Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
avatar
CHAPITRE 10: N

CHAPITRE 10: N

Publié le 8 mars 2023 Mis à jour le 8 mars 2023 Culture
time 3 min
1
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 222 lectures
1
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 9 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

CHAPITRE 10: N

Chaque histoire est singulière et, de même que pas tout le monde ne réagit de façon identique face à l’annonce première, la guérison ne provoque pas les mêmes réactions. Certains patients ne montrent aucun signe extérieur qui indique une quelconque modification en eux, comme s’ils ne réalisaient pas que c’était fini, ou comme s’ils avaient peur de changer, peur que tout s’écroule, peur de la désillusion, du renouveau, de l’inconnu. D’autres au contraire, vivent leur guérison comme une délivrance mais dans une forme d’excès comme s’il devait tout vivre très vite au cas où « ça » reviendrait. Au fond, ce sont deux réactions inverses qui tendent vers un même but : se protéger.

Si Marion et Isabelle ne pouvaient se passer l’une de l’autre, Amel voulait rester seule et refusait toute présence familiale, Mohamed avait sa sœur pour bienveillante compagnie. Quant à Norandjema, elle avait l’affection du personnel au grand complet qui aimait passer un peu de temps avec cet enfant d’ailleurs aux éclats de l’Afrique et aux sourires incessants, qui ne connaissait du français pratiquement rien sauf une chanson à la mode « Au soleil » et qui s’accrochait désespérément à vous au moment où vous comptiez partir avec tellement de force et de résistance que vous ne pouviez que céder. Norandjema petit cœur africain, quelle lumière brûlait dans tes yeux d’ébène! Tu étais notre soulagement. A te voir, on aurait dit que tu n’étais pas malade mais juste temporairement exilée. Que bientôt tu irais courir à nouveau sur la terre sèche entre les broussailles. Tu étais tellement attachante quand tu chantais « Au soleil » avec fierté et désir de te faire accepter. En même temps, c’était un peu inquiétant comme comportement, on aurait dit que tu refoulais les choses. Le traumatisme était bien là quand tu agrippais nos bras pour ne plus nous lâcher. Norandjema aux sonorités lointaines, j’espère secrètement tout au fond de moi que tu t’en es allée, pour un retour chez toi avec toujours cette même petite bouille au grand regard saillant, ces yeux de félin et ce rire franc.

lecture 222 lectures
thumb 0 commentaire
1
réaction

Commentaire (0)

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter Se connecter

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Culture
"Rencontre avec Joe Black"
"Rencontre avec Joe Black"

Cette rencontre avec Joe Black, c’est aussi la rencontre avec un être totalement immature à bien des niveaux ; touchant, com...

Al De Leerey
2 min
Et puis parfois, ça coince
Et puis parfois, ça coince

J'entame l'écriture de ma 77e nouvelle destinée à un concours (pour une mise en perspective, j'ai commencé à m'intéresser au...

Frédéric Polizine
1 min
Quel est le sens de l'écriture ?
Quel est le sens de l'écriture ?

Nous pourrions considérer l’acte même de l’écriture comme une contrainte, une manière imparfaite de transposer la pensée in...

Matteo
3 min
Pardon
Pardon

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joiePèlerinage chrétien initialement...

Bernard Ducosson
1 min
Brief
Brief

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joieEn opposition au grief : brief c...

Bernard Ducosson
1 min
Fracture et lumière
Fracture et lumière

souffle après souffle, tu visIl est des aubes qui ne s’annoncent pas par le lever du soleil, mais par un...

Emmanuelle Roue
4 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey