Concordance parfaite à la fusion des sphères,

Tremblements persistants enfin évaporés,

Haine-amour projetés au cœur d'une même cible,

A faire vibrer d'envie ce monde qui nous entoure.

Titanesque affrontement sans victoire ni défaite,

Astucieux jeux conduits sans gloire ni déshonneur,

Réduction concentrée de bien-être et de joie,

Partager nos talents hors toute fatalité.

Une note, un accord, et nos larmes sur nos joues,

Deux ruisseaux qui convergent vers le même océan,

Sur les berges desquelles s'épanouissent des pensées,

Tant de fleurs endémiques à nos propres contrées.

Détenus libérés de leur propre présence,

Qui se livrent d'eux-mêmes, don désintéressé,

Double offrande de nos ki sonores et parfumés,

Pour modeler nos souffles à seule faim d'inspirer.

Tous nos mots identiques, acception solidaire,

Ubiquité psychique aiguillée vers sa fin,

Valeurs fondamentales du sens et du savoir,

Et nous, refaire le monde d'une seule et même main.

Enivrés permanents de notre altérité,

Ebahis sans surprise, saisis sans étonnement,

Dans le bonheur total de nos révélations,

Qui nous ouvre les portes de nos mois singuliers.

Soutiens indéfectibles, épaulements robustes,

Contreforts impeccables avant l'effondrement,

N'est de chute indolore dont nous nous relevons,

Poursuivant le mouvement vers nos suprêmes desseins.

Couverture l'un de l'autre par période de grand froid,

Ses bras autour de moi, les miens le long du corps,

Deux piliers immobiles, interdits d'embrasser,

Désir sans possession qui ne se délie pas.

Largement moins qu'un mythe, un roman, une fable,

D'Ami.e imaginaire à Amour véritable.