Jeudi dernier, la ville de Nantes a organisé une cérémonie pour remettre les cartes électorales aux jeunes de 18 ans qui auront l’opportunité de voter pour la première fois le 9 juin, lors des élections européennes.

Bien qu’ils aient eu la possibilité de recevoir leur carte par courrier, ils n’étaient pas moins de 287 à fouler le parquet de l’Hôtel de ville, dès 18 h 30. Johanna Rolland, la maire de Nantes, a prononcé un discours d’accueil, soulignant l’importance du vote et rappelant que 40% des moins de 35 ans n’avaient pas voté au second tour des dernières élections présidentielles. Elle a encouragé les jeunes à exercer pleinement leur droit de vote, fruit de luttes passées.

Par la suite, des élus du Conseil municipal ont remis les premières cartes électorales aux jeunes. Ces derniers ont partagé leurs sentiments sur cette étape importante. Pour Camille et Mathis « Le droit de vote permet de faire entendre sa voix, c’est le pouvoir de changer les choses », « Nos décisions feront la France de demain. » Quentin a exprimé son désir de s’impliquer davantage « Maintenant que j’ai la possibilité d’exprimer mes opinions je vais me renseigner, aller à des meetings. J’ai la possibilité d’agir. » Eliott, quant à lui, trouve « bizarre » de devoir décider à son tour pour qui voter « Avant j’accompagnais mes parents dans l’isoloir. Maintenant c’est à moi de choisir. Connaitre leurs opinions ne va pas m’influencer, cela permettra d’ouvrir des débats, d’en discuter en famille. » De son côté, Salif apprécie l’accessibilité du vote à un jeune âge « Pouvoir voter dès 18 ans, c’est une chance. » Pour Héloïse, qui suit la politique « Avoir la carte, ça rend les choses plus concrètes. » Tandis que Diane a exprimé une certaine réticence « Le problème c’est que ce n’est jamais tout blanc ou tout noir. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas, quel que soit le parti. Maintenant que j’ai ma carte d’électrice, je vais voter par obligation mais pas par intérêt. Je me renseignerai un peu, histoire de ne pas voter à l’aveugle. Mais c’est surtout choisir le moins pire. » Quant à Lidwine « Pouvoir voter c’est super ! » s’enthousiasme t’elle, « C’est un droit incroyable, un privilège quand on voit comment ça se passe dans d’autres pays. »

Johanna Rolland a également partagé son expérience personnelle : « Je ne me souviens pas précisément du jour où j’ai reçu ma première carte électorale. Mais je me rappelle la première fois que j’ai pu voter, c’était un moment important. J’ai grandi dans une famille très engagée et pas qu’en politique. J’allais enfin, moi aussi, pouvoir m’exprimer, défendre ma voix. C’était un moment d’émotion. »

Teddy Fradet

Article paru le samedi 13 avril 2024 dans Presse Océan

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