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Les plumes de l'aurore

Les plumes de l'aurore

Published Jun 21, 2025 Updated Jun 21, 2025 Fantasy
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Les plumes de l'aurore

Les plumes de l’aurore (par Cendrelune)


Prologue

Le monde n’est plus que l’éclat rapiécé d’une terre à bout de souffle.

Depuis longtemps déjà, la Terre n’était plus que l’ombre d’elle-même.

L’homme avait tout bétonné, rasé montagnes et collines pour y construire d'autres barrages, pour canaliser rivières, mers et océans.

Les forêts s’étaient réduites à peau de chagrin.

Mais la Terre s’est rebellée.

Et elle l’a fait avec sa plus puissante arme, sa plus dévastatrice : l’eau.

La Crue Bleue.

Elle n’avait pas tout détruit. Elle avait tout dérangé, tout bousculé, puis tout réorganisé.

Rien n’était comme avant, et pourtant tout l’était.

Notre planète bleue méritait plus que jamais son nom.

Les océans avaient balayé de la surface toute trace d’humanité.

Libérés de leurs rives, mers et fleuves, affranchis des digues et des frontières, suivaient désormais leurs propres routes, au gré d’un rythme insondable.

Les mers vagabondes s’élevaient parfois pour danser, comme autrefois…

Cette vague immense, fusion des eaux salées et douces, avait tout emporté.

La vie avait déserté, mais elle n’avait pas disparu : elle s’était exilée.

Plus haut.

Dans le ciel.

Les villes flottaient désormais parmi les nuages, les côtoyant, les bousculant, les déformant en moutons floconneux.

Les autoroutes lumineuses fendaient les cieux, déchirant les nuages comme des écumes anciennes.

Les forêts, minuscules et mobiles, s’étaient arrachées au sol, satellites emportant avec elles leurs derniers lopins de terre.

En bas, la planète bleue s’était uniformisée. Un globe d’eau, d’un bleu profond par endroits, translucide ailleurs.

Les mers y dessinaient d’immenses farandoles mouvantes.

Et parfois, dans une réplique de la grande marée, un océan tout entier se levait, s’élevait vers les hauteurs, emportant dauphins argentés et baleines translucides dans une danse verticale.

Plus de frontières.

Plus de pays.

Les continents avaient éclaté, leurs débris se frôlant, s’entrechoquant.

Puis vint l’Éveil.

Ou peut-être cela se produisit-il en même temps.

Propulsés dans les airs, les humains furent témoins de phénomènes étranges, inexplicables.

Nul ne pouvait vraiment les nommer, tant leurs formes étaient diverses.

Certains lévitaient. D'autres lisaient l'avenir dans les nuages.

Quelques-uns se couvraient de plumes et s’élevaient dans les airs.

Un éternuement devenait souffle de flammes.

Un geste, et la pluie tombait.

Ces dons, souvent incontrôlables, étaient à la fois malédictions et merveilles.

Certains découvraient en eux des talents de bâtisseurs de génie, de guérisseurs inspirés.

On les appela les Ingémages.

Les animaux aussi s’éveillèrent :

Des chiens parlèrent.

Des crabes marchèrent droit.

La gravité elle-même devenait incertaine.

Les nuages se solidifiaient, la pluie brillait comme du soleil liquide.

Des vortex, des tunnels, des mondes parallèles firent leur apparition.

Un nouveau monde s’esquissait : celui des Célestins.

Des enclaves flottantes s’étaient formées, îles errantes du ciel.

Nul ne savait jamais où il se réveillerait : au pôle, à l’équateur, ou ailleurs…

Faisait-il jour, faisait-il nuit ? Était-ce demain ou un autre jour ?

Les repères s’effaçaient, le temps se pliait.

Et dans ce monde bancal, science et magie coexistaient maladroitement.

L’humanité s’était adaptée.

Elle avait réécrit les règles, réformé ses sociétés.

Dans les rares villes épargnées, des groupes s’étaient structurés, donnant naissance à quatre factions :

  1. Les Gardiens du Flux, maîtres de l’énergie magique.


  1. Les Archivores, collectionneurs obsessionnels de savoirs anciens.


  1. Les Contrebandiers du Rêve, trafiquants de matériaux oniriques.


  1. Les Pionniers de la Poussière, aventuriers et découvreurs de l’inconnu.


Les habitants de ce monde nouveau, on les appela les Célestins.

Et dans cette société où tout avait été réinventé, une rumeur persistait.

D’année en année, de décennie en décennie, elle se murmurait, obstinée.

Elle parlait d’une entité mythique, mentionnée dans les Anciens Écrits, jalousement gardés par les Archivores.

Un artefact légendaire, une clé pour faire renaître la Terre :

l’Œuf-Prisme.

Personne ne savait ce que c’était.

Certains disaient que ce n’était qu’un mythe.

D’autres juraient qu’il avait des plumes.


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