. 2024
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Si j'étais une autre
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Si j’étais une autre, je serais Elle.
Elle était là, debout, le dos vouté, les épaules basses. Elle leva la tête vers lui, le cherchant du regard mais ses yeux étaient fermés à tout jamais. Elle vivait l’expérience de la séparation radicale, insupportable et inévitable. Elle devait se rendre à l’évidence, Claude était passé de l’autre côté de la rive.
Ce dimanche-là, dans la chambre funéraire, elle s’approcha de son fils, lui pris la main et déclara :
- Maintenant, tu es l’homme de la famille !
Mon mari l’enlaça tendrement, elle posa sa tête sur son épaule, ils échangèrent un regard complice, ils ne faisaient plus qu’un. J’assistais au début d’une nouvelle relation mère-fils, une relation d’amour inconditionnel. Elle avait profité de la situation pour récupérer la seule
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Jackie H il y a 6 mois
Ce que cherche finalement tout être humain, c'est l'assurance d'être à tout moment numéro un pour quelqu'un... c'est ça que l'on cherche à travers la relation d'appartenance : s'assurer qu'en cas de pépin, ou de conflit, on sera toujours la priorité numéro un pour celui ou celle dont on voudrait qu'il ou elle nous appartienne... en réalité c'est tout l'objet de la relation amoureuse, en tout cas telle qu'elle est vécue chez nous .. d'où la difficulté de lâcher prise et d'accepter que l'Autre n'est pas un objet qui nous appartient, mais un être humain à part entière qui a aussi d'autres types d'affection et qui y a droit aussi... la relation parentale/filiale notamment...
Et si l'antidote à la jalousie dans ce cas était de rejoindre l'Autre dans ses autres affections non amoureuses ?...
Si c'était ça, "ne plus faire qu'un" ?...
Carolina Blue il y a 6 mois
Votre commentaire ouvre une perspective profondément humaine et apaisante sur notre relation à l'Autre notamment dans les relations amoureuses. Peut-être qu'aimer l'Autre dans la pluralité de ses liens permettrait de se nourrir l'un et l'autre et d'éviter les dualités souvent pesantes, étouffantes et destructrices…
Jackie H il y a 6 mois
Je le pense...moi je vois ça comme une forme de solidarité. Quand on aime, on devrait être solidaire et se soutenir mutuellement... pas isoler l'Autre du reste du monde pour être sûr(e) de l'avoir rien que pour soi... le plan "toi et moi contre le monde entier", ça sonne très romantique quand on l'entend mais en réalité, à long terme, ça ne fonctionne pas et ça finit même par détruire la relation, ou alors ça devient profondément malsain pour les deux parties prenantes...