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Chapitre 47: L’attente avant le choc .

Chapitre 47: L’attente avant le choc .

Publié le 1 juin 2025 Mis à jour le 1 juin 2025 Drame
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Chapitre 47: L’attente avant le choc .


Chapitre 46: L’attente avant le choc .


Chez Marbella


Le calme régnait dans l’appartement. Une musique douce tournait en fond. Marbella, assise en tailleur sur son canapé, une couverture sur les jambes, relisait pour la énième fois les dernières pages du manuscrit co-écrit avec Yoann.


Une bougie parfumée diffusait une odeur de santal. Elle tourna la page lentement, savourant chaque mot, chaque dialogue, chaque révélation couchée sur le papier.

Elle leva son verre de vin rouge, observa sa robe bordeaux à la lumière avant de le porter à ses lèvres.


Un sourire naquit enfin.


— « Ça y est. » murmura-t-elle.



Elle se leva, alla à son ordinateur posé sur le buffet, ouvrit la pièce jointe, et vérifia une dernière fois l’objet du mail :

Soumission de manuscrit: Les liens brisés.

Destinataire : contact@maisonvergerédition.fr


Elle hésita une seconde. Puis cliqua sur envoyer.

Une vague d’adrénaline l’envahit. Elle leva les bras au ciel, exhala un soupir de soulagement et se laissa retomber sur le canapé.


— « Que la chance soit avec moi. »


Elle picora une olive sur le plateau en face d’elle, referma le dossier en cuir contenant le manuscrit imprimé…

Quand une sirène de police brisa brutalement l’équilibre du moment.


Wiiouuu—Wiiouuu—Wiiouuu.


Elle sursauta, renversa presque son verre.


Un gyrophare bleu clignotait à travers les rideaux.


Son souffle se coupa.


Elle posa son verre en tremblant, ouvrit à demi la fenêtre… Deux véhicules banalisés venaient de se garer en bas de chez elle.


— « Non… pas maintenant… »


On frappa à la porte.


Trois coups secs.


Elle se leva précipitamment, droite comme un I, le cœur battant.


Elle ouvrit la porte.


Deux inspecteurs en civil, accompagnés de l’Inspecteur Martin, se tenaient devant elle. Il la regarda sans expression.


— « Marbella Mckenzie ? Bonjour. Vous savez sûrement pourquoi nous sommes là. Veuillez nous suivre. »



Chez Aminata


Pendant ce temps, dans une résidence plus modeste à quelques kilomètres de là, Aminata était en alerte.


Le téléphone collé à l’oreille, elle parlait à Badou d’une voix blanche :


— « Tu crois qu’ils vont venir ? »


— « Ils ne peuvent rien prouver, Am. Tout est verrouillé. Respire. »


Elle faisait les cent pas devant la fenêtre.


— « Tu dis ça… mais tu ne les vois pas, les voitures qui ralentissent devant chez moi ? »


— « C’est dans ta tête. Repose-toi un peu. »


— « Je peux pas, Badou. C’est comme si chaque bruit de moteur me glaçait le sang. »


Elle guettait le trottoir. Le soleil commençait à décliner.


— « Rappelle-moi si tu vois quelque chose, d’accord ? »


— « D’accord. Je suis là. Je raccroche, mais je te laisse pas. »


Elle raccrocha. Puis elle verrouilla la porte, par réflexe. Le stress lui rongeait l’estomac.


Elle n’ignorait pas que le message de Marbella, plus tôt, avait laissé entendre que ça se rapprochait.


Et que le bruit de la sirène, quelque part dans la ville, pouvait être le début de la fin.


Aminata , une fois qu’elle a raccrocher les sirènes hurlèrent dans la rue.


Cette fois, ce n’était pas dans sa tête.


Elle recula d’un pas, comme si le bruit l’avait percutée physiquement.


Elle se précipita vers la fenêtre. Deux voitures sombres venaient de se garer lentement devant son immeuble. Les gyrophares silencieux tournaient encore.


— « Merde… merde… »


Elle rappela Badou en urgence.


— Badou ! C’est pas une parano. Ils sont là. J’en suis sûre !


— Quoi ? Respire, Aminata. Calme-toi.


— Je les vois ! Ils viennent vers l’immeuble. Je vais devoir y aller. Je… je dois raccrocher.


Elle coupa la communication.


Son cœur battait la chamade.


Elle lâcha son téléphone sur le canapé, se rua dans sa chambre, attrapa des vêtements propres, les enfila rapidement. Un jean. Un chemisier sobre. Pas de maquillage. Juste un trait de crayon noir sous les yeux pour se sentir armée.


Elle se regarda une dernière fois dans le miroir. Elle inspira profondément.


— « Tu vas y aller, Aminata. Tu vas répondre. Tu vas rester digne. »


Elle fit coulisser l’élastique autour de ses cheveux, les rassembla en une tresse simple, croisa les bras devant la porte.


Une seconde d’hésitation.


Allait-elle tout dire ? Avouer la vérité ? Ou s’en tenir au récit fabriqué, comme ils s’étaient tous promis de le faire ?


Elle sentit sa gorge se serrer. Mais ses yeux, eux, restaient secs. Inflexibles.


On frappa.


Deux coups. Calmes. Mécaniques.


Elle s’approcha.


Tourna la poignée.


Et ouvrit.


Deux inspecteurs. Costume, badge visible, ton neutre.


— « Madame Ibenzo, vous êtes attendue au commissariat. »


Elle attrapa son sac déjà prêt sur le fauteuil, referma la porte derrière elle, et descendit sans un bruit.


Dans sa tête, la question tourbillonnait :


« Jusqu’où suis-je prête à aller pour protéger les autres ? »


Commissariat de Guéret – quelques minutes plus tard


La lumière froide des néons donnait au carrelage une teinte presque bleutée.


Marbella, déjà installée dans la salle d’attente du commissariat, entendit la porte s’ouvrir. Elle leva les yeux, son cœur fit un bond en apercevant Aminata entrer, encadrée par deux agents.


Leurs regards se croisèrent.


Aminata ne dit rien. Elle suivit les policiers vers un couloir sombre.


Le cœur de Marbella se serra.

Elle comprit à cet instant que la partie était terminée.


Le jeu des apparences, des pactes silencieux, des silences complices… tout s’effritait.


Elle serra les dents, le regard vide :


« Je sais que c’est toi, Carl… » pensa-t-elle.

« Tu nous as balancés aux infos. Et franchement, tu aurais pu agir autrement. »


Elle ferma les yeux un instant, comme pour contenir la tempête intérieure. Puis une voix l’interrompit.


— « Madame McKenzie ? Veuillez me suivre. »


Un jeune agent la guida à travers un couloir, jusqu’à une porte métallique qu’il ouvrit d’un badge.


La salle d’interrogatoire.

La pièce était austère, froide. Une table, deux chaises. Une caméra discrète dans l’angle.


Et un homme déjà assis, robuste, la cinquantaine passée, chauve, au regard d’un gris perçant.

Il leva les yeux de son dossier.


— « Bonjour, Marbella McKenzie. Je suis le commissaire Vinci. Je vous prie, installez -vous et prenez place. »


Elle s’exécuta sans protester, le regard droit, déterminée à rester calme. À garder la façade.


Elle s’assit, croisa les jambes, posa ses mains sur ses genoux. Prête, croyait-elle, à répondre. À jouer.


Ce qu’elle ne savait pas, c’est que le commissaire Vinci n’était pas un homme qu’on pouvait duper.

Sa spécialité : démasquer les coupables rien qu’à leur langage corporel.


Il referma lentement son dossier, l’observa en silence pendant quelques secondes…

Et sourit légèrement, comme s’il avait déjà vu ce genre de calme trop bien joué cent fois auparavant.



Écris le 30 Mai 2025.

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Barbara Wonder

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