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Page 27 - ''Sur l'écriture''

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Publié le 25 juin 2025 Mis à jour le 26 juin 2025 Développement personnel
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Page 27 - ''Sur l'écriture''

J’ai terminé le livre des éditions du Diable Vauvert : Sur l’écriture – Charles Bukowski.

Un bijou. Surtout quand on aime le style du bonhomme et qu’on est soi-même auteur.

Sur l’écriture est un recueil de ses lettres : envoyées aux revues littéraires, aux éditeurs, aux écrivains… On y trouve ses réponses aux magazines qui refusaient ses textes, ses critiques des poètes de son époque. On y découvre la plume honnête et sans filtre d’un homme qui « écrivait pour ne pas crever ».

Et cette phrase m’a hanté tout au long des 300 pages du bouquin.


J’ai commencé à écrire quand j’étais gosse.

À l’époque, j’envisageais de pondre une fanfiction dans l’univers de Star Wars. J’ai dû écrire deux ou trois paragraphes avant de passer à autre chose — du coq à l’âne, déjà.

Mes jeunes ambitions littéraires se sont ensuite glissées dans les bulles de mes bandes dessinées, avant de s’échapper dans un micro. Les chansons furent mes seules créations abouties pendant quelques années. C’est plus simple de meubler 2 minutes 30 que 300 pages.


Rapidement, mes textes juvéniles ont laissé place à des brûlots, des cris du cœur, des complaintes poétiques.

Une évolution qui suivait la dégradation de ma relation avec mon paternel, mais aussi le regard que je portais sur le monde, la vie, l’amour, l’espèce humaine.

Au fil du temps, les 2 minutes 30 sont devenues plus de 5 minutes de pleurnicheries acoustiques.

Puis j’ai troqué les notes griffonnées dans les carnets pour les pages blanches d’ouvrages plus conséquents.


Et la covid est passée par là.

Le confinement m’a forcé à regarder le même miroir, matin et soir, et à voir la vérité en face, dans le blanc des yeux.

Cette vérité qui hurlait : Tu n’es pas heureux parce que tu n’essaies pas d’être toi-même. Tu vas crever dans la peau d’un autre.


Résultat : burn-out.


Alors j’ai écrit.

J’ai écrit pour mieux vivre.

Pour être moi. Pour me retrouver.

Pour exister.

Pour me vider la tête.

Pour me libérer.

Pour ne plus être cet autre que d’autres avaient fabriqué.

Pour survivre.


Et depuis ce jour, j’écris pour ne pas crever, comme ce bon vieux Charles.


Bukowski a subi des échecs à la pelle, des refus en rafale.

Il a perdu bon nombre de poèmes uniques envoyés ici et là pour tenter d’exister.

Il a été critiqué, censuré, ignoré.

Et aujourd’hui, il est l’un des poètes les plus célèbres et influents de notre ère.

Ce livre te fait comprendre qu’un jour, parfois, le truc te tombe dessus. Sans prévenir.

Alors tu prends, tu savoures tant que ça dure, et tu arrêtes de courir après la reconnaissance comme un chien affamé.


Pour Charles B., on devient écrivain quand on peut écrire dès qu’on en a envie. Là, maintenant. Ou dans une heure.

Écrire un livre ne suffit pas.

Il faut être auteur.

Vivre comme un auteur.

Ne vivre que d’écriture.

Pouvoir taper à la machine — ou au clavier — à n’importe quel moment de la journée.

Être auteur, c’est un état d’esprit qu’on ne choisit pas.

On le subit.


On subit la frustration d’un écrit inachevé, bloqué par une corvée à gérer.

Parce que tout devient corvée, dès qu’on écrit.

Tout ce qui n’est pas écriture devient un poids.

Je l’ai ressentie mille fois, cette frustration, dans ma vie d’avant.


Aujourd’hui, je peux écrire n’importe quand dans la journée.

À condition que l’inspiration suive, évidemment.

Mais je peux le faire.

Et ça, ça change tout.


Aujourd’hui, je peux affirmer que je suis écrivain.

Un écrivain épuisé par ce monde.

Par la vie.

Par l’amour.

Par l’espèce humaine.


Alors si, comme mon maître à plume, le succès me tombe dessus à cinquante piges : tant mieux.

Et s’il me passe à côté : tant pis.

L’essentiel, c’est d’écrire pour soi.

Pour mieux vivre.

Pour ne pas crever.


C’est ainsi — et seulement ainsi — que je serai pleinement moi.

Totalement écrivain.

Complètement libre.

En phase avec ce que la vie attend de moi.


En attendant…

Terminé d’écrire pour être connu, reconnu.

Je vais écrire mes livres.

Les publier.

Informer, autant que possible.

Et laisser l’effet se faire.

Sans rien attendre d’autre que la satisfaction d’être en vie.

Et d’avoir, enfin, imprimé le dernier point d’un projet abouti.


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