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Page 4 - Les chaussures
(Écrit du temps de l'adolescence)
La vie n’a pas de sens. On passe son temps à chercher l’autre, notre moitié. On essaie l’humain comme une paire de pompes. On s’enfile et on marche ensemble, quelques mètres, pour être sûr de ne pas avoir trop mal quand il faudra se mettre à courir. Et lorsque l’on en trouve une suffisamment confortable, on la porte, on sort avec par tous les temps, et l’on marche, et l’on court, et l’on piétine… Et puis les années usent, c’est ainsi. Le temps transforme aussi bien les baskets que les mocassins, les bottes ou les tongs. Et les talons aiguilles font des tours de cadrans avant de claquer. Les souliers de verre deviendront pantoufles, près du fauteuil, lassés de ne plus voir la lumière du jour.
Alors, parfois, une autre paire plus neuve, plus jeune, moins
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Franck Labat 10 months ago
Pis des fois on trouve une paire de pompes abandonnée, on la ramasse, on la nettoie, et c’est la parfaite pointure, le soutien ideal. On marche mieux, on a moins mal aux pieds, et on ne la quitte plus jamais.
Odette Charlier 1 year ago
C'était déjà toi et ta plume!!!