Sous couvre-feu depuis des mois, la menace plane,

Rumeur d’un nouveau confinement, des médias elle émane.

Jeudi soir en Macronie, discours présidentiel,

Et cette question récurrente : qui restera essentiel ?

« Nous avons gagné de précieux jours de liberté »,

S’est félicité le président, totalement décomplexé.

Hors de moi il m’a mis, cette phrase un affront !

Imposant au mot liberté une nouvelle définition.

Comment peut-on avoir le culot d’utiliser ce mot ?

Quand depuis plus d’un an le masque nous couvre le museau !

Quand on doit se compter avant de visiter nos proches !

Quand « 2 mètres » est devenu la norme de l’approche !

Comment peut-on dire que l’on est toujours libres ?

Quand les rapports familiaux sont en cruel déséquilibre !

Quand on fixe à 10 kilomètres la longueur de nos laisses !

Quand le domaine de la culture à ce point on délaisse !

Comment peut-on dire qu’on a gagné quelque chose ?

Dans cette course insensée, effrénée à la dose !

Dans ce semblant de vie, étriqué et cloîtré !

Où les amendes pleuvent sur l’illicite mobilité !

J’assiste incrédule au démantèlement de nos vies,

A un nouvel ordre mondial sur le point d’être établi.

J’ai peur pour mes enfants, quel sera leur avenir ?

Dans ce monde qui a cessé de vivre par peur de mourir.