

Le château ambulant
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Le château ambulant
Après des années, je revois ce château ambulant, qui n’a jamais su quitté mes songes nocturnes.
Il se ranime, et s’anime, prêt à partir à l’aventure.
Le feu qui le réanime brûle des mêmes lueurs qu’autrefois.
La mélodie de la mécanique qui s’agite et se compose en un tout nouveau système, résonne.
Cette mélodie, qui a su bercer mes rêves et mes espoirs enfoui et endormis.
Cette mélodie, oui, celle là; ressurgi comme une évidence.
Comme une prière enfin exaucée.
Un trésor remontant à la surface.
Une promesse qui se réalise.
Toi et moi, on nous refait vivre.
On insuffle à notre plante, symbole de notre lien de se réveiller, révéler, rebeller, d’exister.
Tes caresses lui provoquant des frissons.
Mes mots provoquant des boom et des bang à ses racines.
Nos regards la réanimant à coup de choc.
C’est étrange, comme le décor a changé, les personnages évolués mais l’alchimie identique à l’endroit où nous l’avions laissé.
C’est curieux, comme mon désir de te revoir et de t’appartenir à nouveau écrase ma peur de provoquer notre perte et de nous faire mourir.
Qu’adviendra-t-il de nous ?
Est-ce un précipice ou une montagne qui nous attend ?
Là, cachée derrière le mur que nous nous étions créé comme condamnation.
Est ce l’heure de briser cette malédiction qui nous a trop longtemps retenu d’être l’un avec l’autre ?
Ces questions n’ont plus d’importance.
Pas plus en tout cas que le fait de te revoir.
De enfin, pouvoir te découvrir, te toucher et te goûter.
De enfin, pouvoir aboutir à ce que je désire depuis tant d’année.
Je veux être ivre de toi et que tu sois ivre de moi.
Que t’ailles, explorer tout ce que j’ai à t’offrir et à te soumettre.
Je n’ai plus rien à perdre, et si nous avions une chance d’exister je la créerais avec toi.
J’y suis prête.
L’es- tu ? Toi ?
Je l’espère, car le temps qui sonne au grain de sable dans le sablier a cessé d’avancer.
L’aiguille de l’horloge s’est arrêté, laissant le temps suspendu.
Il nous reste peu d’action, avec que ce soit échec et mat.
On peut gagner ou on peut perdre.
Allons nous gagner contre le temps qui nous a depuis si longtemps fait défaut ?
Cette providence, qui nous a, à chaque rendez-vous, fait rater le train que nous devions prendre.
Est ce vraiment maintenant qu’est arrivé notre heure ?
Si oui, est ce que tu sauras sauter ?
Plongeras tu avec moi ?
Est-il enfin arrivé ce moment tant attendu ?
Où à la croisée des rêves et de la réalité, nous serions réunis.
Ensemble, dans ce château ambulant.

