

Elvis - Chroniques Cinématographiques
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Elvis - Chroniques Cinématographiques
Sortie : 2022 – Biopic – Musical
De Baz Luhrmann
Par : Baz Luhrmann, Jeremy Doner
Avec Austin Butler, Tom Hanks, Olivia DeJonge
Synopsis :
La vie et l'œuvre musicale d'Elvis Presley à travers le prisme de ses rapports complexes avec son mystérieux manager, le colonel Tom Parker. Le film explorera leurs relations sur une vingtaine d'années, de l'ascension du chanteur à son statut de star inégalé, sur fond de bouleversements culturels et de la découverte par l'Amérique de la fin de l'innocence. (Allociné)
Dès les 1res images, je me suis demandé « c’est quoi ce film », des flashbacks saccadés, une bande son bruyante, des scènes qui défilent à vivent allure comme pour bâcler le passé et le colonel Parker, en 1re ligne qui raconte en voix off « son histoire » celui qui a créé et tué Elvis Presley. Ce n’est pas un biopic où l’on assiste à la naissance, la vie, d’une icône jusqu’à sa mort, non ce biopic est présenté comme un témoignage, celui du colonel Parker.
Ce n’est pas Elvis le personnage principal mais le colonel Parker. Pour tous les fans qui s’attendent à voir un biopic sur l’enfance du King, le climat social dans lequel il a grandit, son influence musicale, son influence religieuse, ses amours, ses rencontres artistiques, sa rencontre avec le président Nixon, les Beatles, son mariage, le personnage en lui-même, seront déçus car tout est sectionné sous fond de musique d’époque et récentes. Comme si toute sa vie était passée au hachoir pour mette en avant celle du colonel Parker. Comment de sa rencontre avec un jeune doué d’un talent inné en quête de reconnaissance et d'amour pour sa maman, il en a fait « une bête de foire », une « marionnette » entre ses mains dans l’unique but d’assouvir ses intérêts financiers et personnels.
On découvre un Elvis Presley sous l’emprise d’un personnage sans scrupule, manipulateur et menteur, qui l’a utilisé comme une simple poupée dont il tirait les ficelles, sa poule aux œufs d'or. Tissant sa toile au fil des années jusqu’à l’emprisonner dans sa tour. Malgré la gloire, la richesse, on découvre un Elvis seul, en proie à ses angoisses, à cet univers qu’il s’est construit, à ses mauvais choix, ses mauvaises rencontres, à son autodestruction. Le prix à payer pour la célébrité : la vie.
Le pur bijou de ce film ce sont les dernières images d’un Elvis fatigué en fin de vie mais donnant tout à son public comme il a toujours fait. (des images authentiques)
- Corinne Écrivaine - 15-07-2022
https://lagazettedecoco.jimdofree.com/
https://corinne-ecrivaine-biographe.jimdosite.com/


Jackie H il y a 1 jour
C'est en effet original de braquer le projecteur non pas sur une vedette en elle-même, mais sur ceux et celles qui l'ont créée en coulisses et sculptée au gré de leurs propres désirs, de leurs propres intérêts et de leurs propres fantasmes. Au gré de leurs propres défis aussi, et de leur propre soif de pouvoir. Je me rappelle avoir lu il y a longtemps que Marilyn Monroe (à une époque voisine justement) avait été "créée" en tant que star un peu de cette façon par un groupe de producteurs ou d'imprésarios de Hollywood qui se vantaient de pouvoir faire sortir n'importe quelle vedette du néant de l'anonymat par une bonne campagne de pub, et de pouvoir la renvoyer dans ce même néant de l'anonymat aussi sec en lui détruisant sa réputation. Je me demande si ce ne sont pas les mêmes mécanismes qui sont à l'œuvre ici...
Corinne Écrivaine il y a 1 jour
Comme il le dit le Colonel Parker au début du film : « La vie est un théâtre, et qu'y a-t-il de plus beau qu'une arnaque bien ficelée ? »
« Vous voyez, on a toujours aimé ça. On aime être arnaqué. On est prêt à payer pour ça. Parce que quand vous êtes dans le public, vous ne voulez pas de la vérité. Vous voulez croire. »
Dans les années 50-60 les artistes n’étaient que des marionnettes, façonnés pour et par des producteurs, ne voyant en eux que le profit, un objet dont ils tiraient les ficelles. Leur promettant richesse et gloire, leur promettant de les sortir de leur misère. Au détriment de leur vie, de leur santé et de leurs envies réelles.
Aujourd’hui rien à changé. Si l’on regarde la parcours de Michael Jackson avec son père, le parcours de tous ces boys band et girls band, qu’on abandonne à leur triste sort dès qu’ils ne sont plus utiles.
Même Céline Dion qui a été créée par René.
Oui, ils fabriquent des machines à fric, de divertissement, ils ne sont plus que cela.
Et le public, lui, s’émerveille devant une magie fictive. Il ne voit que la face visible de l’iceberg.
Il y a, dans l’ombre de toutes ces stars ou vedettes, un marionnettiste.
Jackie H il y a 1 jour
Peu se sont faits eux-mêmes, sauf peut-être Madonna...
Corinne Écrivaine il y a 1 jour
Et encore.... Il doit bien y avoir quelqu'un dans l'ombre.
Jackie H il y a 20 heures
La seule chose que je vois dans l'ombre chez Madonna, c'est sa révolte contre son père. Mais celui-ci n'a joué aucun autre rôle dans sa carrière d'artiste. Elle s'est produite elle-même, elle a tracé son chemin elle-même, souvent à travers beaucoup d'obstacles et d'hostilité. Sans doute en jouant en tant qu'auto-productrice vis-à-vis d'elle-même le même jeu que tout un système bien pourri, je vous l'accorde 🙂. Mais aux dernières nouvelles, elle est toujours là, toujours debout et bien vivante, même si ses articulations ne suivent plus (on a pu le voir lors de sa dernière tournée "Madame X"), et elle n'est pas suicidaire.
De façon intéressante, Marilyn Monroe était un modèle pour Donna Summer au début de sa carrière, car elle voyait en elle une femme de pouvoir, une femme puissante - là où en Europe on la voit plutôt fragile et manipulée...
Corinne Écrivaine il y a 6 heures
Marilyn Monroe était une personne très intelligente sauf que son entourage l’a emprisonnée dans un système de bimbo « débile » dont elle n’a jamais pu se défaire, malheureusement et elle a sombré dans la tristesse, la dépression. Elle avait du potentiel mais on ne lui donnait pas des rôles à sa juste valeur, qui lui aurait permis de montrer son talent d’actrice.
Madonna, oui est toujours là, présente, forte, même si son corps ne suit plus. Elle a brisé tous les codes, elle est restée fidèle à elle-même, jouant beaucoup sur la provocation. Elle a eu un parcourt exceptionnel. Autant au cinéma, que musicalement, surtout musicalement. Elle a été très innovante et à casser cette image de « femme docile, soumise, obéissante ».
C’est peut-être, justement, son père qui l’a poussée à se forger ainsi et à acquérir sa liberté.