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Conversation sur les grandes causes avec Emmanuel Portanery

Conversation sur les grandes causes avec Emmanuel Portanery

Published Oct 2, 2023 Updated Oct 2, 2023 Small business and startups
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Conversation sur les grandes causes avec Emmanuel Portanery

Parmi les nombreux commentaires reçus à propos de mon dernier billet : https://panodyssey.com/fr/article/entrepreneuriat/etes-vous-pret-a-manager-une-rentree-compliquee-tfmasd8sf57m , je retiens celui d’Emmanuel Portanery , formateur, coach et auteur. Il m’interpelle en rebondissant sur ma phrase : « Projetez aussi un futur désirable en affirmant quelle est la grande cause de votre entreprise et de votre unité. »

Il m’invite à construire du sens vers des finalités spirituelles, voire religieuses et sacrées. N’étant pas coutumier de ce type d’approche je sors de ma zone de confort pour aborder cette problématique.

Le commentaire d’Emmanuel.

Ces 3 conseils de Jean-Louis Muller sont essentiels et systémiques : votre démotivation de manager ou de leader risquerait de devenir plus contagieuse 😷 que la Covid… ☹️. Alors…

Néanmoins, de mon point de vue, si l’action n’a pas de « Sens », elle est vouée à l’échec à court ou moyen terme.

Qu’est ce que le Sens 🤔 ?

Ce sont les Valeurs (la cohérence entre les vôtres et celles de votre société).

L’Identité (la cohérence entre la vôtre et celle de votre société). 

La Raison d’Etre, la Vision (la cohérence entre la vôtre et celle de votre société).

Et une vision hollistique des choses, incluant la Spiritualité sous diverses formes.

Le Niveau 7 dans les Chakras.

Je crois sincèrement que si les entreprises en restent au Niveau 6, c’est à dire le Niveau de l’intellect et de la lucidité, cela ne suffira pas… 

En clair, il est nécessaire de sortir maintenant du Niveau du « Confort », et aller vers la « Nouveauté », la Vraie, et « l’Apprentissage ».

 

Ce que m’inspire ce commentaire.

Au cours des années 60 mon père était ajusteur outilleur au service entretien de l’usine FACOM locale. Avec mon regard d’aujourd’hui, la grande cause allait de soi : « nous fabriquons les outils les meilleurs du monde. » De surcroit les salaires étaient corrects, l’ambiance était sympathique, les ouvriers d’entretien chargés de dépanner des machines bénéficiaient d’une relative autonomie, l’usine subventionnait des logements HLM, et le comité d’entreprise organisait des fêtes et des sorties pour les enfants. J’ai moi même bénéficié de ce système en effectuant chez FACOM mes deux stages en entreprise au cours de mes études de techniques et mathématiques.

Plus tard, je suis intervenu dans de nombreuses entreprises où la grande cause, non nommée comme telle était au coeur de la culture . Le sens avait une dimension transcendantale : oeuvrer aux progrès scientifiques et techniques au service de l’humanité. Les organisations publiques produisaient du sens en matière de santé, d’éducation, de justice, de sécurité , de logements et autres enjeux pour le bien être des citoyens et la puissance de l’état. Il n’y avait pas besoin de signifier le sens puisqu’il s’imposait de lui même. Les théories classiques des mécanismes de motivation étaient alignées avec ce contexte. L’absence ou la carence de satisfaction des besoins extrinsèques était démotivante, néanmoins leur présence de motivait pas plus. La satisfaction des besoins intrinsèques dont l’amour de son métier, l’accomplissement personnel et la sensation d’utilité sociale favorisait l’implication.

J’ai besoin de préciser ici que ce contexte professionnel dans les sociétés développées à l’époque n’échappait pas aux conflits, grèves, absentéisme, griefs non exprimés, revendications salariales, manifestations…S’exprimaient déjà à l’époque des voix dissonantes sur les dégâts du progrès , les effets indésirables de la société de consommation sur l’environnement et l’émergence de la société du spectacle. Autant de voix, qui comme celle de Cassandre, ne furent pas entendues.

Aujourd’hui, la quête de sens ne va plus de soi. Certes, de nombreux bénévoles se mobilisent pour de grandes causes sociétales, environnementales, charitables, médicales, politiques et religieuses, néanmoins, les salariés des services publics et des entreprises marchandes ne semblent plus y croire. Tout se passe comme si la quête volontariste de sens masquait une perte de sens. 

Que peut-on faire pour impliquer nos collaborateurs sur des grandes causes ? 

- Transformer les produits et services « faits de » en « faits pour. » Par exemple telle grosse blanchisserie industrielle où la direction et les managers , après s’être définis comme de bons blanchisseurs de qualité se sont identifiés en tant que pourvoyeurs de propre et d’hygiène pour leurs clients.

- Entretenir la fierté de contribuer à une oeuvre exceptionnelle. Par exemple, nos puces électroniques assurent la sécurité des fusées Ariane. Nos technologies d’imagerie médicale détectent des cellules cancéreuses naissantes.

-Contribuer, par des actions et résultats prouvés, à la protection de l’environnement, à l’instruction et l’apprentissage permanent, aux mobilités douces , à la santé de la population…

Ces approches s’opèrent sur une corde raide face au scepticisme de nos contemporains . Elles sont vite taxées de « green washing » ou de marketing sociétal. Dans des services publics où les grandes causes devraient s’imposer grâce aux vocations : santé, éducation, justice, etc. de nombreux salariés décrochent lorsqu’ils ne supportent plus les conditions matérielles et relationnelles de leur travail.

Il existe des entreprises où la grande cause n’est pas évidente . Par exemple, chez un fabricant de mines anti personnelles, de tabac , d’alcool, d’objets produits par des sous-traitants peu sensibles à l’environnement et aux conditions de travail…Dans ce cas, les managers se contentent de jouer sur les conditions extrinsèques du travail : argent, sécurité, ergonomie et bonnes relations humaines.

 

Ce qu’inspire mon inspiration à Emmanuel

J’ai envoyé le texte ci dessus à Emmanuel avant sa publication et il m’envoya un complément, acceptant qu’il soit diffusé. Je suis friand de rencontres avec des conceptions qui me sont étrangères. La raison d’être des conversations est de créer des liens entre des modèles du monde différents.

Tu évoques intelligemment et de façon systémique le passé empli d’un Sens évident, et le présent ou celui ci reste à construire.

Tu évoques les Grandes Causes qui sont porteuses de Sens, et je trouve cela Juste. 

Pour autant, le « Sens social » que tu décris, si important pour le maintien en équilibre de nos sociétés modernes ne me semble pas suffire ni pour le Présent, ni pour l’avenir.

C’est tout le Sens du 7e Chakra qui est Spirituel :

« Sur le plan spirituel, le chakra couronne représente la conscience universelle, la sagesse divine et l’illumination spirituelle. Lorsqu’il est activé et ouvert, il permet de se connecter avec l’énergie cosmique, de transcender les limites de l’ego et de trouver un état de paix intérieure profonde. »

Ainsi que tu le lis, il s’agit d’une conscience universelle qui est au delà du bien être social ou du progrès technologique. 

C’est dans la droite ligne du Tao et de l’approche Soufi, par exemple. C’est établir un lien avec le Grand Tout, et c’est très au delà du « social bienveillant et technique ».

Je connais tes limites en la matière ; nous avions échangé sur des cas concrets, et j’ai vu que mes réponses pour argumentées qu’elles étaient, déclenchaient peu d’écho en toi.

Je respecte ton avis évidemment, chacun ses limites. J’ai aussi les miennes.

Je comprends qu’il puisse être difficile d’intégrer ce 7e Chakra pour un systémicien, car il ne s’agit plus d’assembler des cubes du concret observable et identifiable. Tout cela peut donc te sembler curieux et insondable 🤔

De mon côté, j’ai, en 27 ans de Qi-Gong, expérimenté des états particuliers d’énergie, et je connais ce type de contact et de sensation.

Néanmoins pour être atteint, cela nécessite un état de non stress très important, et la vie quotidienne ne facilite pas celui ci. 

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