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Être une femme aujourd'hui !

Être une femme aujourd'hui !

Publié le 30 avr. 2020 Mis à jour le 29 sept. 2020 Bien-être
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Être une femme aujourd'hui !

Se rencontrer, c’est un long voyage.


Être une femme aujourd'hui est un statut difficile à assumer; si vous êtes trop autonome et indépendante, vous êtes une femme solitaire qui dérange, si vous êtes dépendante-affective, vous êtes prisonnière de votre geôlier.
Si vous manquez de confiance en vous, vous êtes une proie pour les prédateurs, si vous êtes gentille, vous êtes exploitée, si vous êtes trop affirmée, vous êtes traitée d’emmerdeuse. Si vous êtes intelligente, vous faites peur, si vous êtes soumise, vous vous perdez dans le brouillard de la dépression et de la léthargie, si vous êtes trop amoureuse, vous êtes rejetée, et si vous n’êtes pas assez amoureuse, on vous le reproche.

Que faut-il faire pour être une femme ?

Que faut-il faire justement quand vous êtes une femme qui s’assume et assume ses envies, ses besoins, ses désirs, ses rêves, ses sentiments, ses émotions, ses sensations, ses responsabilités et qu'en plus, les hommes s’accrochent à vous en espérant que vous allez les sauver de leur marasme, leur difficulté d’être ?

Comment réagir quand certains d’entre eux, au contraire, vous fuient quand vous vous approchez un peu trop d’eux de peur de perdre le pouvoir puisqu'ils n'ont pas le choix autre que d'être forts aux yeux de la société ?

Comment trouver la bonne distance entre l’homme et la femme, sans tomber dans le piège du sauveur et du sauvé, du prédateur et de sa proie, de la victime et de son bourreau, de la princesse endormie et du prince charmant; du dominant, dominé; de l’homme venu de Mars et de la femme venue de Vénus; des vieux clichés de la femme heureuse d'être docile et serviable et de l’homme brave, prêt à affronter tous les dangers ou difficultés pour sauver sa belle au bois dormant; de la femme carriériste prête à tout pour obtenir le poste convoité pour prendre sa revanche sur les hommes qui l’ont humiliée; de la femme qui a refoulé sa féminité et sa libido, se transformant en femme cannibale dévoreuse d’enfants, et de la femme qui a rejeté son instinct maternel, en devenant croqueuse d’hommes ?

Est-ce que la femme s’est-elle égarée, ne pourrait--t-elle pas trouver la bonne direction pour avancer sur la route de la paix où l’homme et elle-même baisseraient les armes et les masques et auraient plaisir à être ensemble pour voyager et cesser enfin de se faire la guerre ?

Qu’est ce qu'elle ne comprend pas ? Qu’est-ce qu'elle n’a pas appris ? Que lui manque t-elle ?
Le bon ticket ? Le bon numéro ? La bonne étoile ? Le bon chemin ? L’expérience qui lui ferait comprendre son égarement ?


Pourquoi ne trouve-t-elle pas l’homme délicieux qui lui prêterait ses bras quand elle a froid, qui l'embrasserait quand elle a faim de lui, qui la courtiserait quand elle a envie d’être une femme désirable, qui la sécuriserait quand elle doute, qui serait proche d'elle quand elle a besoin de lui, qui s’éloignerait quand elle a envie d’évasion ?

Être une femme, donner et recevoir ce que la vie veut bien donner, avancer sur les vagues des sensations, des sentiments, des certitudes, des envies, avancer malgré les freins extérieurs rencontrés sur le chemin chaotique sur lequel elle marche, tomber parfois, se redresser souvent, errer aussi, s'égarer et retrouver le chemin qui lui va bien, ce chemin sur lequel elle marche habilement avec élégance, danser quand le cœur est chantant, pourtant sur ce chemin, beaucoup d'hommes ne semblent pas se sentir libre d’aimer les bras remplis de fleurs ou le cœur fleuri de sourires, peu d'hommes prêts à s’ouvrir à la légèreté d’un baiser apaisé.

De plus en plus d'hommes apparaissent de nos jours apeurés, meurtris, égarés, méfiants, distants, silencieux, plaintifs, fugitifs, mal rasés, fatigués.


Fatigués d’avoir été si mal aimés, fatigués d’avoir tant mal aimé, fatigués d'être forts, fatigués de s’être tant trompés, fatigués de rester sur leur faim. Fatigués de vouloir combler un vide qui n'est jamais rassasié, un vide dans lequel ils se noient et s’accrochent désespérément. Un vide dont la source a tari et dont il ne rejaillit jamais l’abondance d’une eau claire avec laquelle il serait si bon de s’abreuver.

Quand l'homme et la femme se croisent, ils ont l’impression d’avoir une hallucination, ils pensent que l'attraction est le fruit de leur imagination, que la femme vient d’une île inexplorée qui n’existe que dans les rêves, ils se regardent de loin, intrigués, s’observent puis passent leur chemin, préférant se fuir pour ne pas oublier une sensation plaisante et apaisante.

Garder encore en mémoire une image qui leur donnera la force de rester un peu éveillés malgré la fatigue prégnante qui les renvoie à leur immobilisme et leur vie gâchée.

Mais cette hallucination passagère leur a offert une sensation de déjà connu, une sensation délicieuse qu’ils chercheront en vain dans leur errance sans lendemain.


Pourquoi se sont-ils fuis ? Que craignent-ils ? D'être abandonnés, de découvrir leur médiocrité, leurs petites mesquineries, leurs faux semblants, leurs masques vieillis et jaunis, leurs complexes d'infériorité, leurs blessures de guerre ?
Se sont-ils fuis pour ne pas se perdre l'un dans l'autre  ? Surtout ne pas perdre le contrôle ?
Ont-ils eu peur d’être dépendants d’un état bienheureux auquel ils n’avaient aucune maîtrise ?

Ont-ils imaginé que l’amour qui leur était proposé n’était qu’un cadeau empoisonné dont il fallait payer le prix, le prix le plus fort ?


Pourquoi croyons-nous que le bonheur est accessible sans vraiment y croire ?

Suffit-il d’ouvrir les bras et de saisir la main caressante qui saura nous faire fondre de délice et de malice ?

Heureusement, après un long voyage, il y a certaines femmes et certains hommes qui ont le courage d’aller à la rencontre de l'amour vrai, ils ont la curiosité de s'y plonger et de découvrir qu’il n’y a aucun danger à faire face à l'inconnu(e), ils peuvent ensemble construire un havre de paix où les blessures partagées sont plus douces, les appétits grandissants, les désirs partagés sans limite et les plaisirs savoureux.

En finir avec la guerre des sexes, être enfin une femme amoureuse en paix avec elle-même.

 

Laurence Traineau, "Être une femme aujourd'hui", 25 juillet 2011.

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