

Portail : Un Monde de symboles
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Portail : Un Monde de symboles
https://youtu.be/qeMFqkcPYcg?si=ujVvC04yUdaE0_5u
Premier recueil poétique
J'étais leur enfant. L'enfant unique.
D'un côté, fardeau domestique, qui pouvait prétendre à être véritablement porté aux nues en cas de réussite. Quelque chose qui ressemblait alors à de l'amour.
De l'autre, instrumentalisée de façon doucereusement poisseuse pour se liguer contre la cyclothymie maternelle. Quelque chose d'un amour réel mais réellement pas au bon endroit.
Alors, longtemps, très longtemps, j'ai endossé le rôle de la médiatrice d'un désamour aux violences verbales. Avec quelques assiettes qui volent et quelques accalmies lors des soirées tv et des promenades en forêt.
Bien sûr, j'ai mis un siècle à comprendre tout cela. Je croyais que c'était la norme.
Et bien sûr, cette norme ne me faisait pas du tout envie.
Hold your head up
Keep your head up
Movin' on
Mais tout ce temps, je grandissais. Seule et isolée. Longtemps, ça n'a pas été grave.
Je n'avais aucune envie de grandir et mon monde me suffisait.
Je ne sais pas vraiment pourquoi, ni comment ... j'ai fini par faire comme toutes les autres. J'ai eu des rêves et des velléités de plaire "au bon".
J'ai voulu croire que j'allais rencontrer quelqu'un pour qui je serai enfin unique.
Je ne me suis pas jetée sur le premier venu. Ils n'étaient d'ailleurs pas si nombreux. Les occasions, déjà, ne l'étaient pas ...
Certains ont été assez convaincants. Comprendre par-là que je m'étais racontée que quelque chose en eux me touchait, jusqu'à leur faire confiance. Encore bien moins nombreux.
Mais vous savez quoi : tous ont fini par rebrousser chemin. Parce que je faisais partie de celles "qu'on épousait". C'était complètement con. La pétoche face à la perspective de l'histoire qui dure ... toute une vie ! COM-PLÈ-TE-MENT CON !
Sans jamais se poser la question de ce que moi j'avais envie. Juste vivre quelque chose de beau. Ben déjà, quelque chose de pas nocif ... D'honnête, ça aurait déjà été ça.
Some of them want to use you
Some of them want to get used by you
Some of them want to abuse you
Some of them want to be abused
Cela ne les a pas empêché de me briser le coeur.
Ça, par contre, jamais trop tôt pour la lâcheté et la traîtrise. Mais il faut bien que jeunesse du garçon se passe, c'est dans sa nature : il doit faire ses expériences.
Toi, par contre, ma fille, tu te dois de rester pure.
Purement écartelée entre les injonctions sociétales, oui !
Ce recueil ne parle pourtant presque que d'eux. Ces "premiers" idéalisés.
Si peu de moi. Je n'existais pas pour moi-même.
J'imagine que l'on garde toujours un peu de nostalgie de ces premiers émois qui nous apprennent à nous construire, à nous connaître. Et puis certains ont donné de jolis poèmes. :-)
Hold your head up
Keep your head up
Movin' on
Heureusement, j'avais les films - beaucoup -, les livres - un peu -, et surtout des mots et des histoires qui m'habitaient. Alors je les consignais tous les soirs, en journée, dès que possible ! Je dégainais stylo encre et lots de doubles pages à carreaux, en partance pour mon imaginaire, assise sur le bord de mon lit, courbée au-dessus de mon secrétaire !
Pour faire de la place dans ma tête. Et surtout pour pouvoir retourner là-bas - dans mon monde - quand j'en avais envie.
Comment, pourquoi, je ne sais plus : ces poèmes, ces lettres d'amour, ces résumés de films vus à la TV, ces scénarii de mon acabit, j'ai fini par les lire autour de moi, dès le collège, auprès de mes premières amitiés.
Et soudain, je suis devenue "Aline, la fille qui écrit".
Et même si ça n'était pas voulu, d'une certaine manière, unique.
Sweet dreams are made of this
Who am I to disagree ?
I travel the world
And the seven seas
Everybody's looking for something
Everybody's looking for something.
Photos : Pinterest
( En cours de tri, probablement très, très ... trèèèès long )
Rencontre d'un noceur : https://panodyssey.com/fr/article/poesie-et-chanson/en-termes-ambigus-aie-confiance-4rkmp4v3gk6j

