Vaudou sur Seine
Vaudou sur Seine
Vaudou sur Seine
Une pluie aigre et novembreuse
Burine le cuir de mes joues,
Cruelles gifles injurieuses
En millions d’aiguilles vaudous.
Le vent charrie des âmes grises,
Cœurs engourdis et regards bas,
Dans cette ville qui exorcise
La résistance au marcher-droit.
Halos crachés des lampadaires
Miaulant sanglots éraillés,
La Seine noire qui réverbère
L’anonymat de ses noyés.
Je vais, ombre, parmi les ombres
Avec l’hiver au fond des veines,
En pataugeant dans les décombres
Où muse encore Monsieur Verlaine.
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