

Falcon-Dog - Chapitre 1 bis
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Falcon-Dog - Chapitre 1 bis
Dans sa grange, Arhod saisit son panier, sa fourche et son bon vieux chapeau de
paille.
Pas besoin de vêtements chauds pour les golden retriever de ce village : ils
sont tous habitués à ce climat. Arhod prend une grande inspiration et déclare :
- C’est parti pour une nouvelle journée de travail ! Rien de mieux pour la santé.
De bonne humeur, le grand fermier se dirige vers une parcelle et admire la beauté
des multiples plantes qui poussent sur les terres de son enfance.
- Rien de mieux… répète-t-il à voix basse.
À l’aide de sa fourche, Arhod déterre l’un des légumes et le jette dans son panier.
Le vieux golden retriever arrache ensuite une dizaine d’autres plantes et les lance
une par une, toujours au même endroit. Après une dizaine de minute, il s’arrête pour
regarder ce qui a été récolté.
- Comment est-ce possible ? s’intrigue Arhod. Le panier est vide…
En soupirant, le fermier ramasse l’objet et regarde aux alentours. Devant lui, les
larges feuilles sont en mouvement.
- Sûrement une bête sauvage cachée derrière les plantes, suppose Arhod.
Le golden retriever saisit sa fourche avec méfiance. Il se prépare à la lancer,
quand la créature jaillit et lui saute au visage. Avec le choc, les deux corps tombent
au sol. Arhod se met à rire et dit :
- Arrête un peu, Falcon, tu veux ?
- Oh, ça va… Je rigolais !
Le jeune chiot farceur aide son vieux père à se relever. Ce dernier reprend son
souffle et lui avoue :
- J’ai bien cru que c’était une créature dangereuse… Tu m’as fait peur !
- C’était le but ! Et je suis content d’avoir réussi.
- J’ai plus l’âge pour ces choses-là… ajoute Arhod, un peu plus nostalgique.
Par réflexe, Falcon court chercher une autre fourche et se met à arracher des
légumes avec lui. Arhod lui tapote affectivement la tête et les deux fermiers se
remettent à travailler.
Après plusieurs heures de travaux dans les champs, les deux fermiers rentrent
dans la cabane - leur lieu de vie. Elle est plutôt petite pour que deux chiens puissent
y vivre, mais ils n’ont pas le choix. Cette cabane possède le strict minimum : deux
lits de paille, une chaise en bois, une table de pierre, un poste de radio et un feu. Le
reste de leur matériel est dans la grange.
Arhod dépose toutes les plantes récoltées sur la table ; Falcon se débrouillera
pour préparer à manger avec ça. Palita était la seule à savoir cuisiner correctement,
mais Falcon apprit tout seul l’art de préparer les légumes. Depuis le décès de sa mère,
le jeune chiot se charge de la cuisine et de nombreuses autres tâches.
Falcon et son père forment un bon duo, même si parfois leurs opinions divergent.
Le sujet le plus délicat, c’est la Révoltruffe. Le chiot considère l’Amiral Cabos
comme un héros et aimerait faire partie de son organisation. Arhod quant à lui ne
veut pas en entendre parler. Parfois, il éteint le poste de radio au moment des
communications de la Révoltruffe. Falcon s’est souvent demandé d’où venait cette
rancœur mais n’a jamais osé poser la question à son père. Il ne sait pas non plus
comment sa mère a disparu, alors qu’il n’avait que cinq jours…
Les deux fermiers viennent de finir de manger.
Arhod se lève et explique à son fils qu’il se rend
dans la grange pour réparer du matériel.
Falcon en profite pour se reposer un peu, ce qui
est rarement possible… Tout-à-coup, au moment où
Arhod sort de la cabane, le poste de radio émet un
son particulier. Falcon reconnait bien ce signal :
c’est celui d’une transmission de la Révoltruffe ! Le
chiot bondit de sa chaise et vérifie que son père est bien sorti, puis il s’empresse
d’allumer le poste et de mettre sur la bonne fréquence. Peu à peu, une
voix légèrement brouillée se fait entendre :
- Alerte. Les karaté-cats descendent le côté Sud des Montagnes de glace, près des
Monts de la Mâchoire.
Ces monts, Falcon les connait bien : ils sont très proches de son village !
- Il s’agit d’un bataillon d’environ 120 félins, d’après nos sources.
Le chiot a du mal à rester calme et hésite à aller prévenir son père. Finalement,
il préfère rester pour écouter les informations jusqu’au bout.
- Les premières fermes ont déjà succombé aux tirs des terribles chanonniers, qui
bombardent déjà le village avec des karaté-cats. Beaucoup de chiots sont faits
prisonniers.
Cette phrase résonne dans la tête de Falcon. Son inquiétude monte de seconde en
seconde. Malgré la panique, il fait l’effort d’écouter les dernières informations.
- Les ennemis progressent à une vitesse terrifiante. Nos espions affirment que les
fermiers sont tous éliminés au fur et à mesure. Seule une poignée de survivants
parvient à fuir. Transmission terminée.
D’un bond, Falcon se précipite vers la grange avec les larmes aux yeux ; il
cherche son père partout et crie :
- Papa ! Tu m’entends ? Papa !
Soudain, Arhod débarque et le rassure :
- Je suis là, mon fils. Ne panique pas. Que se passe-t-il ?
- Les karaté-cats arrivent ! hurle le chiot, en sanglots. Le poste dit qu’ils ont déjà
attaqué certaines fermes !
- C’est une catastrophe…
Arhod regarde dans le vide, d’un air neutre, et souffle :
- J’ai toujours su que ce jour allait arriver.
- On doit se défendre ! s’inquiète Falcon. Ils vont arriver !
Le chiot chercher du regard ce qui pourrait servir d’arme dans la grange. Après
avoir repris ses esprits, son père se dirige vers une caisse en métal, l’ouvre
délicatement et en sort un pistolet-à-croquettes - une arme redoutable. Intrigué, son
fils lui demande :
- Qu’est-ce que c’est ? Je n’en ai jamais vu !
- C’est une arme qui pourrait bien nous servir. Et toi, as-tu trouvé quelque chose
d’intéressant, de ton côté ?
- Pas grand-chose : une fourche et une pelle. Je les prends ?
- Prends la pelle, affirme Arhod en rangeant le pistolet dans sa poche. Donnemoi la fourche, elle est plus lourde.
Le fermier fait signe à son fils de le suivre et les deux chiens filent dans leur
cabane. Arhod s’empresse de détruire la radio, qui ne doit pas être découverte.
- Où est-ce qu’on va ? interroge Falcon.
- Le plus loin possible ! On doit fuir le village à tout prix.
Falcon prend le temps de regarder la photo de sa mère. Arhod soupire et regarde
une dernière fois sa vieille cabane. Il retient toutefois ses larmes et ordonne, la voix
tremblante :
- Partons dès maintenant !
Falcon le suit en emportant la photo de sa mère. Les deux chiens, armés d’un
pistolet et de quelques outils, quittent leur ferme sans même regarder derrière eux.

