Un monde nouveau pour moi
Une terre inconnue
Splendide
Que j’aime l’air chaud
Là-haut dans la cime des branches.
Et le soleil qui joue avec Stendhal.
A Paris: « deux et deux font quatre »
Dit le Maître.
Non, Monsieur!
Deux et deux ne font pas l’amour ensemble.
Et mes yeux cherchent le bleu du ciel
A travers la fenêtre,
Pour lui ressembler.
Et l’oiseau qui m’appelle:
Viens! Viens!
L’oiseau entre dans la pièce,
Se pose sur mon crayon,
Me dessine un mouton.
Le mouton rit, et trotte.
Les nuages viennent coller leur nez sur les carreaux,
Pour voir.
Je rougis.
L’oiseau me raconte des histoires
Belles, belles, si tu savais,
Qui font pleurer de joie.
Mille fleurs s’ouvrent tout autour du tableau
Mille fleurs écartent les lames du plancher
Bien fort
Et se hissent
S’épanouissent
Belles, belles.
« Deux et deux font »? répète le Maître.
Et pourtant il ne s’est passé qu’une seconde
Une seconde longue comme une éternité
Avec toi, déguisée en chef d’orchestre
Au milieu.
« Quatre », répond l’élève, bêtement.